Homélie de Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, pour l’ordination épiscopale de Mgr Alexandre Joly, évêque auxiliaire, dimanche 10 février 2019 en la Cathédrale Saint-Pierre de Rennes.
Chers amis,
Dans la deuxième lecture, nous entendons saint Paul qui, bien qu’apôtre, se présente à nous comme un « frère ». Il a effectivement commencé son propos en nous appelant « frères ». Ici s’applique de façon éminente, chez Paul, ce que dit l’évêque saint Augustin : « Avec vous je suis chrétien, pour vous, je suis évêque. »
L’évêque, un frère
Comprenez bien, chers frères et sœurs, un évêque n’est pas quelqu’un de supérieur, de lointain ; il est d’abord comme vous un être humain, un chrétien ; comme vous, il a besoin de la miséricorde ; comme vous, il se nourrit des sacrements ; comme vous, il a besoin de prier et d’écouter la Parole de Dieu ; comme vous, il a besoin de la prière des frères. Oui, chers amis, priez pour vos évêques, et en particulier pour Mgr Alexandre Joly qui va bientôt être ordonné évêque. Priez pour nous comme les chrétiens ont prié spontanément pour le pape François lorsque, pour la première fois, il s’est présenté au balcon de Saint-Pierre de Rome. François nous demande sans arrêt de prier pour lui. Merci de prier pour vos évêques, et pour tous les évêques.
« Il m’a été fait miséricorde. »
L’apôtre Paul a fortement conscience qu’il a reçu ! Devant nous aujourd’hui, il nous rappelle qu’il a « reçu » la Bonne Nouvelle du « Christ mort pour nos péchés et ressuscité le troisième jour ». Plusieurs fois dans ses lettres, Paul écrit qu’il a « reçu du Seigneur » (1 Co 11, 23), qu’il a « reçu la grâce d’être apôtre » (Rm 1, 5), ou encore : « j’ai reçu cette grâce d’annoncer aux païens. » (Ép 3, 8)
Le voilà notre saint Paul : il a tout reçu, en commençant par ce qu’il a reçu de ses parents (cf. Ac 22, 28). Et pourtant, notre frère, Paul, se souvient qu’il a « persécuté l’Église de Dieu ». C’est un souvenir qui le blesse au plus profond de lui et qu’il gardera toute sa vie. Il le répète plusieurs fois dans ses lettres (cf. Ga 1, 13). Mais il en tire une conclusion qu’il confie à son cher Timothée. Il appelle Timothée « mon enfant bien-aimé ». Voici ce qu’il lui écrit : « Je suis plein de reconnaissance envers celui qui m’a donné la force, Christ Jésus notre Seigneur : c’est lui qui m’a jugé digne de confiance en me prenant à son service, moi qui était auparavant blasphémateur, persécuteur et violent. Mais il m’a été fait miséricorde, parce que j’ai agi par ignorance, n’ayant pas la foi. Oui, elle a surabondé pour moi la grâce de notre Seigneur, ainsi que la foi et l’amour qui est dans le Christ Jésus. » (1 Tim 1, 12-14)
Pourquoi saint Paul fait-il cette confidence ? Pour nous instruire, nous tous qui sommes rassemblés ici dans la Cathédrale Saint-Pierre ou dans la Basilique Saint-Sauveur, nous tous qui écoutons grâce à RCF Alpha et aux réseaux sociaux. Oui, saint Paul aujourd’hui veut nous enseigner. En effet, toujours dans sa lettre à son cher Timothée, il ajoute : « S’il m’a été fait miséricorde, c’est afin qu’en moi, le premier, Christ Jésus démontrât toute sa générosité, comme exemple pour ceux qui allaient croire en Lui en vue de la vie éternelle. » (1 Tim 1, 16) Le voilà notre Paul qui se présente à nous comme un « exemple » parce qu’il lui a été fait miséricorde, pour que nous comprenions tous que nous sommes, nous aussi, aimés de Dieu.
