D’un lecteur de Perepiscopus :
A. Ce qui suit fait référence à l’un des éléments les moins souvent abordés par les analystes et par les observateurs de la crise de l’Eglise.
B. Ce qui suit est malheureusement vrai : les prédécesseurs des prédécesseurs des prédécesseurs de bon nombre de ceux qui sont, aujourd’hui, philosophes ou théologiens catholiques, cardinaux ou évêques, ont accepté ou ont consenti à un véritable “lavage de cerveau”, ou au lessivage, facteur de décoloration et de détérioration, de bon nombre de leurs conceptions catholiques et de leurs convictions chrétiennes, ce qui ne veut absolument pas dire que les (futurs) théologiens et les (futurs) évêques qui, dès les années 1950, ont accepté ou ont consenti à cette “pré-configuration” ou à ce “pré-formatage”, ont pleinement approuvé tous les éléments constitutifs de cette reconfiguration, ou ont été pleinement satisfaits par tout ce reformatage.
C. Les clercs catholiques qui ont succédé aux clercs, potentiellement immanentistes et tendanciellement oecuménistes, de la première génération, celle des années 1945-1965, ont été les continuateurs et les imitateurs de ces clercs néo-catholiques de la première génération, et ont eu bien moins besoin de ce qui aurait été l’équivalent du lessivage fondateur, ou initial, des conceptions catholiques et des convictions chrétiennes, qui a commencé sous Pie XII.
D. Et les clercs successeurs des clercs néo-catholiques de la deuxième génération, celle des années 1960-1970, ont été les continuateurs de ces clercs néo-catholiques de cette deuxième génération, la génération Vatican II, et ont eu encore moins besoin de ce qui aurait été l’équivalent du même lessivage.
E. Que nous disent, en substance, les philosophes, les théologiens, les historiens des idées qui écrivent, non seulement sur le Concile, mais aussi d’une manière globalement favorable à “l’esprit du Concile” ; ils nous disent, assez souvent : “Heureusement que les Pères du Concile ont eu de très bons inspirateurs !”, et ils ne manquent pas de citer, à juste titre, les noms des principaux inspirateurs des Pères du Concile qui ont dit oui à “l’esprit du Concile”.
F. Or, ces principaux inspirateurs ont commencé à avoir de l’influence dès 1945, ou, en tout cas, dès le début des années 1950, et ont commencé à avoir cette influence auprès de clercs catholiques qui ont participé, par la suite, au déroulement de l’une ou l’autre des quatre sessions du Concile Vatican II.
G. En outre, au cours de l’une ou l’autre de ces quatre sessions du Concile, assez peu d’experts et de Pères du Concile ont bien vu où était (et où est toujours…) le problème, en présence de la première partie de Dignitatis humanae, de la première partie de Nostra aetate, de Gaudium et spes et d’Unitatis redintegratio, mais néanmoins plusieurs l’ont bien vu, et l’ont bien fait savoir, alors qu’ils n’était pas soupçonnables d’être des “crypto-intégristes”.
H. Enfin, aucun clerc catholique, présent et actif au cours et au sein du Concile, n’a subi la présence, contre l’une de ses tempes, de l’extrémité du canon d’un pistolet ou d’un revolver, avant de recourir aux prises de position, porteuses de bien des expressions et de bien des omissions “conciliaires”, qui sont citées dans bon nombre de carnets, de chroniques, de journaux, de mémoires écrits par d’autres acteurs, présents et actifs pendant Vatican II.
Que les lecteurs de Riposte catholique lisent, relisent, et fassent lire ou relire, entre autres livres, le “Journal du Concile”, d’Henri FESQUET.
