Dans sa dernière lettre, Paix Liturgique interroge Jacques Bouvron qui avait réalisé un panorama de la messe traditionnelle en Bretagne pour le site Breizh Info il y a quelques mois (comprenant tous les lieux de cultes y compris les lieux sédévacantistes). Il effectue le même recensement des messes traditionnelles pour cette vaste partie de l’ouest de la France où l’on peut constater en tenant compte de toutes les chapelles (Ecclesia Dei, FSSPX, …) qu’elle dispose d’un assez bon maillage du territoire. Il faut aussi souligner que beaucoup de ces villes disposent de prêtres résidents et/ou de la messe tous les jours. Pour ce qui concerne spécifiquement le Motu Proprio les dix dernières années ont notamment vu les choses évoluer positivement à Saumur, au Mans, Blois, Bourges, à Orléans…
PAIX LITURGIQUE – Quelle sont vos remarques essentielles ?
JACQUES BOUVRON – Un territoire bien maillé, puisque rares dans ces régions sont les zones où il n’est pas possible de vivre sa foi au rythme de la messe traditionnelle, en notant particulièrement que pour parvenir à ce résultat il a fallu prendre en compte des célébrations d’une grande diversité.
PAIX LITURGIQUE – C’est-à-dire ?
JACQUES BOUVRON – Lorsque l’on s’intéresse au sujet des célébrations de la messe traditionnelle « de loin » l’on s’en tient en général aux célébrations assurées par les trois grandes composantes du monde traditionnelle c’est-à-dire les célébrations de la Fraternité Saint Pie X, celles des communautés dites encore Ecclesia Dei et celles prises en charge par les diocèses. Mais lorsque l’on étudie, comme je l’ai fait
ici, à la loupe, un terroir particulier, l’on constate que la réalité du terrain est beaucoup plus large et complexe…PAIX LITURGIQUE – Pouvez-vous préciser ?
JACQUES BOUVRON – Cela veut dire qu’a côté des grands courants que je viens d’évoquer, sur le terrain la nature ayant horreur du vide l’on voit apparaitre et se multiplier des célébrations appartenant à ce que l’on appelle désormais « La Résistance » et des chapelles « sédévacantistes » et de l’autre côté des célébrations assurées désormais par des communautés bi-formalistes comme la Fraternité Saint-Thomas Becket.
PAIX LITURGIQUE – Pouvez-vous dresser un panorama de cette diversité ?
JACQUES BOUVRON – Commençons par La spécificité régionale que constitue la Fraternité Saint-Vincent Ferrier, qui a sa maison-mère à Chémeré-le-Roi en Mayenne et qui célèbre désormais dans plusieurs chapelles de ce département à la Roë (la Selle-Craonnaise en hiver) et à Laval.
PAIX LITURGIQUE – Et la Fraternité Saint-Pierre…
JACQUES BOUVRON – La Fraternité Saint-Pierre a une présence plus étendue car elle assure des célébrations en Sarthe au Mans et à Bouloire, à Tours (Saint-Pierre Ville) et dans le Berry où elle dessert tous les 15 jours à Châteauroux et Bourges.
PAIX LITURGIQUE – Quid du Christ-Roi ?
JACQUES BOUVRON – l’Institut du Christ-Roi n’est présent que dans le Loiret, avec deux dessertes dominicales (Conflans, Saint-Martin d’Abbat) et une église affectée à Orléans (Notre-Dame de Recouvrance), où depuis 2008 elle constitue une quasi paroisse avec des messes en semaine et le catéchisme.
PAIX LITURGIQUE – Et l’IBP ?
JACQUES BOUVRON – L’Institut du Bon Pasteur n’est présent qu’à Montmirail, à l’est de la Sarthe.
PAIX LITURGIQUE – Revenons maintenant sur les célébrations de la Fraternité Saint-Pie X
JACQUES BOUVRON – Sur le territoire du Val de Loire, c’est la FSSPX qui est la plus présente grâce au maillage de ses communautés amies, avec au moins un lieu de culte dans chaque département et même plusieurs dans le Berry – spécialement dans l’Indre avec le lycée de la Martinerie, les sœurs de la FSSPX et les sœurs de la Transfiguration de Mérigny.
PAIX LITURGIQUE – Pouvez-vous évoquez maintenant les célébrations diocésaines ?
JACQUES BOUVRON – Elles sont peu nombreuses. Il y en a une en Touraine, à l’Ile-Bouchard, sur le lieu du pèlerinage, une à Angers et le reste en Sarthe – dont une du diocèse des Armées au Prytanée.
PAIX LITURGIQUE – Vous avez présenté le cas de la Fraternité Saint Thomas Beckett…
JACQUES BOUVRON – La Fraternité Saint-Thomas Beckett complète le dispositif avec les dessertes de Saumur (49) et de Notre-Dame des Grouets à Blois (41)