L’amour gratuit de Dieu
Aujourd’hui, en écoutant notre « frère » saint Paul, nous sommes tous conduits à nous mettre ou à nous remettre devant la miséricorde de Jésus, qui est notre « Seigneur et Maître » (Jn 13, 14). La miséricorde, c’est l’amour gratuit, absolument gratuit, plein d’une inépuisable tendresse qui se manifeste à tous, en particulier aux plus petits, aux exclus, aux délaissés, aux pécheurs. La miséricorde, avec une infinie douceur, traverse toutes les ténèbres pour rejoindre la personne et pour la relever dans la lumière et dans la paix. La miséricorde n’ignore pas le péché, mais elle va plus loin en ayant une immense estime pour le pécheur, en le guérissant et en lui disant : « Va mon enfant. »
La miséricorde est toujours source de joie, d’une vraie joie intérieure qui ne peut pas disparaitre, car elle ne juge pas, mais toujours elle redonne la dignité à chacun. Elle redonne à chacun la dignité d’une personne. Souvenez-vous de Notre-Dame de Lourdes que nous fêterons demain : elle regarde la petite Bernadette que l’on appelait « la petite merdeuse ». Et bien, Bernadette dira : « Elle m’a regardée comme une personne. » Voilà la miséricorde qui se reflète dans le visage de la Vierge ! Oui, la miséricorde redonne à chacun sa dignité inviolable et splendide, la dignité d’enfant bien-aimé de Dieu.
Cette joie qui vient de la miséricorde, nous en sommes parfois témoins chez des personnes, en particulier au soir de leur vie. Permettez-moi ici de faire mémoire de celui que vous connaissez bien à Rouen, le père Jacques Hamel, prêtre du diocèse de Rouen, assassiné le 26 juillet 2016, alors qu’il venait de célébrer la Messe. Une catéchiste de sa paroisse m’a raconté à Rome combien le père Hamel n’était pas comme d’habitude le week-end qui a précédé sa mort, car son mari est allé voir le père Hamel au presbytère. Elle m’a rapporté que son mari est revenu en lui disant : il n’est pas comme d’habitude, il est habité par une joie étonnante. Oui, nous pouvons aujourd’hui faire mémoire du père Hamel, et aussi de tant d’autres. Que le père Hamel prie pour les diocèses de Rennes et de Rouen désormais unis par une fraternité particulière.
La Révélation de Dieu miséricordieux
L’Ancien Testament nous apprend que Dieu est le Miséricordieux. C’est la plus haute révélation qui est faite, nous dit le pape Jean-Paul II, quand nous l’entendons dès la révélation à Moïse où Dieu se dévoile comme « miséricordieux » (Ex 34, 7). Les prophètes ne cessent pas de nous rappeler que Dieu est miséricordieux (cf. Joël 2, 13). Nous entendons le prophète Osée qui nous dit : « Connaissez votre Dieu ! » (Os 6, 3) ; il n’est pas loin ni méchant, il est riche en miséricorde. Cette affirmation sur la miséricorde de Dieu imprègne les Psaumes que nos frères Juifs écoutent et prient depuis plus de deux mille ans (cf. Ps 145, 8). Nous aussi, nous savons que Dieu est miséricordieux, grâce aux Écritures d’Israël qu’est l’Ancien Testament que nous pourrions appeler le Premier testament.
Aujourd’hui, nous entendons le prophète Isaïe qui nous dévoile le geste de miséricorde de Dieu. Isaïe est mis devant la sainteté de Dieu. Nous aussi, au cours de cette Eucharistie, nous serons placés devant la sainteté de Dieu lorsque nous chanterons ces paroles que nous rapporte Isaïe : « Saint, saint, saint, le Seigneur. » Devant cette « redoutable » sainteté, nous pourrions avoir peur de Dieu, parce que nous sommes pécheurs, parce que nous n’arrivons pas à être fidèles, parce que nous nous sentons bien indignes ou, comme le dit le prophète Isaïe, bien « impurs ». Parce que aussi, nous nous reconnaissons peut-être loin de Dieu et encore plus loin de son Église. Et cette proclamation de la sainteté de Dieu peut nous faire peur, peut nous laisser très à distance de Dieu.
