Plusieurs communautés Ecclesia Dei déposent un référé-liberté au Conseil d’Etat pour atteinte à la liberté de culte. Ce recours est signé par l’abbé Philippe Laguérie, fondateur et supérieur général émérite de l’Institut du Bon Pasteur ; le chanoine Louis Valadier, province pour la France de l’Institut du Christ Roi Souverain Prêtre ; l’abbé Benoît Paul-Joseph, Supérieur du District de France de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre et le RP Louis-Marie de Blignières, fondateur et prieur de la Fraternité Saint-Vincent Ferrier. Il est soutenu par Dom Louis-Marie de Geyer, Père Abbé de Sainte-Madeleine du Barroux ; Dom Marc, prieur du Monastère Sainte-Marie de La Garde ; Jean de Tauriers (Président de Notre-Dame de Chrétienté) ; Jean-Pierre Maugendre (Président de Renaissance Catholique) ; Guillaume de Thieulloy (Directeur de publication du Salon Beige) et Philippe Maxence (Rédacteur en chef de l’Homme Nouveau).
Communiqué du District de France de la Fraternité Saint-Pierre sur le sujet
Jeudi 7 mai, le Premier ministre a confirmé le déconfinement de la population française au 11 mai prochain et en a précisé les modalités, selon les départements et les secteurs d’activité. Ainsi, dès le 11 mai, les écoles primaires, la grande majorité des commerces et lieux culturels de proximité pourront rouvrir.
Cependant, pour les cérémonies cultuelles, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a simplement déclaré : « Comme annoncé par le Premier ministre au Sénat ce lundi, nous allons travailler avec l’ensemble des responsables cultuels aux conditions d’une reprise des cérémonies religieuses d’ici la fin du mois ».
La Fraternité sacerdotale Saint-Pierre estime cette décision profondément offensante et injuste.
En effet, celle-ci manifeste le peu de considération des Autorités civiles pour la dimension religieuse de l’homme, sa pratique du culte, spécialement celui de la religion catholique, intimement liée à l’histoire de notre pays et qui demeure la religion majoritaire. Par ailleurs, la déclaration du Ministre de l’Intérieur sous-entend que les croyants en général et les catholiques en particulier ne seraient pas capables d’organiser des cérémonies dans le respect des réglementations sanitaires imposées.
La célébration publique de la messe a été interdite depuis le dimanche 15 mars et les catholiques n’ont pu assister aux offices de la Semaine sainte et à la messe du Jour de Pâques, sommet de l’année liturgique. Durant cette longue période, ils ont accepté docilement ces restrictions et ont consenti à de lourds sacrifices.
Il est inadmissible que la levée du déconfinement, prévue au 11 mai prochain, ne concerne pas l’exercice du culte, moyennant des mesures sanitaires que l’Eglise catholique est capable de mettre en place.
Pour ces raisons, la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, mais aussi l’Institut-du-Bon-Pasteur, l’Institut du Christ-Roi-Souverain-Prêtre et la Fraternité Saint-Vincent-Ferrier, ont décidé de déposer un recours en référé-liberté auprès du Conseil d’Etat pour atteinte à la liberté de culte, contre le décret qui formalisera ces annonces du 7 mai 2020.
Abbé Benoît Paul-Joseph
“bonne chance”!
Mais c’est bien tardif après plusieurs semaines d’obéissance bonasse envers les autorités.
Quels avocats avez-vous choisi ?
Je doute que le juge administratif se fasse insolent envers le pouvoir.
Il lui manque déjà l’indépendance du juge judiciaire .
Nous à Limoges l’évêque à déjà pris les devants.
Alors faites-en autant sans perdre de temps !
Il est bien long à venir, ce référé. D’habitude, il suffit de 48 heures. Le Conseil d’Etat aurait-il, dans sa sagesse, saisi de façon préjudicielle la Cour européenne des droits de l’homme (en général, moins étriquée que cette pseudo-juridiction ; il faut néanmoins se méfier)?
Merci de nous en informer.
Pas de quoi “triompher”, cher Maître.
Le communiqué de presse du Conseil d’Etat (mon Dieu qu’il s’est fait attendre ! plus de 8 jours pour obtenir une décision en référé alors que la règle est de 48 h) fait toujours la part belle aux restrictions à l’exercice du culte public, surtout s’il est catholique, et s’est efforcé de ne pas “désavouer” le gouvernement tout en sachant qu’il avait l’épée de Damoclès, celle de la jurisprudence de la CEDH qui, en matière de liberté religieuse est plus exigeante (c’est toujours cela, pour la CEDH !). J’avais craint que le Conseil d’Etat, de façon hypocrite ne saisisse la CEDH en question préjudicielle;
Bon. Voici le communiqué :
https://www.conseil-etat.fr/actualites/actualites/rassemblements-dans-les-lieux-de-culte-le-conseil-d-etat-ordonne-au-premier-ministre-de-prendre-des-mesures-moins-contraignantes
Si l’on lit l’ordonnance 440366, cette impression se confirme et l’on voit même le Conseil d’Etat tenter de “sauver les meubles” pour ne pas désavouer le gouvernement représenté par le ministre de l’Intérieur, laïcard notoire, et mû par la mauvaise foi (c’est le cas de dire: que l’on se souvienne de ses propos au moment de l’incendie de Notre-Dame de Paris). Mais voilà, il y a la jurisprudence de la CEDH et le Conseil d’Etat ne peut pas l’ignorer pour éviter de se faire ridiculiser par les 43 autres Etats membres de la Convention européenne.
De l’entre-soi : Conseil d’Etat, cabinets ministériels, ministres mêmes, c’est le même milieu social : arrogant et aujourd’hui, de plus en plus inculte, surtout pour parler des cultes !
Et puis huit jours laissé au gouvernement pour “se mettre aux normes” en matière de religion publique, là où pour le référé sur le flicage assuré par les drones, le Conseil d’Etat demande de se conformer instamment à l’injonction qu’il a donnée.
On se moque du monde, non ?
J’espère que les honoraires de Me Triomphe n’auront pas été trop élevés pour aboutir à un tel résultat !
Evidemment, j’aimerais bien me tromper à la lecture du texte même de tous les référés “alignés” en annexe du communiqué (je n’en ai lu qu’un seul, et je m’occuperai des autres demain ou les jours suivants) et d’un commentaire bonasse d’un “commissaire du gouvernement” (oh pardon ! d’un “rapporteur public”, cela fait moins soviétique) qui va se pavaner en publiant sa prose dans une revue juridique “de référence (en touchant au passage des horaires substantiels pour commenter le référé auquel de facto (plus “de jure” : la CEDH l’a interdit : ouf !) il aura participé.
Là encore, on se moque du monde : on est dans “l’entre-soi” de la “haute” fonction publique….
Le jugement du Conseil d’Etat était à prévoir.
Il précise bien que l’interdiction absolue de rassemblement cultuel était en contradiction avec l’autorisation de rassemblement de – de 10 personnes pour des évènements culturels.
Donc, on saura dans 8 jours, c’est à dire 2 jours après la fin du Ramadan, si les messes accueillant moins de… 10, 15, peut-être 20 personnes sont tolérées. Au mieux, nous aurons droit à fêter la Pentecôte en (tout) petit comité.
Il faut attendre 8 jours pour que le juge s’assure de l’exécution de son référé pour le culte catholique alors que pour la surveillance iilégale par drone l’exécution du référé est immédiate ?
De qui se moque-t-on FG ?