Il n’y a pas de messe dominicale en raison du coronavirus, mais le magasin Auchan est ouvert… La religion du Verbe incarné doit s’écraser, mais pas la religion du consumérisme… Comme l’écrit Laurent Dandrieu
Dans les temps où l’on avait la foi, en cas d’épidémie on emplissait les églises pour prier Dieu de nous en préserver. Aujourd’hui, on se calfeutre chez soi en espérant être assez chanceux pour s’en tirer. Et l’Eglise elle-même collabore à cette écœurante laïcisation.
Voici le communiqué de Mgr Jacques Benoit-Gonnin, évêque de Beauvais, Noyon et Senlis
Chers frères et sœurs,
Un arrêté du Préfet de l’Oise, sur décision du Ministre de l’Intérieur, interdit tout rassemblement dans l’Oise, jusqu’à nouvel ordre. Cela vaut pour les messes dominicales.
J’ai donc demandé aux curés de prendre acte de ce dispositif et de le mettre en œuvre pour toutes les célébrations prévues, dès ce week-end.
Ne pas célébrer l’eucharistie dominicale, est-ce bien juste ? Ça l’est, parce que le dispositif mis en œuvre par les autorités civiles se justifie par la nécessité de protéger la population de l’Oise, considérée comme particulièrement exposée, face à un virus contagieux réclamant des mesures spécifiques, notamment pour des populations à risque, bien présentes dans notre population.
Pour autant, nous ne manquerons pas de vivre le « Jour du Seigneur » ! La chaîne de TV France 2 diffuse la messe ; la radio France Culture fait de même.
Nous pouvons prier avec les textes du 1er dimanche de Carême, facilement accessibles, si nous n’avons pas de missel.
Les curés et tous les prêtres ne manqueront pas de célébrer, chez eux, et ils le feront pour tous les fidèles et toute l’humanité, contrariés, de multiples manières, dans la possibilité de célébrer leur foi chrétienne.
Enfin, le Seigneur ne fera pas reproche aux fidèles qui voulaient se réunir et qui ne peuvent pas le faire ! Il donnera à chacune et chacun, dans les circonstances exceptionnelles que nous connaissons, les grâces dont il a besoin pour poursuivre sa route et témoigner de sa foi.
À toutes et à tous mes sentiments cordiaux et dévoués, ainsi que l’assurance de ma prière suppliante et confiante.