Et pourtant, le prophète Isaïe reçoit ce « charbon brûlant ». Dès qu’il sent son indignité, son impureté, immédiatement un séraphin s’approche de lui et pose sur lui ce « charbon brûlant ». C’est ainsi que Dieu se fait infiniment proche d’Isaïe. Par son amour symbolisé par ce « charbon brûlant », Isaïe découvre que tout est « pardonné » : « ta faute est enlevée, ton péché est pardonné. » Voilà la miséricorde de Dieu que le prophète Isaïe proclame devant nous aujourd’hui ! La sainteté de Dieu, c’est sa miséricorde !
Cette miséricorde, cette tendresse gratuite de Dieu se dévoile à nous tous aujourd’hui. Qui que nous soyons, accueillons ce geste de Dieu en nous, pour les nôtres, pour ceux que nous aimons et pour ceux que nous avons du mal à aimer. Oui, ouvrons notre cœur afin que nous éprouvions la douce brûlure de la si grande tendresse de Dieu.
Isaac de l’Étoile, si cher au père Alexandre Joly, qui fut moine à l’Abbaye de l’Étoile près de Poitiers, s’émerveille devant la miséricorde. Lisant ce passage d’Isaïe qui évoque « le trône très élevé » de Dieu, il comprend que cela ne signifie pas que Dieu est lointain, mais que sa miséricorde est immense. Il écrit : « Là où est la misère vienne la miséricorde… Chez les hommes, la Sagesse s’est préparée dans la miséricorde un trône élevé. » (Sermon 51, 20) Isaac, en écoutant Isaïe, nous fait comprendre que dans ce passage que nous avons entendu aujourd’hui, ce geste de Dieu, plein de douceur dans sa tendresse, c’est sa miséricorde qui s’approche de nous.
Aujourd’hui, en ce dimanche, cette tendresse se fait proche de nous dans cette Cathédrale Saint-Pierre et dans la Basilique Saint Sauveur, ainsi que pour vous tous qui suivez notre célébration grâce à RCF Alpha et aux réseaux sociaux. Qui que vous soyez, chers frères et sœurs, où que vous soyez, sachez que le Seigneur Jésus vous aime avec une immense tendresse. Vous qui êtes chez vous, peut-être douloureux, vous qui êtes peut-être malades dans votre chambre ou isolés dans votre maison, peut-être sans visite dans votre EPHAD ou à l’hôpital, vous qui êtes détenus dans une prison ou peut-être retenus au CRA, vous qui êtes âgés ou jeunes, vous toutes les familles, vous tous, vous avez un « exemple » dans l’apôtre Paul, votre « frère » : lui, le persécuteur, le violent, Jésus-Christ l’a aimé gratuitement, il lui a fait miséricorde !
L’évêque, un « apôtre »
Si Paul, bien sûr, annonce la miséricorde de Dieu, c’est parce qu’il est « apôtre ». Il a découvert la puissance de la miséricorde dans la révélation qu’il a reçue de Jésus mort et ressuscité. Ainsi, il ose affirmer aujourd’hui devant nous : « Ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu. » Ce que je suis, ça ne vient pas de moi. « Je suis le plus petit. » Je ne suis rien, un « avorton ». Et saint Paul nous dit dans la même Lettre aux Corinthiens : « Regardez bien parmi vous : ce qui n’est rien, voilà ce que Dieu a choisi. » (1 Co 1, 26.28)
Si saint Paul nous le dit, c’est parce qu’il est apôtre de la miséricorde du Christ. De même que l’apôtre Paul fut un héraut de la miséricorde, de même l’évêque est appelé à être un prophète « à temps et à contre temps » de la miséricorde de Dieu. Si l’évêque existe aujourd’hui, c’est pour que dans notre monde on entende la bonté inouïe et gratuite, pleine de douceur et paisible de Dieu pour chaque être humain.
