De l’archevêque de Toulouse :
Voici un an, le 21 septembre 2019, j’exprimais, frères et sœurs, au nom de notre conscience humaine et de notre foi, mes inquiétudes et mes refus face à la vague déferlante de lois bioéthiques gravement contraires à la dignité humaine. Depuis plusieurs années, nous nous sommes exprimés, nous les évêques, tant par le travail remarquable d’auditions et de propositions faites par Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes et son groupe de la Conférence épiscopale, que par des communiqués personnels.
Nous n’avons pas été écoutés. Au cœur de l’été ont été subrepticement votées à l’Assemblée nationale des lois indignes et criminelles : entre autres, elles font de l’interruption volontaire de grossesse, jusqu’aux approches de la naissance, un acte médical comme un autre ; elles tendent à supprimer la clause de conscience pour les médecins, tant pour cet acte que plus généralement. Le modèle français de bioéthique, qui privilégie la protection des êtres fragiles, est abandonné. On passe de la vraie biologie et d’une éthique responsable à des considérations purement sociologiques,
où la vérité se situe dans la volonté personnelle et dans la dictature des sondages. Nous n’ignorons pas les situations parfois dramatiques des personnes, mais nous savons aussi que beaucoup de nos contemporains, croyants ou non, sont inquiets et choqués par ce qu’on veut nous imposer.
Encore une fois, il faut dire NON à ce qui menace le respect de chacun depuis sa conception à sa mort naturelle. J’encourage les chrétiens et les personnes de bonne volonté à dire leur opposition à ces lois, par exemple en allant manifester le samedi 10 octobre prochain. Marchons, enfants, OUI, marchons pour tous les enfants, promis à la vie en plénitude, prions ensemble, personnellement et en nos communautés, pour eux et pour notre société.
+ fr. Robert Le Gall
Archevêque de Toulouse
Le 21 septembre 2020