Dans un communiqué, l’évêque du Puy-en-Velay Mgr Luc Crepy appelle à agir :
“[…] Comme pour tout discernement personnel ou collectif, après avoir vu et mesuré ce qui est en jeu, après avoir porté en conscience un jugement éthique sur la situation, la question de l’action se pose désormais à chacun : « Que devons-nous faire ? » comme chrétiens et comme citoyens. J’invite les catholiques du diocèse à agir. Les actions possibles sont diverses selon les personnes :
- Réfléchir : J’invite chacun à lire l’ouvrage de Mgr Pierre d’Ornellas : Bioéthique : quel monde voulons-nous ? Ces pages montrent les inégalités créées vis-à-vis des enfants ainsi que les contradictions qui traversent le projet de loi. Elles indiquent aussi la grandeur de l’éthique, source d’espérance.
- Prier : la prière personnelle et communautaire invite à la conversion des cœurs et permet de tracer d’authentiques chemins d’humanité dans les situations nouvelles, complexes et parfois douloureuses du don de la vie.
- Témoigner, dialoguer, débattre avec nos proches, nos concitoyens pour s’aider à réfléchir, organiser en paroisse ou ailleurs des temps de réflexion et débat.
- Agir en politique : écrire aux parlementaires de notre territoire, chargés de faire les lois en notre nom, au nom du peuple français, et leur demander quelles sont leurs intentions lors du vote des lois sur la bioéthique.
- Manifester : une manifestation se prépare à Paris, le 6 octobre prochain.
Que chacun trouve la manière la plus juste, dans le respect et la bienveillance, de faire connaître les dangers que comportent ces textes de loi et d’exprimer ses objections et son désaccord envers un projet législatif qui porte atteinte à certains fondements essentiels de notre humanité et légitime la toute-puissance « d’un système technicien ».
L’évêque de Grenoble, Mgr de Kérimel, est sur la même ligne :
Parce que les enfants sont l’avenir de l’humanité,
Parce qu’elle dit « oui » à la vie,
Parce qu’elle dit « oui » aux droits des enfants
à être éduqués par leur papa et leur maman,
Parce qu’elle sait l’importance des racines familiales et de la filiation,
Parce qu’elle est au service de l’humain,
et s’engage pour un monde plus humain,
Parce qu’elle est au contact quotidien avec les personnes broyées par la toute-puissance de la technique, du marché, et des désirs illimités,
Parce qu’elle promeut l’écologie intégrale qui ne dissocie pas le bien de l’humanité du bien de l’environnement,
L’Église catholique, à travers ses pasteurs et un certain nombre d’associations de fidèles, dit « non » à la PMA pour les couples de femmes et les femmes seules, comme elle dit « non » à la recherche sur les embryons, et encore « non » à la création de chimères.
Les enjeux sont trop importants pour que l’Église reste muette.
En s’exprimant ainsi, elle travaille activement à ouvrir un avenir plus serein à la société.
C’est pourquoi j’encourage les chrétiens à agir et à promouvoir une vision de l’être humain respectueuse de chacun et de l’avenir de l’humanité. Chacun discernera en conscience le genre d’action à mener : auprès des députés de sa circonscription, ou en manifestant le 6 octobre prochain, ou encore par d’autres actions menées dans un esprit évangélique et le respect des lois.