I. Il est donc question de dire ici que “la thèse du complot”, ainsi que la thèse de “l’abandon amoureux”, en présence de toute une ambiance, ou de la “séduction soudaine” de la très grande majorité des Pères du Concile, au contact des idées (qui auraient été, en amont, “inconnues” ?) d’une minorité, néo-moderniste, d’experts du Concile (qui n’auraient été connus “ni d’Eve ni d’Adam”, dans les années 1950 ?), sont autant de thèses qui ne résistent pas à l’analyse, de même que
– la distinction entre le “Concile des médias” et le “Concile des Pères”, parce que c’est avant tout au cours et au sein de la préparation de chacune des sessions du Concile, puis au cours du déroulement et au sein de chacune des sessions du Concile, et non avant tout depuis l’extérieur de l’aula conciliaire et du fait des médias, que des experts et des Pères ont contribué, bien plus que d’autres, à la conduite du Concile dans une direction “conciliaire”,
et
– la distinction entre le “Concile des bons Pères”, tous encore orthodoxes et réalistes, et le “Concile des mauvais experts”, tous déjà irénistes et utopistes.
J. Mais il est aussi question de dire ici que les uns et les autres, les futurs experts et les futurs Pères du Concile qui, dès les années 1950, ont commencé à faire preuve de bien plus de bienveillance que de vigilance, au contact d’une anthropologie chrétienne propice à l’immanentisme et d’une ecclésiologie catholique propice à la nouvelle conception de l’oecuménisme, n’ont pas connu ni compris à l’avance toutes les conséquences de leur bienveillance.
K. Revenir, presque au terme de ces quelques lignes, sur le “lavage de cerveau”, fondateur ou initial, dont il est question ci-dessus, consiste à revenir sur trois de ses idées-forces, que l’on pourrait presque qualifier d’idées-forces philosophiques et théologiques, mais aussi mentales et psychiques :
- la première de ces trois idées-forces est à peu près celle-ci : “le monde contemporain, en ce qui concerne la mentalité, la philosophie, la moralité, est “en avance” sur l’Eglise catholique, et “a raison” d’être “en avance” sur l’Eglise catholique, “donc” celle-ci est non seulement “en retard”, mais aussi “coupablement en retard”, et il va falloir qu’elle commence à “se libérer” de tout ce qui la maintient “coupablement en retard”, au sein de son Magistère, de sa liturgie, de sa pastorale, par rapport au monde contemporain, si elle veut pouvoir continuer à annoncer Jésus-Christ d’une manière PLUS EFFICACE” ;
- la deuxième de ces trois idées-forces est plus ou moins la suivante : “le protestantisme libéral, en ce qui concerne l’exégèse, la théologie, les analyses et les appréciations sur les religions non chrétiennes et sur les valeurs contemporaines, et sa contribution à l’unité entre les confessions chrétiennes, est “en avance” sur l’Eglise catholique, et “a raison” d’être “en avance” sur l’Eglise catholique, “donc” celle-ci est non seulement “en retard”, mais aussi “coupablement en retard”, et il va falloir qu’elle commence à “se libérer” de tout ce qui la maintient “coupablement en retard”, au sein de son Magistère, de sa liturgie, de sa pastorale, par rapport au protestantisme libéral, si elle veut pouvoir continuer à contribuer à l’unité d’une manière PLUS EFFICACE” ;
- la troisième de ces idées-forces est, globalement, ceci : “non seulement les fidèles catholiques sont, souvent, doctrinalement, mentalement, moralement, spirituellement “en retard”, par rapport aux plus avancés et aux plus éclairés des théologiens et des évêques qui ont enfin “tout compris”, mais en outre les fidèles catholiques les plus fidèles à ce qu’il y a de plus spécifiquement catholique, au sein de la doctrine, de la liturgie, de la morale et de la piété, sont tellement “en retard” qu’ils sont de véritables repoussoirs, ou de véritables obstacles à l’accueil, au sein de l’Eglise, de personnes non encore catholiques.
Il va donc falloir marginaliser les éléments du catholicisme auxquels ces catholiques sont fidèles, et ces catholiques eux-mêmes, pour pouvoir évangéliser d’une manière PLUS EFFICACE.”
L. Telle est la triste vérité : il y a eu “lavage de cerveau”, lessivage ou délestage de bien des conceptions catholiques et de bien des convictions chrétiennes,
- d’une part, à cause d’un complexe d’infériorité intellectuelle et morale de bien des clercs catholiques, influencés par une conception biaisée du “retard pris” par l’Eglise catholique, et de “l’avance prise”, par son environnement extérieur et par le monde contemporain, sur l’Eglise catholique,
- d’autre part, à cause d’un complexe de supériorité intellectuelle et morale d’autres clercs ou des mêmes clercs, au préjudice du respect dû aux éléments inhérents au catholicisme les plus spécifiquement catholiques, et du respect dû aux fidèles catholiques les plus légitimement fidèles à ces éléments,
- enfin, par désir et par souci de davantage d’EFFICACITE, voire par désir et par souci d’EFFICACITE presque IMMEDIATE, sur le plan “pastoral”.
