La Porte Latine diffuse un article du bulletin de Saint-André-Mesnilliers (Eure) où l’actrice Dominique Marcas, âgée de près de 100 ans, évoque sa carrière avec des dizaines de second rôles au théâtre et au cinéma et sa Foi catholique alors qu’elle est retirée aujourd’hui dans la Maison de retraite du Brémien Notre-Dame.
La foi ancrée au cœur
Ainsi est Dominique. Dans cette vie active d’actrice très remplie, elle poursuit une route droite faite d’amitiés, de services rendus et de fidélité à sa foi « dans ce milieu où la morale catholique n’est pas la première préoccupation » ! « Jamais je n’ai manqué la messe, dit-elle, même pendant les tournées théâtrales et pendant les tournages. Lors du tournage du Dialogue des carmélites, Pierre cardinal, le réalisateur, qui pourtant était protestant, a attendu mon retour de messe pour commencer la journée de tournage ».
Dans sa maison de retraite, elle prie tous les jours pour toutes ses grandes amies d’autrefois, et aussi pour Pierre Fresnay qui lui avait dit un jour qu’il était incapable d’avoir la foi. Mais d’où tient-elle cette fois solide ? « Je remercie mes parents de m’avoir élevée dans une famille pratiquante », répond-elle. Et elle évoque à plusieurs reprises son père tué un lundi lors du débarquement de 1944 alors qu’il allait porter secours et elle voit comme un signe le fait qu’il avait communié la veille. Pour elle, la foi est naturelle, comment peut-on penser que le ciel, les étoiles, la beauté du monde, auraient pu être créé par un homme ! »
« Comment la France était-elle tombée si bas pour commettre cette ignominie de mener à l’échafaud des sœurs qui n’avaient fait de mal à personne ? Et puis, vous savez, monter à l’échafaud, même si je ne risquais pas ma tête, c’était stressant ».
L’actrice était également soutenue par l’Union Catholique du Théâtre, animée par le père Carré. « Je n’ai jamais caché ma foi, mais ne m’en suis pas non plus vantée ».
Elle a une vénération pour la Vierge. « Quand je pense à Elle qui a pleuré au pied de la croix… » Et elle voit un signe de sa part pour pouvoir finir sa vie dans cette maison de retraite appelée Notre Dame. « La Sainte Vierge me protège bien » conclut-elle.
Dominique est sereine. Sa vie ne fut pas toujours facile, mais jamais elle ne s’est plainte, et elle n’a eu aucune haine pour sa mère. « Pourquoi me plaindrais-je ? Avoir la foi est une grande chance ».