Notre confrère Paix Liturgique évoque une fois encore l’application du Motu Proprio à Saint Germain en Laye où depuis quelques semaines les fidèles assistent régulièrement à la messe dehors alors qu’ils demandent une messe en application du Motu Proprio Summorum Pontificum depuis près de 15 ans. Le changement d’évêque à venir (La démission de Mgr Aumonier a été acceptée par le Pape François en décembre) pourra nous l’espérons faire évoluer cette situation.
Malheureusement ce ne l’était pas et lorsque le mardi 29 décembre, un nouveau groupe de fidèles de 6 mois à 77 ans s’est réuni pour assister à une nouvelle célébration… ils se sont retrouvés devant une église fermée à double tour !
Alors que ce matin là il faisait 2° sur le parvis de l’église ils ont poursuivi leur projet et assisté à la sainte liturgie dans la froidure… devant les portes fermées de la chapelle.
Est-ce une tragédie du manque de Charité ? Ou plutôt un beau conte de Noël que de se retrouver comme la sainte Famille chassé de l’hôtellerie pour se retrouver dans des conditions difficiles ?
Nous verrons lors de nos prochaines messes dominicales si cette attitude pas très « Fratelli tutti » se retrouvera ou si enfin la perspective de l’arrivée d’un nouvel évêque à Versailles permettra un cheminent vers la paix et la réconciliation.
Comment peut-on laisser perdurer une telle situation aussi scandaleuse? Que se passe t-il dans la tête des responsables? N’y a t-il pas assez de situations lamentables dans l’Eglise pour en rajouter sciemment? Mystère d’iniquité qui entache le message de l’ Eglise et discrédite l’évêque de Versailles puis l’ Administrateur du diocèse Quelle autorité après un tel acte: laisser des catholiques dans le froid, devant un portail fermé et obliger de dire la Messe dehors? Quelle sottise!
Près de 15 évêques à trouver en 2021
Je souhaiterai laisser un commentaire sur les 15 évêques à trouver en 2021/
Des évêques on en trouvera toujours des curés certainement pas.
Il faudrait penser à inverser la tendance. D’autant plus que les évêques français dernièrement nommés et ce depuis de nombreuses années (sauf quelques rares exceptions) demeurent des héros (hérauts) de la déchristianisation.
R.R
Après les révolutionnaires, les communistes, les francs maçons, les libres penseurs, plus les musulmans, comme s’il n’y en avait pas assez, les conciliaires complètent la série ! Satan s’est installé il est à la manœuvre …
Pauvres catholiques et pauvre Christ cette photo me bouleverse ! Quelle honte de laisser les prêtres célébrer le Saint Sacrifice de la Messe devant la porte de l’église fermée ! Un vrai scandale !
Un infâme homme que cet « évêque » et autres conciliaires ils ne nous feront pas perdre la foi. Ils ne feront pas de nous des protestants et des apostats !
Vivement pour l’Eglise et le peuple de Dieu un pape catholique pour nommer de vrais évêques catholiques et dignes de ce nom.
Triste application du principe de déchristianisation mis en œuvre sournoisement depuis 50 ans par le clergé post-conciliaire.
À jeter…..
Une réponse à Tony : Vous pouvez penser que l’Evêque diocésain n’a pas agi comme vous le souhaiteriez mais je pense que vous ne pouvez pas appliquer cette remarque à l’Administrateur diocésain (même ici lui même Evêque) puisqu’il est tenu par l’obligation canonique du “sede vacante nihil innovetur”. Il y a de grandes chances que rien ne bouge tant que le nouvel Evêque n’aura pas pris possession de son Siège.
Persécutions, nous, les catholiques de tradition vivons dans les catacombes, c’est terrible…Notre Saint Père François ne nous soutient pas… Que tout cela est difficile… Prions, le Bon Dieu entend nos prières.
Un prêtre plutôt jeune m’a témoigné de l’état d’esprit qui règne dans le séminaire de Versailles : le rite “extraordinaire” est une survivance du passé qu’il convient d’accompagner jusqu’à sa disparition complète. Il faut en limiter la diffusion, la restreindre, et finalement l’étouffer complètement. Le droit canon est un repère moral mais ne peut en aucun cas s’imposer à l’évêque, qui reste seul modérateur de la liturgie dans son diocèse. Les demandes de fidèles doivent donc être poliment ignorées, et le fait que les fidèles s’énervent montrent qu’ils n’ont rien compris et ne méritent que le mépris indigné de leurs curés.
Ceci était l’état d’esprit dont étaient imprégnés les séminaristes sous Mgr Aumonier. Maintenant qu’il est parti, on peut prier pour que son successeur se sente un peu plus concerné par les notions d’obéissance et de charité. Mais pour changer une telle culture dans le clergé, il faudra encore pas mal de temps et de souffrance. Et le diocèse de Versailles n’est probablement pas le seul concerné. Si le prochain évêque de Versailles pouvait se sentir un peu plus tenu par l’obéissance ou la simple charité, ce serait sans doute un progrès.
