Depuis quelques mois, la Province de France de l’Institut du Christ Roi publie régulièrement une lettre, le Petit Saélésien, consacrée aux écoles soutenues par l’Institut en France. L’Institut oeuvre dans 7 écoles en France : Strasbourg (67), Limoges (87), Montpellier (34), la Chapelle d’Armentières (Lille, 59), Saint-Grégoire (Rennes, 35), Le Pecq (78).
Dans le Petit Salésien (n°2), le chanoine Chaptal de Chanteloup évoque les moyens que se donnent les écoles indépendantes pour la formation des enfants qui leur sont confiés.
Former des membres de la cité de Dieu
L’école doit agir dans le prolongement de l’éducation donnée par la famille, en cherchant à former dans l’élève les différentes dimensions de la personne humaine pour en faire un membre accompli de la cité de Dieu, c’est-à-dire un saint (au moins en devenir).
Mais un rapide regard sur le monde dans lequel nous vivons nous permet un constat bien sombre : depuis plus de 50 ans, l’Église cesse de transmettre ; les âmes meurent d’inanition ; le Royaume de Dieu s’est éloigné pour une durée indéterminée. Comment espérer qu’un enfant coupé de l’école et des enseignants catholiques échappe à la terrible influence d’un monde organisé pour arracher de son âme la connaissance de Dieu et les vertus qui orientent vers le Ciel ?
Préserver les âmes des influences délétères
« Qui n’amasse pas avec moi dissipe » déclarait Notre-Seigneur : la loi principale de la cité de Dieu veut que ce que la lumière n’aura pas pénétré restera ténèbre. Une culture humaine non délivrée par le Christ tombera dans l’esclavage de Satan, du monde ou de la chair, ces trois ennemis concourant à notre perte.
« Si la chair ne devient pas esprit, c’est l’esprit qui deviendra chair » écrivait dom Gérard, citant saint Augustin. L’instabilité intellectuelle et morale de notre société fragilise la rectitude des esprits et des conduites. Il faut encourager l’enfant à la fidélité aux valeurs et à la maîtrise de ses passions pour qu’il ne soit pas renversé dans la lutte entre les deux cités, mais qu’il puisse accomplir sa vocation surnaturelle et obtenir le bonheur éternel.
Élever les intelligences à la quête de la vérité
« La Vérité prend comme le feu, mais elle ne prend que sur un cœur qui la désire ». La Vérité est malheureusement dévalorisée à notre époque par le relativisme ambiant et blessée par toutes les idées fausses qui prospèrent dans notre société. Il est possible de lutter contre les idéologies : négativement par la réfutation de l’erreur, ou positivement par l’émerveillement devant la vérité qu’ils sont appelés à découvrir, contempler et servir. Pourquoi le droit à la contemplation n’existerait-il pas dans nos États qui pourtant se posent en champions de la liberté ?
S’ils voient briller dans les yeux de leurs parents et de leurs enseignants cette flamme ardente que donne la vérité désirée et possédée, les enfants désireront à leur tour se lancer dans cette entreprise. Mais il y a un obstacle de taille : dans un monde toujours plus artificiel et très changeant, où le mensonge n’est plus un péché, et où le réel disparaît peu à peu au profit du virtuel, un enfant peut finir par perdre sa curiosité instinctive, son intérêt pour la vérité.
L’éducation aura donc pour but essentiel de reconstruire en lui le rapport à la vérité, de lui permettre de retrouver l’harmonie entre le réel et la pensée, de façon à ce que la foi puisse ensuite élever à la vie surnaturelle cet homme rétabli dans la vérité qui lui est de nouveau connaturelle.
Seule la vérité nous permettra d’entrer dans la vraie joie, cette joie qui nous pousse à transmettre à notre tour ce goût de la vérité. « La plus grande charité que nous puissions faire à notre prochain est de lui rendre le goût de la vérité » notait Charlier. Répandre la vérité : voilà la finalité ultime de l’enseignement intellectuel.
Mais aussi essentiel soit-il, cet enseignement serait vain s’il n’était orienté vers une fin plus haute.
Au service du Bien commun
L’école œuvre au service des sociétés qui lui sont supérieures : la famille, l’État, et l’Église. L’éducation qu’elle dispense aux élèves qui lui sont confiés ne peut constituer une fin en soi : sur le plan intellectuel, elle donne aux enfants les outils indispensables pour développer des compétences nouvelles qui leur permettront de participer à ce Bien commun, chacun à la place qu’il occupera. Sur le plan spirituel, elle contribue à former les âmes dont l’Église fera les saints de demain.
Cette poursuite du Bien commun exige nécessairement que tous les membres de l’école (enseignants, élèves et parents) soient prêts à renoncer à leur bien particulier dès que la situation l’exigera. Cet esprit de générosité, totalement opposé aux maximes du monde qui ne considère que la réussite individuelle, permettra de trouver la force nécessaire pour surmonter les difficultés, supporter les sacrifices et continuer les efforts malgré l’absence de retour immédiat.
C’est seulement en s’ancrant fermement dans ce service du Bien commun, en y portant les enfants grâce au dévouement des enseignants, que l’école pourra répondre à sa mission essentielle, et dès lors recevoir toutes les grâces que le Divin Maître promet à ceux qui permettent aux enfants de venir à lui.
Comme c’est bien tout cela, mais comment l’Institut du Christ-Roi, qui appartient au monde des “gentils” chéri par les tradis que nous sommes compte se défendre face aux “méchants” que sont les dirigeants de notre République une et indivisible qui, par un énième projet de loi compte bâillonner les écoles sous contrat ?
Il me semble qu’il y a urgence à en parler et que nous avons besoin d’être informés pour mieux nous défendre.
QU’ est devenue l’ Institution “DE LASSALE” de CASABLANCA (MAROC) je suis un ancien élève qui a fréquenté de 1956 à 1961 pour rentrer en FRANCE;
MERCI
Elle semble exister toujours
https://www.guide-metiers.ma/ecole/college-lasalle/
je parle bien sûr des écoles HORS contrat.
MERCI POUR VOS EXPLICATIONS