Que les lecteurs de Riposte catholique lisent, relisent, et fassent lire ou relire “l’Histoire des crises du clergé français contemporain”, de Paul VIGNERON.
Analyse intéressante qui rejoint bien des intuitions et analyses déjà exprimées. Mais, de grâce, que l’auteur de ces lignes daigne les rédiger en bon français! Bien des phrases ne sont compréhensibles qu’après plusieurs lectures. Des phrases plus courtes aideraient à la compréhension et à la clarté de la pensée. Merci.
http://www.benoit-et-moi.fr/2020/2019/07/25/les-hommes-du-pape/
Voilà pourquoi ceux qui citent plus d’une fois le pape François dans leurs homélies ou discours, ou qui lui consacrent une page entière dans leur magazine, me dégoûtent à un point… inimaginable !
Bon courage pour faire avaler toute cette saleté nauséabonde aux bons cathos Macron-Fillon compatible ! Mais, un jour, il faudra rendre des comptes ! Combien de lecteurs de tel ou tel journal, combien d’auditeurs de tel ou tel discours de tel ou tel prélat, auront décidé d’en finir avec la foi catholique et, parmi eux, combien seront perdus, spirituellement morts, et auront commis des actes irréparables, ou se seront suicidés ? Dieu le leur dira ! Et puis basta !
Leurs enfants, à un rassemblement de scouts et Guides de France, viennent de déclarer leurs flammes aux LGBT. Et qui ont-ils invité à leur rassemblement ? Le ministre de l’Education nationale !
Vous savez, aujourd’hui, les spécialistes disent que la première exposition à la pornographie sur internet a lieu entre 9 et 11 ans ! Autant dire qu’à 20 ans, et même bien avant, sauf acte de repentance, ils sont morts spirituellement ! C’est-à-dire qu’ils sont des suppôts de satan !
Alors, par prudence et réalisme spirituel, laissons-les s’autodetruire avec leurs nouveaux ami.e.s LGBT ! Car l’œuvre du diable est promise à une lente et certaine autodestruction. Comme le montre encore cet article !
Combien d’entre ces 2000 jeunes vont à la messe tous les dimanches ? Allez faire un petit tour dans les paroisses des petites villes, vous serez édifiés ! Combien iront encore à la messe trois fois par an quand ils auront 20 ans ? Allez : 1/4 ! Et 3/4 de leurs enfants ou de leurs petits enfants n’iront plus du tout à la messe !
Logique implacable du diable !
Mais silence, chers prélats, déjà que les caisses des diocèses sont vides, ou presque, on va pas leur dire en plus que les potes du pape sont des démons incarnés, comme dirait Sainte Catherine de Sienne, et à de multiples reprises, dans ses lettres et des dialogues, à propos des mauvais pasteurs !
Le texte proposé est “imbuvable”.
Il faut simplement constater que des forces opposées à La Messe Catholique, “Les fumées de satan sont entrées dans l”Eglise” ( Pape Paul VI). Au concile Vatican II, le sens du mot œcuménisme a été élargi, les judéo-protestants ont imposé leur diktat. La Messe Catholique a été défigurée, comme Notre Seigneur sous les coups de ses bourreaux.
Des textes hérétiques ont été promulgués au grand désespoir et incompréhension des fidèles habitués à croire, avec raison “tout ce que l’Eglise enseigne”.
Cela fait 50 ans ! soit on attend encore, soit on se lève !
