La France Catholique consacre un billet à Sainte Pétronille qui est depuis Pépin le Bref une des saintes patronnes de la France. Elle fut fêtée le 31 mai.
Cette vierge martyre romaine fut baptisée selon la Tradition par saint Pierre lui même. Lorsque la France devint “Fille aînée de l’Eglise”, elle la prit pour patronne; c’est aussi la sainte des Pierrette, Perrine, Pernelle… Son culte est passé au Québec où elle est représentée avec un balai.
Secrétaire de la Congrégation pour le Clergé depuis 2015, Mgr Joël Mercier prononçait en 2019 une homélie en l’hommage de la sainte :
“En 757, à la demande de Pépin le Bref, le pape Paul 1er, fit transporter, en un mausolée contigu à la basilique Saint-Pierre, les restes de sainte Pétronille. Ils étaient jusque-là vénérés au cimetière de Domitille. Et le mausolée fut considéré comme une chapelle française. Le roi des Francs, en effet, venu au secours du pape Etienne II menacé par les Lombards, voulait se placer sous le patronage de saint Pierre, s’intéressant du même coup à celle qui passait pour sa fille, en raison d’une lecture étymologique erronée de son nom. Car, plutôt qu’à la famille du Prince des Apôtres, les recherches historiques actuelles et les rares indices archéologiques invitent à rattacher cette vierge martyre des premiers siècles à la famille impériale des Flaviens, avec peut-être même une ascendance gauloise. En tout cas, c’est à cette intervention pépinide que remonte l’attachement des rois de France à sainte Pétronille, considérée dès lors comme patronne de la France…”
Dom Guéranger consacre aussi ses attentions à la dévotion française pour sainte Pétronille : ” La France a professé longtemps une tendre vénération pour sainte Pétronille. Pépin le Bref fit transporter à Rome sa fille Gisèle qui venait de naître, demandant qu’elle reçût le baptême des mains du pape saint Paul Ier près du tombeau de la noble vierge. L’église bâtie par ce pontife fut longtemps appelée la Chapelle des rois de France.
Louis XI la fit restaurer et la dota richement, et son fils Charles VIII lui donna de nouvelles marques de sa munificence. Cette église, où l’on remarquait de nombreuses sépultures françaises, fut détruite au XVIe siècle par suite des dispositions que nécessitait la construction de la nouvelle basilique de Saint-Pierre, et le corps de sainte Pétronille fut transféré sous l’un des autels de la partie occidentale de ce temple auguste. Il ne convenait pas que la dépouille mortelle de l’illustre vierge fût éloignée de la Confession du Prince des Apôtres qui l’avait initiée à la foi, et préparée pour les noces éternelles“.
Magnificence (et non pas munificence).