Moins nombreux que ceux du Pèlerinage Paris-Chartres, ils étaient tout de même 6000 à marcher vers Paris. Le Pèlerinage de Tradition s’est aussi déroulé dans un climat de ferveur, mais aussi d’attention de la part de l’extérieur. Après avoir quitté Chartres, les pèlerins ont marché dans les Yvelines pour enfin sillonner les rues de Paris.
À titre anecdotique, lors de la messe célébrée le dimanche de Pentecôte, le plus âgé des célébrants est né en 1984: il est ainsi venu au monde après la mise en place des pèlerinages traditionnels. Il existe donc tout une jeunesse qui n’a pas connu les circonstances climatériques des années 1980, notamment lors de la fameuse année 1988. Il y a surtout une génération de prêtres et de fidèles nés ou ayant vécu dans le sillage des du pèlerinage unique (c’était le cas jusqu’en 1988), puis des deux pèlerinages. Les fruits ont été importants.
Il faut aussi noter certains discours et signes. Alors que dans l’autre pèlerinage, le cardinal Sarah a été extrêmement tonique, délivrant un message ferme, Mgr Fellay a, lui aussi, fait preuve de hauteur. Dans son sermon du dimanche de Pentecôte, le supérieur de la Fraternité Saint-Pie X a souligné le rôle du Saint-Esprit dans l’Église et mis en garde contre les risques de zèle amer dans les circonstances ecclésiales actuelles. C’est un appel à prendre de la hauteur dans la situation présente.
Dans la perspective d’une réconciliation à terme avec Rome – au-delà même de la question de la personnalité de tel pape -, une telle démarche présente tout son intérêt, notamment en raison d’une augmentation significative des effectifs de l’autre pèlerinage. On pourrait donc penser qu’à terme deux pèlerinages ne seront pas de trop entre Paris et Chartres à cause de l’inévitable question de la “ventilation” des pèlerins du Paris-Chartres qui a rassemblé 15 000 personnes. Cette question finira par se poser un jour ou l’autre.
Photos reproduites avec l’aimable autorisation du site FSSPX.ORG.
Deux beaux pèlerinages et des homélies très inspirées.
En effet, il y a cette année beaucoup de signes encourageants !
Euh… Pardonnez-moi, mais je ne suis pas sûr que la dernière réflexion soit très claire dans sa formulation… même si je crois la comprendre.
Si je comprends bien la démarche de réconciliation dépend du nombre de pèlerins de Paris-Chartres? Eh bien, avec des raisonnements comme ça, je ne sais pas où on va?
Un Cardinal Sarah décidément ‘très tonique’ qui, en plein milieu de son homélie, déclare groso modo que le rite (catholique ou maçonnique, pardon, extraordinaire ou ordinaire) n’a pas d’importance, et tout le monde Tradi de s’extasier. Moi, je crois savoir où nous allons (bgousson) : dans le mur.