D’un lecteur de Perepiscopus :
I.
1. Ce qui suit est ou se veut une tentative d’approfondissement ou d’élargissement de la réflexion qu’il est possible d’avoir, et qu’il n’est pas encore “évangéliquement”, ou plutôt “inclusivement” et “synodalement” interdit d’avoir, sur les fondements, le contenu, les dimensions, la direction caractéristiques de la crise de l’Eglise.
2. Plusieurs attitudes se manifestent, en présence de la crise de l’Eglise ; la liste qui suit n’a d’ailleurs nullement la prétention d’être exhaustive :
- il y a l’attitude de ceux qui fonctionnent à l’herméneutique du déni : “La crise de l’Eglise ? Quelle crise de l’Eglise ? Ce dont vous parlez n’existe pas, et, si vous en parlez, cela en dit plus long sur votre façon de penser, archaïque ou nostalgique, ou sur votre vision des choses, intégriste ou pessimiste, que sur la réalité de la situation. L’Eglise catholique a été ce qu’elle a été, par le passé, dans un certain type de contexte culturel, historique, sociétal, et elle sera ce qu’elle sera, à l’avenir, dans un autre type de contexte culturel, historique, sociétal.”
- il y a l’attitude de ceux qui fonctionnent comme des catholiques institutionnels archi, hyper, ultra disciplinés ou loyalistes : “Oui, il y a une crise de l’Eglise, mais ce n’est pas du tout à cause d’un déficit d’orthodoxie des théologiens et des évêques, et c’est bien plutôt à cause d’un déficit d’obéissance des prêtres et des fidèles ! La base de l’Eglise n’a pas à s’exprimer sur le registre de l’interrogation, en présence de ce qu’elle prend pour de prétendus errements ou pour de soi-disant manquements, mais a à se comporter sur celui de l’obéissance, sous la conduite des détenteurs de l’autorité légitime.”
- il y a l’attitude de ceux qui fonctionnent au catholicisme sociologique : “La crise de l’Eglise n’existe pas en général, puisqu’elle ne nous concerne pas en particulier, et elle ne nous concernera pas, en particulier, tant que nous aurons des théologiens, des évêques, des prêtres issus de notre milieu social.”
- il y a l’attitude de ceux qui fonctionnent à l’exonération de responsabilité des théologiens et des évêques de la deuxième moitié du XX° siècle : “Oui, il y a une crise de l’Eglise, mais c’est presque exclusivement pour des raisons exogènes, l’Eglise catholique ayant du mal à s’adapter, à évoluer, compte tenu de ce que sont devenus, après 1945, son environnement extérieur et le monde contemporain, et ce n’est pas essentiellement pour des raisons endogènes.”
- il y a l’attitude de ceux qui fonctionnent au fanatisme ou au “jusqu’au-boutisme” : ” Oui, il y a une crise de l’Eglise, non parce que nous sommes allés trop loin, sur le chemin qui conduit à la décatholicisation du regard, du discours, des actes, et aussi d’une partie du Magistère, de la liturgie, de la pastorale, mais, au contraire, parce que nous ne sommes pas encore allés assez loin, sur la même route qui est, on vous l’a dit et répété, “prophétique”. “
- il y a l’attitude de ceux qui fonctionnent au fatalisme ou au “ça-va-pétisme” : “Oui, il y a une crise de l’Eglise, il faut qu’il y en ait une, et il faut qu’elle soit la plus destructrice possible, pour que les catholiques comprennent ce que cela donne, quand on confie les clefs de la maison à des “apostats” et à des “hérétiques”, puis commencent, par la suite, à reconstruire l’Eglise sur des bases recatholicisantes, notamment en ce qui concerne la liturgie et la morale.”