Ecoutez, voyez l’extrême amabilité des judéo-protestants qui vous donnent leurs chants, en voici un,
en 2 vidéos, n’oubliez pas de lire :
https://www.youtube.com/watch?v=UlmA_297mkU
Beaux cadeaux aux catholiques béats !
https://www.youtube.com/watch?v=fPhVbNi9Ks0
Et ce n’est pas tout, DEO GRATIAS évoquait les gentils scouts à la Baden-Powel et livre de la jungle Rudyard Kipling,
Vos enfants sont bien éduqués façon para-militaire, jeux de rôle, changement de noms, louveteaux pas catholiques mais FM.
Et ce n’est pas tout …
À Yves Rivière
Mais cela ne vous interdit pas de reprendre ce texte en main et d’en faire une charte pour tous les fidèles qui aujourd’hui réclament le retour du Magistère dans l’Eglise et son corollaire, le principe d’autorité.
Action !
Mon âge fait que j’ai vécu toutes les époques décrites dans l’article, en simple laïc catho pratiquant. L’analyse présentée par l’auteur apporte une explication intellectuelle intéressante, mais ne touche que modérément le non clerc que je suis. Ce non clerc, disons-le sans ambages, a été assommé et jeté dans le désarroi le plus total par tout ce qu’il a été obligé de vivre, notamment les bouleversements liturgiques qui l’ont conduit à abandonner toute pratique régulière. Transmettre la foi catholique à mes enfants et petits-enfants dans ces conditions a été une épreuve difficile. J’ai eu davantage de succès auprès de mes amis et proches juifs ou protestants que j’ai aidés à transmettre la leur à leurs enfants.
La plus grande difficulté pour nous catholiques dans cette transmission a été, je le dis avec tristesse mais sans reproches, l’attitude de la plupart des clercs. Nous apparaissions plus cathos que les prêtres et les religieuses qui enseignaient nos enfants: un comble en somme. Mais la Providence m’a permis de retrouver le chemin catholique grâce au chant grégorien. Mais que c’est compliqué car c’est un chemin “raboteux”!
Pas d’inquiétude.
Je prends un exemple. La modification par le pape François d’un article du catéchisme à propos de la peine de mort. Il a pris seul cette décision qui va à l’encontre de ces 265 prédécesseurs, la Sainte Bible et la Tradition. Par conséquent, cette décision ne lie aucune conscience. D’autre part, tout ce que nous savons sur le pape François et tout ce que nous saurons bientôt ou dans 20 ans nous rend tranquille dans notre choix de ne pas tenir compte de cette modification d’un article du catéchisme. Enfin, si ce pape a pris cette décision, je ne vois pas au nom de quoi son successeur ou le pape en 2048 ne prendrai pas la décision de modifier la modification du pape François et de rétablir l’article sur la peine de mort en plein accord avec ces 265 prédécesseurs, la Sainte Bible et la Tradition. Ce dernier argument est en quelque sorte ce que j’appelle l’aporie du libéralisme, la condradiction fondamentale, indépassable du libéralisme, et qu’il faut retourner systématiquement aux pseudo-catholique libéraux.
“La trahison des Clercs” n’est pas une nouveauté St PIE X et PIE XI en particulier ont beaucoup lutté pour maintenir la Foi Catholique intègre contre le Libéralisme néo Protestant du concile a Vatican II…. A noter que nous avons la même trahison en politique avec les soixante-huitards qui ont dilapidé l’héritage des “trente Glorieuses” et de De Gaulle et qui continuent à le vendre aujourd’hui à l’idolâtrie néo libérale tout en facilitant “le grand Remplacement ” du peuple Français . Si la mondialisation économique est ressentie comme une menace par une majorité non écoutée , elle à son pendant Ethnique la Mondialisation Multi Culturelle qui détruit les peuples…
“Et Nos credidibus Caritati” Il nous reste la Fidelité . Courage !
Croyez vous que vous allez nous convaincre avec cet exemple ?
« Tu ne tueras point » est l’un des dix commandements non ?! …la base .
« Lecteur de pérepiscopus »
Tout ceci est une réflexion intellectuelle qui néglige le « travail » intense de l’Esprit Saint à travers l’Eglise … en vue de la rédemption des Hommes.
Vous portez des jugements culturels voir naturels, des explications sur ce qui se passe en surface ; la réalité est que la véritable efficacité vient de la vie de prière de chacun de nous … de notre cœur à cœur avec le Père.