Réponse à Hilda: “Salus animarum ,supra lex”!
La loi suprême dans l’Eglise est le salut des âmes ( CIC 1752).. il s’agit dans ces circonstances de sauver des âmes et d’éviter le scandale dont parle l’Evangile ( Mathieu 18,6;Mais, si quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient, il vaudrait mieux pour lui qu’on lui mît au cou une grosse meule de moulin, et qu’on le jetât dans la mer).
L’Administrateur diocésain en l’occurrence un évêque ne peut pas laisser perdurer une situation scandaleuse au prétexte qu’il ne pourrait rien faire sur cette situation n’étant pas le titulaire du siège versaillais, le dénouement du blocage revenant à l’évêque titulaire? On va laisser des paroissiens dans le froid devant le portail d’une église fermée en attendant la nomination du futur évêque ? Cela dépasse l’entendement. Il y a un droit dans l’église qui s’appelle le Droit canonique et tout un chacun doit s’y soumettre, y compris un évêque. Un évêque n’est pas un despote dans son diocèse ni au dessus du droit. Le canon 221 précise qu’il appartient aux fidèles de revendiquer légitimement ces droits et de les défendre devant le tribunal ecclésiastique compétent selon le droit.
La question qui se pose aussi est de savoir pourquoi ces catholiques demandent la Messe de 1962 et ne veulent pas celle du Pape Montini et de Bugnini et qu’ils sont prêts à affronter cette persécution? Le motu proprio Summorum Pontificum est pourtant très clair; ces paroissiens ont le droit d’entendre , de prier , de recevoir le sacrement de l’Eucharistie avec la Messe dans le rite extraordinaire. Un point c’est tout!
Je suis un diocésain de Lyon.
Bonjour Tony,
je comprends et partage votre position. C’est pour essayer de débloquer les choses que je pose la question dans mon précédent message. Votre argument est claire et logique. Malheureusement, toute une nouvelle génération de clercs – qui est donc là pour longtemps – a été éduquée différemment (ou déformée prématurément).
Vous citez justement le canon 221. De jeunes prêtres, qui veulent faire le bien, réagiront comme leurs professeurs leur ont appris dans leurs cours et plus souvent leurs commentaires, conversations et attitudes : le canon 221 fait partie du droit canon, et le droit canon n’est pas une norme pour eux, c’est un repère. Dans leur esprit, il revient au clergé d’apprécier ce qui peut réalistement être appliqué ou non.
Or cet argument ne sera pas limité aux cas ou les derniers modernistes feraient une manif contre le rite extraordinaire. En l’absence d’opposition des fidèles, le prêtre lui-même dira… qu’il n’a pas envie, ce qui est vrai, par conviction personnelle (cas des vieux) ou par éducation et fidélité aux anciens (cas des jeunes prêtres) – on est là dans le “bon ton” des cours d’Ancien Régime.
Une fois l’opposition du prêtre installée, se rajoutera une couche de rancune personnelle : un vieux prêtre s’indignera que les fidèles osent réclamer, ou s’indignera de la virulence avec laquelle ils réclament, ou du temps depuis lequel ils réclament… jusqu’à ce que son jeune et admiratif collègue partage son indignation. Alors ce jeune innocent mettra un point d’honneur à partager et prolonger les querelles de son aîné, qui pourra mourir en paix.
A ce stade, je n’ai pas la solution, à part des prières à l’Esprit Saint et à Saint Michel. Oui, une partie du jeune clergé méprise profondément les fidèles tradis, et pourtant ces prêtres sont pieux et veulent faire le bien. L’esprit de caste les a corrompu. C’est douloureux. Comment les prendre par leurs bons côtés ? Si vous trouvez, dites-le moi, je vous en serai reconnaissant. Prier pour nos prêtres, plus que jamais.
L’administrateur diocésain prendra t-il, sede vacante, une telle décision. J’en doute vraiment, mais seul l’avenir le dira. Il me semble qu’il lui faudrait au préalable consulter le collège des consulteurs qui se substitue au conseil presbytéral, dont il remplit toutes les fonctions, lorsque le siège est vacant (can. 501, § 2), puisqu’il s’agit d’une action, le siège étant vacant, « de plus grande importance » (can. 500 § 2). Très peu sûr qu’il obtienne un avis favorable et je ne vois pas quelle raison prévalente (can. 127) il pourrait évoquer pour passer outre. A suivre.
Ceci étant, je suis bien d’accord avec vous, et c’est un étonnement depuis des années pour moi : comment se fait-il qu’apparemment personne n’ai sollicité formellement, dans des circonstances similaires, l’Officialité interdiocésaine (dans le cas particulier ici l’Officialité de Versailles) ?