- il y a l’attitude de ceux qui fonctionnent, il faut bien le dire, d’une manière presque “basiste” : “Oui, il y a une crise de l’Eglise, mais c’est un mal pour bien, parce que, grâce à cette crise, nous allons devoir donner plus de pouvoir aux laïcs, ou plutôt, c’est plus aimable : plus de responsabilités aux fidèles.”
- il y a l’attitude de ceux qui ont la mémoire courte, ou qui ont une mémoire restrictive et sélective : “Oui, il y a eu une crise de l’Eglise sous Paul VI, de 1965 à 1978, et il y a à nouveau une crise de l’Eglise, sous François, depuis mars 2013, mais il y a eu beaucoup moins de crise dans l’Eglise, sous Jean-Paul II puis sous Benoît XVI, or ces deux papes étaient non seulement chronologiquement post-conciliaires, mais aussi axiologiquement philo-conciliaires, c’est-à-dire philo-conciliaires dans le domaine des valeurs, “donc” le fait qu’il y ait eu beaucoup moins de crise dans l’Eglise, de 1979 à 2012, montre, voire “prouve”, qu’il n’y a pas un effet de surplomb ante-conciliaire, conciliaire, ou post-conciliaire, qui imposerait un état de crise, pour l’avenir, dans l’Eglise.”
- il y a l’attitude de ceux qui fonctionnent à la minimisation historiciste et relativiste : “Oui, il y a une crise de l’Eglise, mais il y a déjà eu d’autres crises, auparavant, dans l’histoire de l’Eglise, et, à chaque fois, l’Eglise s’en est remise, or, la crise actuelle n’étant pas d’une extrême gravité, ni d’une nature tout à fait particulière, cette fois encore, et une fois de plus, l’Eglise réagira, rebondira, puis s’en remettra, donc patientez, espérez, ne vous inquiétez pas.”
- il y a l’attitude de ceux qui s’efforcent de se rassurer, et de rassurer les autres, à peu près comme ils peuvent : “Oui, il y a une crise de l’Eglise, mais enfin, soyons réalistes : ce que nous avons perdu en quantité a été amplement compensé par ce que nous avons gagné en qualité, compte tenu du caractère authentique, profond, sincère, vécu de la foi, de l’espérance et de la charité de tous ceux qui sont encore des catholiques pratiquants réguliers.”
A cette liste d’attitudes (qui peut dire qu’il n’a jamais été en présence de l’une ou l’autre d’entre elles ?), on peut ajouter l’attitude de ceux qui considèrent, depuis le début du XXI° siècle, qu’il y a bel et bien une crise de l’Eglise, mais presque exclusivement dans le domaine des moeurs du clergé, et qu’il n’y a pas une crise de l’Eglise essentiellement dans le domaine de la foi catholique et de la foi des catholiques, qu’il s’agisse des clercs ou des fidèles.
II.
3. Comme souvent, le plus intéressant, avec ces diverses tentatives de dissimulation ou de minimisation du bien-fondé de la notion de crise de l’Eglise, ne réside pas tant au sein de ce qui est dit qu’au coeur de ce qui est tu, par ceux qui recourent à l’une ou à l’autre de ces mêmes tentatives.
4. Il convient de parler, ici, d’une part du fait générateur de la crise de l’Eglise, d’autre part du caractère asservissant de cette crise de l’Eglise.
5. La première chose qui est souvent tue porte sur le fait générateur de la crise de l’Eglise,
- non seulement parce que ce fait générateur, le mode de raisonnement philosophico-théologique caractéristique du néo-modernisme ante-conciliaire, porteur des idées proches de celles de Chenu, Congar, Rahner, Teilhard, entre autres auteurs, est plus compris par certains spécialistes qu’il n’est connu par l’ensemble des évêques, des prêtres et des fidèles,
- mais aussi parce que, encore aujourd’hui, il est considéré comme “post-conciliairement incorrect” de critiquer les idées proches de celles de ces auteurs.
