Dans sa lettre n°678, Paix Liturgique a fait l’état de la liturgie traditionnelle dans le monde à la fin de l’année 2018. Si elle permet de lister les pays qui ont au moins une messe traditionnelle, on peut aussi établir, en creux, ceux qui en sont encore dépourvus.
En Europe, il n’y en a plus tant que ça – d’autant que la messe traditionnelle, partie de rien ou presque, a connu un développement fulgurant dans certains pays comme l’Irlande, la Pologne… ou la Slovaquie, et ce malgré l’absence dans ce dernier pays des fraternités sacerdotales de prêtres.
Au Portugal, la situation demeure plus compliquée – il n’y a guère qu’à Lisbonne que le Motu Proprio est appliqué, généreusement, avec deux églises en centre-ville. Ailleurs, c’est la FSSPX qui maintient la flamme, presque seule, à Lisbonne, Fatima et Porto.
Pour les pays d’Europe qui n’ont pas du tout la messe, on distingue d’abord les Balkans : l’Albanie (où la FSSPX a été présente dans les années 1990, jusqu’à être contrainte au retrait à la fin de la décennie), la Bosnie, le Kosovo, le Montenegro et la Serbie. Le premier est souvent représenté comme un pays complètement musulman, alors que le nord du pays est catholique (20% de la population, autour de Dürres, Tirana et Shkodër).
Vient ensuite le monde orthodoxe, hors Balkans : la Grèce, Chypre, la Bulgarie, la Moldavie, la Transnistrie, les républiques du Donbass. En revanche, contrairement aux idées reçues, il y a des messes en rite romaine traditionnel en Ukraine, Russie et Biélorussie, ainsi que des demandes de développement qui se heurtent aux difficultés matérielles en Ukraine, à des blocages de l’épiscopat en Russie.
Tout au nord de l’Europe, malgré une forte minorité polonaise catholique, il n’y a pas (encore?) de messe traditionnelle en Islande. Entre la France et l’Espagne, aucune messe traditionnelle non plus en Andorre. Enfin, non loin de Rimini en Italie, Saint-Marin ne connaît pas non plus l’application du Motu Proprio.
Vous voulez sans doute parler de la messe dans le rite extraordinaire ?