Mgr Ribadeau Dumas, porte-parole de la Conférence des évêques, a été auditionné devant la mission du Sénat.
“Le nuage de Tchernobyl ne s’est pas arrêté à nos frontières et je veux redire à toutes les personnes victimes ma profonde honte, celle de tous les évêques pour ce qui est advenu, ma tristesse et ma douleur que nous n’ayons pas pu agir plus tôt, mieux, et avec plus de rigueur”.
Le porte-parole a réfuté
“le mot d’omerta, que l’on invoque parfois pour parler de l’attitude des responsables de l’Église dans le traitement de ces affaires. Il n’y pas eu de système généralisé et organisé d’omerta et ce en raison même de l’organisation de l’Église qui fait que chaque évêque est le responsable de ce qui se passe dans son diocèse”. “S’il n’y pas eu d’omerta, il y a eu cependant dans une première phase une surdité, un aveuglement devant la souffrance parfois inexprimée des victimes”. “Il y a eu un déni, l’impossibilité d’admettre et de croire que de tels faits puissent se produire au sein du clergé.”
Aux Etats-Unis, avec le scandale Mc Carrick, il y a eu omettra. Omerta jusqu’à Rome même, dénoncée par Mgr Vigano.
De son côté, Mgr Georges Pontier, président de la Conférence des évêques de France, a présenté à la presse les grandes lignes de la rencontre internationale sur les abus sexuels qui aura lieu à Rome du 21 au 24 février. À Rome, il portera deux idées en particulier :
- la création d’un tribunal ecclésiastique spécialisé,
- une réforme de la gestion des archives diocésaines.
A Rome l’archevêque de Marseille représentera la France, aux côtés des 114 autres présidents de conférences épiscopales du monde.