6. Et la deuxième chose qui est souvent tue porte sur le caractère asservissant de la crise de l’Eglise, alors qu’il est objectivement asservissant que tant de catholiques se soient “libérés” du catholicisme, hier, ou s’en “libèrent”, encore aujourd’hui, pour s’enfermer à l’intérieur du “triangle” formé par la réunion des trois “côtés” suivants : une certaine forme d’humanisme agnostique, un certain type de panchristisme postmoderne, et une espèce de mondialisme progressiste qui, à tout le moins dans sa composante progressiste, a commencé à se déployer dès après 1945, et non après 1965 ou après 1968…
III.
7. Dans cet ordre d’idées, il ne faut pas avoir peur de prendre appui sur une notion qui a déjà été employée par le pape François, la notion de “colonisation idéologique” (même si le pape François (et pour cause…) ne l’emploie pas du tout avec l’état d’esprit qui se manifeste ici), pour bien faire comprendre la “colonisation idéologique” dont le catholicisme a commencé à être la victime, à partir du début de l’avant-Concile sous Pie XII, d’autant plus que cette “colonisation idéologique” n’a pas pas eu pour objet d’améliorer, mais a eu pour objet d’éliminer du catholicisme les trois traits de caractère suivants : le mode de raisonnement philosophico-théologique aristotélico-thomiste, l’ecclésiologie controversiste et la christologie exclusiviste.
8. Et dans le même ordre d’idées, il ne faut pas non plus craindre de rappeler les composantes passées ou présentes de cette “colonisation idéologique” :
- une anthropologie chrétienne immanentiste, notamment rahnérienne ou post-rahnérienne,
- une ecclésiologie catholique oecuméniste, notamment congarienne ou post-congarienne,
- une certaine forme d’évolutionnisme, à caractère hégélien ou teilhardien,
- une certaine forme d’existentialisme, à caractère gauchisant ou marxisant,
- une pneumatologie et une théologie des autres religions inclusivistes, presque jusqu’à “l’oecuménisme interreligieux” ou jusqu’au “pluralisme religieux”,
- une politologie et une théologie sur l’écologie, l’économie, la politique, la société, presque approbatrices de l’écolo-gauchisme et de l’immigrationnisme,
- une christologie qui dévalorise la “christologie d’en haut” la plus dogmatique et qui survalorise la “christologie d’en bas” la plus adogmatique,
- une théologie fondamentale “à l’écoute”, au point ou au risque d’être “à l’école” d’une partie de la philosophie allemande post-husserlienne ou postmoderne et d’une partie de la théologie protestante post-harnackienne libérale.
A cette liste de composantes on peut ajouter celle-ci : le détournement ou la domination du personnalisme chrétien par le modérantisme pusillanime…
(Laissons ici aux plus perspicaces le soin de rappeler dans quelle mesure la philosophie de la libération et la théologie du peuple, auxquelles il est judicieux de s’intéresser, plus particulièrement, depuis mars 2013, fonctionnent, ou pas, à la “colonisation idéologique”, au sein de l’Eglise catholique.)
9. Dans une Eglise catholique dans laquelle il est encore possible, pour quelque temps encore, de débattre de vraiment beaucoup de choses, à condition, il est vrai, que ces débats ne soient pas propices à une prise de conscience, puis à une remise en cause de l’irénisme et de l’utopisme ad extra qui sont à l’ordre du jour depuis plus d’un demi-siècle, il est particulièrement caractéristique qu’il soit aussi souvent considéré comme impensable, impossible, insensé ou interdit d’envisager de débattre, d’une manière critique, sur l’une ou l’autre des composantes constitutives de cette “colonisation idéologique”.
