Message de l’évêque de Chartres, Mgr Christory :
Chers fidèles,
La rentrée est lancée et nous constatons que les règles sanitaires sont augmentées par l’État. C’est le cas dans les écoles. C’est aussi le cas en entreprise. Face au virus, notre préfète dit que nous devons « être raisonnablement vigilants » car « la situation n’est pas alarmante en Eure et Loir mais elle progresse vite et il ne faut pas qu’elle se dégrade ». Pour elle, la rentrée « doit pouvoir se faire de manière tranquille et apaisée, mais informée et équipée. »
Dans nos églises, la règle pour le gel et le masque demeure. Il importe que les équipes liturgiques veillent à cela, dès l’accueil à l’entrée. L’écart d’une chaise reste sage mais l’état assouplit les règles pour les spectacles (Cf. avis de Mr Jean Castex le 26/8/20 imposant toujours le masque mais plus la distanciation physique dans les salles de spectacle). Le masque est donc imposé dès 11 ans sauf, dit la loi civile, lorsque l’acte liturgique demande de l’ôter, donc pour lire, chanter au micro, communier ou parler. Aussi, en cette rentrée, puisque nous avons tous pris de bons réflexes en paroisse, j’aimerais que nous ayons de la souplesse tout en rassurant ceux et celles qui ont peur.
Concernant la communion, la forme à favoriser est dans la main, comme geste ordinaire et prudentiel. On a communié durant des siècles dans la main, comme les apôtres le firent sûrement le soir de la Sainte Cène. Certaines personnes utilisent un corporal ou un linge blanc dans la main pour ne pas toucher l’hostie, ce qui est bien. Mais certains fidèles ne communient pas si les conditions sanitaires ne sont pas respectées car ils ont peur. Aussi, nous chercherons toujours à apaiser cette peur par des paroles adéquates et le respect de ces gestes barrières.
Si nous souhaitons recevoir la sainte communion dans la bouche, nous savons qu’il demeure un risque de recevoir par contact sur les doigts de la salive porteuse éventuellement du virus ou des gouttelettes qui passerait alors au suivant sur l’hostie. Le respect de l’acte de communier vient du cœur. Pour permettre la communion dans la bouche pour des personnes qui ne désirent pas la prendre dans la main, plusieurs actions sont retenues : ces personnes viennent en dernier après celles qui reçoivent la communion dans la main ; si vous êtes ministre de la communion, soyez attentif à la manière de donner sur la langue sans la toucher ; prévoyez un ramequin dans lequel est placé un tissu bien imbibé d’alcool à 90° et lavez vos doigts entre deux fidèles (un paroissien peut tenir le ramequin à côté du ministre de la communion); enfin le ministre de la communion se lavera avec du gel ou de l’eau savonneuse après la communion.
N’oublions pas que le virus est actif, que des personnes peuvent être contaminantes et d’autres contaminées. Paul, de la commune de Saint Prest, sort de cinq mois d’hôpital et de 40 jours de coma. C’est donc sérieux. Veillons aussi à l’hygiène et aux masques dans la sacristie (sacristains, servants, bénévoles, etc), à la désinfection des vases sacrés. Veillons à ne pas manipuler les hosties sans usage du gel. Demandons aussi une attention à la distanciation des personnes sur nos parvis avant ou après nos célébrations.
Je vous remercie de cela. J’aimerais ne pas vous demander toute cette vigilance. La question de la forme de la communion et des mesures sanitaires est une cause de clivage parfois. Or nous vivons en Église la communion, celle du cœur. Ce que nous disons et faisons doit rassembler et non séparer. J’aimerais que nous retrouvions la liberté de célébrer comme avant. J’aimerais boire au calice ce que je m’abstiens de faire si j’ai un diacre ou un concélébrant. J’aimerais avoir des bénitiers remplis d’eau bénie. Mais il en va de la santé des personnes et de la nécessité de faire tomber les peurs pour que toute personne se sente heureuse et rassurée au sein de nos communautés. Avec l’espoir que cela ne durera pas trop longtemps. Merci à tous ceux et celles qui nous aident pour nos liturgies.