Dans le dernier numéro de Sedes Sapientiae (n°150, décembre 2019), revue thomiste de formation de la Fraternité Saint Vincent Ferrier, le RP Louis-Marie de Blignière, fondateur et prieur du Couvent Saint Thomas d’Aquin (Chémeré-le-Roi), revient sur la fondation de la Fraternité en 1979 :
Dans quel contexte est née la Fraternité Saint Vincent Ferrier ?
Elle est née de la rencontre d’une misère et de la lumière. La misère : celle d’enfants perdus, les fils d’un siècle nihiliste. La lumière : celle du visage d’un père, saint Dominique. Ma génération, arrivant à l’âge adulte vers mai 1968, a été marqué par l’expérience d'”élites” qui ne savait plus répondre aux questions de nos vingt ans. Au moment historique du basculement des grands totalitarismes vers la “société de consommation”, nous cherchions de vrais pères. Nous ressentions le vide que creusaient l’absence de Dieu et l’ignorance de ces raisons de vivre que donne la vérité philosophique et religieuse. Nous constations que le relativisme qui découlait de cette apostasie ne rendait pas heureux nos contemporains. Nous étions bouleversés par la “misère de l’erreur” (saint Thomas d’Aquin), qui fait marcher vers l’absurde temporel et la perte éternelle des âmes.
Le père dominicain, qui m’a donné l’habit, le père Michel-Louis Guérard des Lauriers, a tourné nos regards vers le visage de saint Dominique. Nous avons été fasciné par lui, nous avons été saisis… nos vies ont été transformée. Les enfants perdus avaient trouvé un père.
Le Père de Blignières évoque également le travail sur les questions doctrinales qui a précédé la reconnaissance romaine en 1988.
Vous pourrez également lire dans ce numéro une contribution sur le Notre-Père, et une autre intitulée Solitude et amitié.
Cher administrateur du site,
Merci pour ce billet.
Je me permets de relever : le Père GU*érard des Lauriers.
Merci de votre correction. SP