10. La même remarque s’impose, non plus sur les fondements du fait générateur de la crise de l’Eglise, mais bien sur les fondements du caractère asservissant de la crise de l’Eglise : ainsi, il serait presque inimaginable qu’un évêque accepte de se laisser interpeller par un fidèle, puis, surtout, accepte de répondre à ce fidèle, d’une manière dépourvue d’élusions et d’omissions, en présence de la question de savoir pourquoi il est aussi important, pour tant de docteurs et de pasteurs catholiques, que les catholiques continuent à penser et à vivre, au contact de leur environnement extérieur et du monde contemporain, depuis l’intérieur du “triangle” formé par la réunion de l’humanisme agnostique, du panchristisme postmoderne et du mondialisme progressiste, qui leur est imposé, encore plus depuis le début des années 2010 qu’au cours de la période comprise, globalement, entre 1960 et 2010.
IV.
11. Néanmoins, pourquoi critiquer les composantes de cette “colonisation idéologique” ou, en tout cas, philosophico-théologique, et pourquoi critiquer cet enfermement du regard, du discours et des actes des catholiques, en direction des religions non chrétiennes et des valeurs contemporaines, à l’intérieur du “triangle” consensualiste ou inclusiviste déjà évoqué ci-dessus, puisque, on vous l’a dit et répété, la critique interne porte atteinte à “l’unité de l’Eglise” ?
12. Ici, il y a deux aspects et enjeux à prendre en considération :
- d’une part, la critique interne des origines, des composantes et des conséquences de l’imposition, plus ou moins en douceur, à l’ensemble de l’Eglise, de ce qu’il faut bien appeler “l’idéologie du dialogue”, car c’est bien cela qui est en question ici, est une question d’amour de la liberté et de la vérité, et une question de maintien en survie de cet amour au sein même de l’Eglise, car les partisans et les promoteurs de cette idéologie du dialogue, aussi bardés de diplômes ou chargés de diocèses soient-ils, ne veulent vraiment pas que les fidèles puissent être à la fois libres et vrais, c’est-à-dire librement et vraiment catholiques, au contact ou à propos de l’une ou l’autre des origines, des composantes et des conséquences du déploiement de l’idéologie du dialogue ;
- d’autre part, ceux qui connaissent bien l’histoire du christianisme catholique contemporain, depuis le début de la deuxième partie du XX° siècle, savent bien à quoi s’en tenir sur ce qui est arrivé à tous les papes qui, de Jean XXIII à Benoît XVI, ont essayé de “composer”, d’avoir une attitude compréhensive, plus bienveillante et conciliante que vigilante et résistante, et coopérative, avec les idées des théologiens et des évêques partisans et promoteurs de la poursuite du déploiement de la même idéologie du dialogue : la compréhension du fait que plus on concède à cette idéologie, au moment où on le fait, et plus on s’expose au risque de devoir lui concéder davantage, par la suite, est indispensable à la compréhension de la pérennisation de la crise de l’Eglise.
13. Or, il faut le préciser ou le rappeler : bien que les origines intellectuelles de cette idéologie aient fait leur apparition en amont du Concile Vatican II, et qu’elle inspire une partie du Concile, l’idéologie du dialogue est l’idéologie des clercs catholiques, idéologiquement post-conciliaires, qui s’imaginent
a) que l’Eglise catholique peut et doit se concilier, d’une manière complète et définitive, avec son environnement extérieur et avec le monde contemporain, voire que l’Eglise catholique peut et doit se conformer, d’une manière presque inconditionnelle, à telle conception dominante (non catholique ni même chrétienne) des religions non chrétiennes et/ou des valeurs contemporaines, soi-disant émancipatrice pour l’homme et/ou unificatrice en ce monde,
et
b) que presque personne n’a de conceptions et de convictions clairement éloignées ou gravement opposées à la foi catholique et à la vie chrétienne, ou que presque tout le monde a des conceptions et des convictions “accueillables”, “incluables”, recevables ou respectables, en religion et en morale …
… sauf, entre autres, les catholiques dits conservateurs et les catholiques dits traditionnels
– qui n’adhèrent pas mais, au contraire, résistent ou s’opposent à telle conception dominante (humaniste, panchristique et/ou mondialiste) de l’évolution des mentalités, de l’orientation de la moralité, des religions non chrétiennes et/ou des valeurs contemporaines,
et
– qui s’efforcent, avec l’aide de la grâce de Dieu, d’être fidèles, d’une manière pensée et vécue en Jésus-Christ, à la conception catholique, éclairante, exigeante, fortifiante, nourrissante, orthodoxe, réaliste, structurante, tonifiante, de la foi catholique et de la vie chrétienne, mais aussi du bien commun, de la loi naturelle, de la personne humaine et de la recherche de la vérité.
