Nos confrères de Paix Liturgique ont donné la parole Christian Marquant, responsable de Paix Liturgique, qui a fait le bilan du Motu Propio dans le Monde. Ce bilan que Paix Liturgique veut publier chaque année permet de prendre de la hauteur par rapport à la situation française.
Q – Pouvez-vous nous donner quelques chiffres ?
Le plus important est de constater que désormais la messe traditionnelle est célébrée régulièrement, à la fin de l’année 2018, dans plus de 80 pays distincts sans compter les provinces ou les départements d’outre-mer de pays comme la France.
Il faut cependant immédiatement faire remarquer que si la messe traditionnelle est célébrée aujourd’hui dans 80 pays ce chiffre couvre évidemment des différences flagrantes et des disparités gigantesques : comment comparer la France ou les lieux de célébrations dépassent 400 avec la Slovénie ou à notre connaissance la messe traditionnelle n’est célébrée que dans une seule église… ou bien comparer les Etats-Unis ou les célébrations sont plus nombreuses qu’en France avec le Zimbabwe !
Mais ce que nous avons voulu mettre en avant c’est la progression universelle d’un phénomène qui n’est ni une mode ni une affaire franco-française, comme on a tant aimé le répéter chez les ennemis de la paix dans la liturgie.Q – Quelle est la situation en Europe ?
L’Europe est un cas presque unique, car de fait la messe traditionnelle y est célébrée dans tous les pays de tradition catholiques et même aujourd’hui dans de nombreux pays de tradition protestante, la liste que vous trouverez en note vous le confirmera (1)Q – Et la situation en Amérique ?
Elle est proche de celle de l’Europe, car sur ce continent aussi la messe traditionnelle est célébrée presque partout, hormis au Venezuela, dont est bien connue la situation sociale et politique très particulière, et hormis dans un certain nombre d’Etats antillais qui, de par leur faible population, ne sont pas encore concernés (2).Q – Et quelle est la situation de l’Afrique ?
L’Afrique est sans doute le continent le moins touché par le phénomène de la messe traditionnelle, bien que la liste des pays où elle est célébrée ne soit pas négligeable (3). Mais parler de ce continent m’amène à signaler l’œuvre missionnaire exceptionnelle et exemplaire qui y est menée par la fraternité Saint-Pie X, et qui a abouti à l’installation de foyers puissants de tradition liturgique dans des pays pauvres ou peu peuplés, qui seront bientôt, n’en doutons pas, des centres importants qui provoqueront un embrasement important dans ces régions dans les prochaines années. Et ce mouvement continue encore par de fréquents voyages missionnaires entrepris par les prêtres des prieurés africains à l’écoute des demandes, sinon importantes mais en tout cas nombreuses, qui laissent penser que d’ici 20 ans toute l’Afrique sera concernée par la liturgie traditionnelleQ – Et l’Asie ?
L’immense Asie est le parent pauvre du monde traditionnel (4). Cela ne tient pas à la liturgie traditionnelle, mais au fait que le monde asiatique n’est que marginalement catholique avec des régions qui sont presque exclusivement de terres d’Islam ou des régions comme l’Inde ou la Chine où l’évangélisation, malgré d’énormes et très anciens efforts, n’en est encore qu’à ses balbutiements.
Il n’empêche que parmi les catholiques d’Asie la messe traditionnelle se répand aussi, car elle répond à un profond désir d’affirmer en même temps sa pleine foi catholique et d’avoir un sentiment très puissant de communion avec l’Eglise universelle dans l’espace et dans le temps, ce que réalise la messe traditionnelle.Q – Terminons par l’Océanie
C’est un continent ou la tradition liturgique est en pleine expansion (5), à la fois du fait de la présence d’un important foyer européen de cette tradition, mais aussi grâce à un mouvement d’évangélisation en expansion sous cette forme. Je pourrais reprendre pour le monde océanien ma remarque sur le remarquable travail missionnaire de la Fraternité Saint-Pie-X, qui ici se tourne vers le monde pacifique insulaireQ – Vous avez déclaré que la liturgie traditionnelle était désormais célébrée dans 80 pays. Avez-vous l’impression que l’on arrive à une limite territoriale de ce développement ?
Il est certain qu’en Europe ou en Amérique, où presque tous les pays catholiques sont déjà touchés par le mouvement en faveur de la messe traditionnelle le développement de la liturgie traditionnelle va se faire par des croissances internes – c’est-à-dire par davantage de lieux de cultes, et par le développement d’œuvres d’écoles et souvent de séminaires – plus que par une extension vers des pays nouveaux.
En revanche, les informations dont nous disposons au sujet de l’Afrique et de l’Asie nous donnent à croire que dans les années à venir la messe traditionnelle va s’installer dans un grand nombre de pays, non encore concernés aujourd’hui mais au sein desquels des fidèles l’attendent et s’organisent déjà dans cette perspective.
Quel bonheur de savoir que la Messe tridentine est célébrée un peu partout dans le monde !
Je ne voudrais pas être rabat-joie, mais malheureusement en France, il existe des régions où cette Sainte Messe n’existe pas ! et dans certaines autres, des voix s’élèvent contre ces célébrations. Et cela se passe en France ! Où des mesquineries sont faites par d’autres prêtres, des “bâtons dans les roues”…. dénigrement : “ce ne sont pas de vraies Messes”… clef de Tabernacle subtilisée…. églises fermée…. quêtes refusées, etc.
prêtres conciliaires qui célèbrent les Saintes Messes, bien que dos tourné à Dieu, en latin et où se mêle du français, pour dissuader les fidèles qui seraient tentés d’aller là où se célèbrent les vraies Messes tridentines, (avec les difficultés citées plus haut) – si bien que les fidèles sont persuadés par ignorance que ces célébrations sont ad hoc !!! bref !
Que le Bon Dieu nous donne beaucoup de Prêtres, beaucoup de Saints Prêtres.
Seigneur donnez-nous de nombreuses et saintes vocations religieuses !