L’ordination épiscopale est un sacrement qui confère la grâce pour exercer le ministère à la suite des apôtres. Le nouvel évêque intègre le « Collège » des évêques qui existe aujourd’hui. Mes chers amis, ce Collège des évêques existe depuis 2000 ans, il perdure à travers les siècles et à travers les cultures. Et que font les évêques ? Ensemble dans la communion avec le Pape, ils portent l’Église du Christ en en étant les premiers serviteurs. Ils sont les serviteurs de l’Église du Christ, de la famille du Christ, du saint peuple de Dieu pour que cette famille soit habitée par la miséricorde de Dieu grâce à « l’écoute de la Parole de Dieu » (Lc 5, 1). Les évêques sont les serviteurs de cette famille de Dieu pour qu’elle vive dans l’unité grâce au Christ et à sa miséricorde qui se dévoile à chacun. Les évêques sont les serviteurs de l’Église du Christ pour qu’elle grandisse toujours en sainteté grâce aux sacrements.
L’Église témoin de la tendresse de Dieu
Alors l’Église, famille de Dieu, corps du Christ, témoigne précisément parce qu’elle est habitée par la miséricorde de Dieu et non pas par la loi ni par les « normes » qui sont parfois, comme dit le pape François, jetées « comme si elles étaient des pierres[1] » à la tête des hommes et des femmes qui en souffrent.
L’Église habitée par la miséricorde, touchée par la tendresse du Christ, témoigne à tout homme que Dieu est rempli d’une infinie tendresse pour chacun. Alors l’Église témoigne que la loi est une expression grandiose et magnifique de la miséricorde de Dieu. Comme cela est annoncé dans l’Écriture, c’est sur « toute la surface de la terre » que le « Collège » des évêques ne cesse de grandir : il se répand afin qu’en « toute race, langue et nation » (cf. Ap 5, 9), le vrai visage de Dieu soit connu et loué pour sa Miséricorde qui sauve.
Ce Collège des Évêques succède au Collège des douze Apôtres. Jésus a choisi les Douze, selon l’évangile de Saint-Matthieu, parce qu’il est bouleversé de miséricorde devant les foules qui sont comme des brebis sans berger (cf. Mt 9, 36). Devant ces foules qui sont sans berger, saint Matthieu précise que le Christ est « pris de compassion ». Le mot exact signifie qu’il est rempli de miséricorde. Et alors, que fait-il ? Il choisit douze Apôtres. C’est lui, Jésus, le Bon Berger (cf. Jn 10, 11). C’est lui l’unique Berger de son Église. Et c’est lui qui continue aujourd’hui de donner des bergers à son peuple. C’est lui qui, mystérieusement et réellement, agit à travers le Collège des Évêques[2]. C’est lui qui vient sans cesse allumer le « feu » de la miséricorde sur terre (cf. Lc 12, 49).
Nous le savons, Jésus est le Fils de Dieu fait chair dans le sein de Marie. Il est vraiment homme tout en étant vrai Dieu. Il a aimé avec un cœur d’homme, comme nous dit le Concile Vatican II[3]. Mais en lui, la miséricorde infinie de Dieu s’est exprimée humainement et totalement. Voilà que toute la vie humaine de Jésus témoigne de la miséricorde infinie de Dieu.
