En janvier 2020, le premier ministre Édouard Philippe missionnait le député MoDem du Puy-de-Dôme Michel Fanget pour mener une étude sur la diplomatie vaticane.
Pour rédiger son rapport d’environ 150 pages (lequel n’est pas encore en ligne), Michel Fanget a entendu une soixantaine de personnes, parmi lesquelles le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État, Mgr Paul Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États, le nonce apostolique à Paris Monseigneur Migliore, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France…
Le député a également pu bénéficier d’une audience accordée par le pape François :
J’ai vu un homme très préoccupé par l’après-Covid et pour lequel la diplomatie du Vatican doit être toujours guidée par la nécessité de construire des ponts, de mettre en dialogue.
Michel Fanget a remis, il y a quelques jours, son rapport au premier ministre et l’a présenté mercredi 12 mai devant la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, en présence de Monseigneur Migliore, Elisabeth Beton-Delegue Ambassadrice de France près le Saint-Siège et de l’Ambassadeur Peaucelle, conseilleur aux affaires religieuse auprès du Ministre de l’Europe et des affaires étrangères. La vidéo est en ligne ici. L’audition a duré plus de 3 heures.
Le député déclare à La Croix :
« La particularité de la diplomatie du Saint-Siège, c’est qu’il ne s’agit pas d’une diplomatie d’État à État mais d’un travail d’influence dont les seules frontières sont celles de la planète. »
Le Saint-Siège, grâce au réseau de nonciatures mais aussi aux ordres religieux et aux œuvres caritatives, a le meilleur réseau de renseignement au monde.
Michel Fanget a examiné les champs dans lesquels Paris et Rome « pourraient coordonner leurs actions ».
« Nous partageons beaucoup d’objectifs : l’écologie, la nécessité du multilatéralisme, la lutte contre les inégalités ou encore l’engagement en faveur de la paix. »
Mais le député est conscient des divergences, du nucléaire à l’avortement (notamment à l’ONU).
Ce rapport marque le centenaire de la reprise des relations diplomatiques entre la France et le Saint-Siège, rompues suite à la funeste loi de 1905. Selon Michel Fanget, le cardinal Parolin devrait participer à la session qui aura lieu en France, au siège du ministère des affaires étrangères.