Le curé de l’église Saint-Eugène-Sainte-Cécile à Paris, également vicaire épiscopal pour les mariages et chanoine de la cathédrale, l’abbé Guelfucci, ainsi qu’un de ses vicaires, l’abbé Gabriel Grodziski, ont été placés en garde à vue, ce jeudi matin. Ils sont soupçonnés d’avoir officié sans masque et sans respecter les gestes barrière en vigueur. Cette procédure exceptionnelle fait suite à la polémique médiatique. S’ils avaient été effectivement convoqués en audition libre, le procureur a transformé cette procédure en garde à vue. Il y a tout lieu de s’inquiéter pour la liberté de l’Eglise.
L’audition libre est une procédure utilisée lors d’une enquête, permettant d’interroger une personne soupçonnée d’avoir commis une infraction sans la mettre en garde à vue. La personne entendue a le droit de quitter les lieux à tout moment. La garde à vue est une mesure de privation de liberté prise à l’encontre d’un suspect lors d’une enquête judiciaire. Elle permet aux enquêteurs d’avoir le suspect à leur disposition pour pouvoir l’interroger et vérifier si ses déclarations sont exactes.
Cette affaire pourrait servir de ballon d’essai pour museler l’Eglise, comme le tente l’actuel projet de loi sur le séparatisme. Il est regrettable que l’archevêché de Paris, par la voix de sa chargée de communication, Karine Dalle, de son archevêque Mgr Aupetit, assisté de son vicaire Mgr Jachiet, se conduisent en pleine semaine pascale comme des valets au service de César.
Ce qui arrive au curé de St Eugène pourrait arriver demain à n’importe quel prêtre (on me signale d’ailleurs que de nombreuses paroisses font actuellement le ménage dans leur communication visuelle…), y compris à Mgr Aupetit. Un journaliste a déjà commencé à recenser des images litigieuses…