Après l’indépendance de l’Algérie, des centaines de cloches ont été démontées en Algérie – et bien moins en Tunisie – notamment par le Secours Catholique ou des groupes d’expatriés, voire des unités militaires, et rapatriées en France où elles sonnent dans divers clochers. Le média breton Breizh-Info en a tenté un inventaire assez exhaustif.
On y apprend que si seules quelques églises bretonnes ont des cloches d’Algérie (au Vieux-Marché, le Moustoir, Tréfumel, Vannes et Brest), tout le carillon de la cathédrale de Constantine, soit 6 T de cloches, a été remonté à Cunault en Anjou, et que des églises neuves sans cloches en ont été équipées en Ile-de-France, mais aussi en Touraine ou dans le Midi.
Des groupes d’expatriés en ont aussi rapporté avec eux, notamment dans le Languedoc, en Ile-de-France et en Provence dans leurs nouvelles communes d’installation, notamment Juan-les-Pins, Carnoux-en-Provence, Béziers, au Mas de Mingue à Nîmes, à Sète, Perpignan ou encore en région parisienne à Meaux et Savigny-sur-Orge.
Le diocèse de Carcassonne a accueilli à lui seul au moins 29 cloches algériennes, notamment pour améliorer le carillon de Saint-Vincent et pour plusieurs églises de la ville. Parmi les cloches démontées par le Secours Catholique en Algérie, 50 ont été aussi attribuées à Madagascar, où elles sonnent probablement toujours.
Plus étonnant, au moins une a été installée dans un temple protestant, aux Freissinières dans les Hautes-Alpes, bastion du protestantisme depuis le XVIIe siècle.
Si vous avez connaissance d’autres cloches d’Algérie ou de Tunisie en place dans des clochers, n’hésitez pas à commenter l’article.
Inventaire des cloches d’Algérie par commune sur Breizh Info