Monseigneur Luc Crepy sera installé à Versailles le 11 avril. Extraits d’un entretien avec 78Actu :
Selon vous, quelles sont les forces et les faiblesses de votre nouveau diocèse ?
Il y en a certainement. Il y a par exemple des enjeux que je ne connaissais pas au Puy-en-Velay, comme la grande importance du dialogue inter-religieux. Je vois aussi un défi à relever pour l’évangélisation des jeunes générations. Il faut aussi penser aux problématiques du monde rural. Mais je veux rester prudent et modeste par rapport à tout cela. Je vais d’abord aller rencontrer tous les prêtres, diacres, personnalités publiques et certains responsables associatifs. Sans oublier les fidèles. Nous verrons ensemble, et après, les projets à mener. Je veux écouter l’Esprit-Saint parler à travers tous les membres de Dieu.
L’an dernier, les catholiques ont été privés de semaine sainte puis de messe de Pâques. De nombreuses manifestations ont aussi lieu pour un retour au culte. À l’heure où l’on craint un reconfinement, quelle est votre position sur la question ?
J’ose espérer que les pouvoirs publics prendront les bonnes décisions. L’Eglise sait faire, organiser les choses, respecter la jauge d’accueil des fidèles. Si la jauge que l’on nous propose se révèle ridicule, forcement, nous ne serons pas contents. Et si une réaction doit avoir lieu, elle ne viendra pas de moi seul. J’agirai de concert avec les évêques de France. Je crois que la collégialité est toujours une bonne chose. Souhaitons que l’expérience des choses passées serve.
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Vous considérez-vous comme un évêque tradi ou moderne ?
Je n’aime pas l’idée d’enfermer les gens dans un cadre, avec une image toute faite. Car cela ne prend pas en compte la richesse des personnalités. Un évêque n’est pas tradi ou moderne. Il est fidèle au Christ et aux autres. Il est un prêtre qui cherche le bien par la foi.