14. Ainsi, l’idéologie du dialogue est presque celle ou est proche de celle des catholiques qui se contentent de laisser entendre, ou qui consentent à faire entendre (notamment grâce à la praxis du “respect total” des convictions de ceux qui croient autrement et des conduites de ceux qui vivent autrement),
- que si l’on est chrétien catholique c’est très bien ainsi, et que si l’on est chrétien non catholique c’est très bien aussi,
- que si l’on est croyant chrétien c’est très bien ainsi, et que si l’on est croyant non chrétien c’est très bien aussi,
- que si l’on est croyant c’est très bien ainsi, et que si l’on est non croyant, mais “humaniste”, c’est très bien aussi,
- que si l’on est “pour” la conception dominante de l’orientation de l’Eglise, sous la conduite du dialogue, du consensus, du suivisme, et en direction de l’avenir, de l’inclusion, de l’unité, c’est très bien ainsi, et que si l’on n’est “pas contre” cette conception dominante, cette orientation, c’est très bien aussi…
Il convient de rappeler que c’est surtout quand cette praxis du “respect total” ad extra est associée ou combinée avec la praxis de l’effacement ou de l’occultation ad intra d’éléments essentiels, représentatifs du catholicisme ante-conciliaire, que nous sommes en présence du déploiement de l’idéologie post-conciliaire, dans son expression la plus pure, cette idéologie reposant autant sur le “dialogue” ad extra que sur le “renouveau” ad intra.
Or, remplacez le mot “dialogue” par le mot consensus, et le mot “renouveau” par le mot reniement, et vous comprendrez ce qui se manifeste, parfois…
Ceux qui considèrent que ce qui est écrit ici est exagéré n’ont qu’à se demander pourquoi les théologiens et les évêques qui fonctionnent aussi fréquemment, ou aussi volontiers, au contournement, à la déconstruction, au dépassement, à la destitution, à l’effacement ou à l’occultation des conceptions et des distinctions ad intra, mais aussi des objections et des positions ad extra, qui sont indispensables à la survie de l’Eglise catholique, en tant qu’enseignante (et non en tant que “dialoguante” ou “écoutante”), laissent aussi souvent entendre qu’ils le font “pour le plus grand bien de l’Eglise”…
La crise de l’Eglise catholique romaine est peut-être due également à un jargon très compliqué,tel que l’exposé que nous venons de lire.
Nous avons besoin de saints Curé d’Ars proches des fidèles capables de parler clairement et simplement afin de rejoindre chacun,le catholicisme n’est malheureusement plus une religion populaire en France, comme elle le demeure en Italie et en Pologne par exemple.
Il est certain que les réformes engagées par le dernier concile ont perturbé de nombreux fidèles et clercs au point de rompre la transmission des valeurs religieuses traditionnellement reçues en famille ,en paroisse et au sein d’établissements scolaires catholiques.
Les mouvements d’Action Catholique ont eu un effet néfaste par leur politisation des années d’après guerre jusqu’à dernièrement,nombre de prêtres à cette période ont abandonné le ministère.
Il me semble que Monseigneur Lefèbvre fut l’homme providentiel ,le porte-parole de celles et ceux qui ne se retrouvaient plus dans une Eglise en état de révolution permanente, dans les innovations liturgiques.