Comme le pape François l’écrit dans sa lettre de nomination de notre frère Alexandre Joly qui est signée du 14 décembre, le jour de la fête de saint Jean de la Croix, il faut « creuser le mystère du Christ » qui « comporte des filons sans nombre » que l’on n’a jamais fini de creuser. « Tout ce que les saints docteurs ont dit n’est qu’une bien faible partie », écrit saint Jean de la Croix, par rapport à tout ce qui reste à découvrir du Christ : « Quel abîme à creuser que le Christ ![4] » Si nous « creusons » le Christ, si nous le prions, si nous nous approchons de lui, si nous méditons sa parole, nous découvrons de plus en plus l’abîme de miséricorde, l’abîme de sa tendresse, l’abîme de son amour qui sauve. Chaque page de l’Évangile ruisselle de la tendresse débordante de Dieu.
« Avance au large ! »
Alors, nous comprenons aujourd’hui l’invitation que lance Jésus : « Avance au large ! » Il le dit à Simon, il le dit à tous les évêques, il le dit à Alexandre Joly aujourd’hui et il le dit à tous ceux qui participent au ministère de l’évêque, les prêtres, les diacres, les disciples missionnaires, les consacrés, que sais-je ? Des enfants aux personnes âgées, que sais-je ? Tous ceux qui entendent au fond de leur cœur : « avance au large ! » Avance au large de ma miséricorde, ne t’arrête pas à ton jugement. Avance au large de mon amour, ne t’arrête pas à tes peurs. Avance au large de ma bonté sans mesure, ne t’arrête pas aux étiquettes que tu mets. N’aie pas peur, sois sans crainte, va là où mon amour te pousse. Et cet amour, il est large. Va au large de mon amour. L’amour dont j’aime les hommes est infiniment plus grand que ce que tu peux imaginer. C’est pour cela que je te dis aujourd’hui : « avance au large ! » Laisse-toi toucher par mon amour, laisse-toi brûler par cet amour et avance en toute paix, sans crainte au large. Je suis avec toi.
C’est certainement de façon particulière que l’évêque reçoit aujourd’hui cette parole de Jésus. L’évêque, uni à tous les autres évêques, avance au large de l’amour en portant le souci de la mission pour tous, enfants, jeunes, adultes, familles, personnes seules, personnes âgées, en bonne santé ou malade, libre ou en prison ou retenue. Oui, comme dit saint Paul : « Un feu me brûle. Pour toutes les Eglises qu’un seul tombe et je cours. » Ainsi, nous n’avançons pas au large par prosélytisme, nous n’avançons pas au large pour faire du nombre, nous n’avançons pas au large pour avoir du succès, nous n’avançons pas au large pour recevoir en retour, nous avançons au large en imitant Jésus « qui a aimé l’Église et s’est livré pour elle » (Ép 5, 25). Nous avançons au large en donnant notre vie sans retour, par amour. Nous avançons au large par pure miséricorde.
Ainsi, écoutant cette parole de Jésus : « Avance au large ! », chers frères et sœurs, chers amis, vous le comprenez comme nous l’avons tous compris quand le pape François est apparu pour la première fois sur le balcon de Saint-Pierre de Rome, il est juste de prier pour les pasteurs de l’Église. Voici que je fais mienne, avec tous les frères évêques et avec mon frère Alexandre, la parole du pape François qui devenait pasteur de toute l’Église. Pour nous qui sommes pasteurs et pour mon frère Alexandre qui devient pasteur, je répète cette parole du pape François : « Priez pour moi. »
[1] Cf. l’Exhortation sur La joie de l’amour, n. 305 et 49.
[2] Cf. Concile Vatican II, Constitution sur l’Église, n. 21.
[3] Cf. Constitution sur l’Église dans le monde de ce temps, n. 22.
[4] Cantique spirituel B, 37, 4.
Dans le droit de l’église , l’évêque n’est pas un frère , mais un suzerain à qui l’on doit obéissance et fidélité . Il est une figure paternelle . L’église est organisée en hiérarchie au sommet de laquelle se trouve l’évêque . Une fois de plus l’archevêque de Rennes qui tient beaucoup à ce qu’on l’appelle “Monseigneur” détourne le sens des mots pour un discours lénifiant et vide de sens .Si le père est un frère on nage en pleine absurdie .