Sinon La Croix n’en ferait pas un article avec ce titre. Une enquête de Libération indiquait :
“seule la moitié est catholique et aucun des quatre chefs ne dit avoir la foi.”
La présidente des SGDF, Marie Mullet-Abrassart, confond l’ouverture à tous et le relativisme :
Nous avons reçu lors de cet événement [le jamboree] le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, et nous lui avons fait rencontrer une unité qui avait travaillé en camp sur la « vie citoyenne ». Ils avaient retenu cinq sujets, dont ils voulaient parler dans une lettre au président de la République. Nous leur avons proposé de remettre directement cette lettre au ministre.
Lorsque les jeunes en ont exposé le contenu à Jean-Michel Blanquer, l’un d’eux a énuméré la « cause LGBT » parmi ces cinq sujets. À mon sens, il s’agissait d’un abus de langage du jeune, car la lettre évoquait en fait le problème du harcèlement scolaire en raison de l’orientation sexuelle. Mais l’expression – et c’était une erreur – a été reprise telle quelle sur le compte Twitter officiel des SGDF, dans une série de tweets restituant la rencontre entre les jeunes et le ministre. Puis un évêque a repris ce tweet en s’en désolant, et tout est parti de là, car beaucoup ont pensé que les thèmes de la lettre étaient portés officiellement par le mouvement, alors que c’était la démarche des jeunes.
Les SGDF n’ont pas à s’engager sur ce genre de terrain. Notre rôle, c’est le projet éducatif, la méthode scoute. Dans ce projet, il y a l’expression des jeunes et la vie citoyenne. Les jeunes ont exprimé des choses autour du harcèlement scolaire, et nous n’avions aucune raison de les en empêcher.
Plus largement, est-ce votre rôle d’aborder des sujets de société avec les jeunes ?
Cela fait partie de la méthode scoute pensée par Baden-Powell. Nous éduquons des citoyens heureux, utiles, actifs, artisans de paix. Eh bien dans « citoyen », il y a la question de la vie dans la société. Mais nous estimons en effet que certains sujets sociétaux ne sont pas dans notre champ de compétence. Notre rôle est alors de donner des éléments pour que les jeunes se construisent un avis éclairé. Nous sommes un mouvement d’Église et pour nous, la doctrine sociale de l’Église est l’un de ces éléments, il n’est pas le seul mais il est central. Et ce n’est pas notre rôle d’éducateurs de prendre parti contre le mariage homosexuel, l’avortement, la GPA – ni de les promouvoir, évidemment. Nous pouvons inciter à réfléchir mais ce n’est pas à nous d’imposer ce qu’il faut penser. […]
Existe-t-il des endroits où la liberté est laissée aux jeunes de ne pas aller à la messe ? Oui. Des groupes sont très assidus, d’autres pas, il y a de la place pour l’expression des doutes, qui me semble faire partie de la foi. Dans notre volonté d’ouverture, il faut accepter ces différences. C’est exigeant, et ce n’est pas toujours parfait. Mais notre projet a un aspect missionnaire, qui ne serait pas possible sans la rencontre avec des gens qui ne croient pas.
Sic : le projet missionnaire, c’est sans doute l’inverse, au vu des revendications remontées au ministre. Ce sont les non-chrétiens qui apprennent aux chrétiens à se passer de l’Evangile…
Les Scouts de France ont déjà rejeté la méthode scoute en supprimant le système des patrouilles et la non-mixité. Il n’est pas absurde de penser qu’ils ont rejeté la doctrine de l’Eglise, au vu du militantisme LGBT de nombreux responsables du mouvement. Sans compter ces responsables qui viennent très marqués politiquement à gauche.