Paul VI a puisé sa réforme liturgique dans l’anglicanisme,le renouveau charismatique issu d’une secte protestante des Etats-Unis nous offre des kermesses bruyantes en lieu et place de véritables messes.
Il semble que le meilleur se trouve toujours chez les autres,le trésor liturgique grégorien est passé aux oubliettes !
Notre-Seigneur Jésus-Christ a donné pour mission à ses disciples de porter la Bonne-Nouvelle à toutes les nations en les baptisant au nom du Père,du Fils et du Saint-Esprit,toutefois Il a bien précisé de ne pas s’attarder en chemin,”qui vous rejette me rejette, ainsi que le Père qui m’a envoyé.”
Depuis le dernier concile les papes ainsi que les clercs perdent leur temps au nom du dialogue interreligieux ,les évêques ne se trouvent plus dans leur propre diocèse car ils sont tous membre d’une commission au sein des conférences épiscopales ou de commissions romaines,ne soyons pas surpris du très résiduel nombre d’ordinations de prêtres diocésains en France qui stagne depuis plusieurs années autour de 70 à 80,une ordination pour huit décès de prêtres,fermetures de séminaires,cette année à Bordeaux et Lille.
Alors oui,le concile Vatican II n’avait aucune raison d’être convoqué puisque sur le plan dogmatique, en apparence,rien de nouveau ne devait être défini.D’autre part avec le recul il nous est possible d’affirmer aujourd’hui que les fruits de cet arbre sont mauvais!
à karr
Bon. C’est juste et c’est bien ce que vous dites, mais….
Maintenant que vous avez dénoncé ce passé, comment voyez-vous l’avenir, surtout à un moment où s’ouvre une nouvelle étape de dégradation de l’institution divine, mais présente sur terre comme le sont par définition les institutions ? Toujours dénoncer ? Comme le font tous ces évêques “convoqués” par Riposte catholique en ce moment, qui pleurnichent, commentent de façon critique cette dégradation de la vie en société (cf. la prochaine légalisation de la PMA pourtoussite) mais qui ne lèveront même pas leur crosse (même démontable, comme celle de l’évêque de Nice) pour aller protester entourés de fidèles, sinon des hommes de bonne volonté (les hommes, au sens classique du mot : je ne veux pas être dénoncé par les néo-féministes) et commencer de la sorte par “mener le bon combat” dont parle saint Paul, modèle de tous les évêques, pour commencer.
Il devient fatiguant de lire ce genre de prose, à la fin, la vôtre, comme celle de ces évêques qui se donnent eux, bonne conscience pour ne pas assumer leurs responsabilités.
Aujourd’hui, vous savez, c’est la fête de saint Jacques, et il est bon de relire sa lettre très inspirée qui dénonce, sans doute comme vous, mais ce qu’il dénonce, c’est la “foi qui n’agit pas”.
P. S. à l’attention de “Riposte catholique” : comme l’a mentionné justement un lecteur dont le commentaire a été publié, il serait bon que ce “lecteur de Pérepiscopus” ait le courage, sinon la politesse, de signer ce qui constitue un véritable éditorial journalistique. Ce n’est pas la peine d’imiter “Le Monde” en cette matière, lequel s’est longtemps délecté à présenter des éditoriaux non signés : exemple éclatant d’un manque de franchise.
Allez, on se réveille ! et on laisse ses regrets à la porte des “oeuvres mortes”. Vatican II, c’était il y a 50 ans ; on peut largement changer de marqueur si l’on veut que “le Ciel revienne sur la terre” (à condition d’y croire).
“Il devient fatiguant de lire ce genre de prose”, “Vat2 c’était il y a 50 ans” … malheureusement la canonisation scandaleuse de Paul6 par le Pape Bergoglio, c’est maintenant … et le cirque continue. Les catholiques au Vatican, les conciliaires s’en fichent.
À Justine
Que voulez-vous dire …au juste ?
Et qu’est-ce que vous proposez ?