Aime et ce que tu veux, fais-le ! Regards croisés sur l’Église et la sexualité, est un ouvrage à 2 plumes, avec Mgr Emmanuel Gobilliard, évêque auxiliaire de Lyon, et Thérèse Hargot, sexologue et formatrice en vie affective, relationnelle et sexuelle auprès d’éducateurs.
Célibat – choisi ou non –, abstinence, fidélité, choix d’un conjoint, contraception, homosexualité, pornographie, tous ces thèmes sont abordés.
Sur Liberté Politique, Constance Prazel critique les ambigüités de ce dialogue :
“La jeune femme s’est fait une spécialité de s’adresser à un public bien sous tous rapports, en utilisant un langage d’une crudité absolue pour parler de sexualité, de vie conjugale, et d’éducation affective.
Elle le sait : son discours plaît, parce qu’il présente tous les gages de la respectabilité, et « en même temps », expression du grand écart si conforme à la France de 2018 présidée par Emmanuel Macron, il assume une expression cash qui se veut sans tabou, pour donner ce qu’il faut de frisson d’interdit aux honnêtes gens. Que pourrait-on lui reprocher, puisqu’elle inclut habilement un évêque dans son opération de séduction ?
L’entreprise pourrait avoir quelques mérites, si elle n’entretenait une permanente confusion des genres, sans mauvais jeu de mots. Un discours qui parle volontiers, voire de manière privilégiée aux catholiques (un gauchiste libéré estimera ne pas avoir besoin des conseils de Thérèse Hargot, et ne se reconnaîtra sûrement pas dans sa rhétorique). Un discours qui se nourrit, existe par le public catholique, comme en témoigne ses nombreuses interventions dans les diocèses, les établissements catholiques du secondaire ou du supérieur. Mais un discours, in fine, de défiance et de critique à l’égard de l’Eglise experte en humanité.
Donner la parole à l’autre est une chose saine et indispensable. A condition que cet autre se présente comme autre, en vérité, et non dans un culte de l’ambiguïté. Dans le livre de Thérèse Hargot, la vigilance est de mise, car on se retrouve dans une conversation vécue sur le mode de l’entre-soi, de « l’entre-catho », avec des propos trop souvent en contradiction avec le discours de l’Eglise. L’on ne saurait suivre Thérèse Hargot, quand, confortablement installée dans un fauteuil à dialoguer avec une autorité ecclésiastique, elle nous explique que « heureusement que les religieuses ont la masturbation, », « seul moment où [leur] corps est touché, [leurs] pulsions évacuées, [leur] sexe considéré » ; ou bien qu’il est une « erreur » de vouloir moraliser ses pulsions ; ou même, à propos d’une jeune femme mariée qui trompe son mari avec son patron tout en restant avec son mari : « Bienheureux celles et ceux qui vivent de telles amours ! » Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a là de quoi semer le trouble dans les esprits, tout particulièrement dans ceux de la jeunesse, mais également dans ceux du monde adulte…
Par son langage cru, par des raccourcis superficiels, par des affirmations catégoriques souvent peu fondées, Madame Hargot en arrive à désacraliser totalement ce qu’il y a de plus sacré chez l’homme, ce chef-d’œuvre de la Création qui consiste à donner la vie. Par son discours évacuant systématiquement toute notion de morale, et bien évidemment toute transcendance, son discours devient bassement techniciste et scientiste. Thérèse Hargot devrait pourtant le savoir : évacuer la morale crée l’amoralité, conduisant mécaniquement à l’immoralité. La plus belle intimité des personnes mérite mieux que cela… Aujourd’hui, le dialogue est devenu une vertu en soi, au détriment de l’approche par la vérité et la charité, qui seul peut mener à la conversion. Mais une formatrice en vie sexuelle et affective ne sera pas automatiquement une philosophe accomplie, une sexologue reconnue, ou un théologien affirmé, quand bien même elle dialoguerait avec un évêque… Sachons donc garder notre esprit critique sur des sujets aussi délicats, et ne pas prendre pour parole d’Evangile ce qui ne saurait bénéficier d’un imprimatur !
Face à cette sexologue toute en “jouissances”, j’aurais aimé entendre l’évêque lui parler de la merveilleuse beauté transcendante et surnaturelle de la chasteté ! L’a-t-il fait ??
Mais que diable Monseigneur Gobillard allait-il donc faire en cette galère !
Du grand n’importe quoi!
” Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d’orgueil, AIMANT LE PLAISIR plus que DIEU, ayant l’apparence de la piété , mais reniant ce qui en fait la force.
Eloigne-toi de ces hommes-là ”
Deuxième Lettre de Saint PAUL ,apôtre, à son enfant TIMOTHEE ( chapitre 3, versets 1 à 5 )
Pour se faire une idée juste, il serait intéressant de voir les pages entières d’où sont issues les dures critiques de Constance Prazel.
M Bernard, avez vous lu le livre incriminé ? Il serait bon pour les lecteurs de ce blog d’en savoir davantage.
L’Eveque est un grand garçon qui sait très bien argumenter sur les richesses de l’eclairage chrétien ! Au contraire, n’ayons pas peur de dialoguer…
“Aime et ce que tu veux fais le”
Le problème c’est que chacun met ce qu’il veut ( ou ce qu’il peut) derrière ce verbe aimer. Donc cette formule de st Augustin peut justifier tous les comportements.
Le saint pensait “aimer en vérité”.
Est ce qu’il ne vaudrait pas mieux dire : “Demeure dans l’Amour du Christ et fais ce que tu veux…” La formule sera moins consensuelle, c’est certain.
Pourquoi ne pas s’appuyer sur St Paul?: “Tout est permis mais tout ne m’est pas profitable, tout n’est pas bon pour moi……”
Sur le titre, il s’agit d’une traduction très ‘libre’ de st Augustin. On nous la ressort depuis des lustres pour justifier à peu près n’importe quoi. Pas étonnant qu’elle soit ressortie pour cet ouvrage !
Autre traduction libre, fidèle et très large, celle-là « Si tu aimes vraiment comme Dieu aime, alors fais ce que tu veux, car tu ne pourras vouloir que le bien. Celui des autres et le tien. » (site catéchèse et catéchuménat) introduite de la sorte:
“Dans une société ou non seulement tout est permis mais où tout se vaut, beaucoup adhéreraient à cette maxime? Pourtant, cette formule de saint Augustin porte la plus haute exigence morale qui soit : l’Amour, le vrai, celui qui vient de Dieu, non seulement ne permet pas n’importe quoi mais d’une certaine façon, en protège”.
En tous cas, la traduction retenue pour l’ouvrage montre une méconnaissance du grand Docteur !
En ce qui concerne la masturbation, il faut lire les pages concernées pour avoir une idée juste. En fait, la lecture exhaustive montre que Thérèse Hargot n’encourage absolument pas à la masturbation des religieuses (comme le suggère la phrase extraite), elle souligne au contraire l’importance d’avoir un bon équilibre de vie pour vivre la continence à laquelle appelle la vie religieuse. Elle prend le cas d’une religieuse, dont justement l’équilibre était défaillant.
la vie de couple sans l aide de dieu a beaucoup de chance d échouer en effet la relation homme femme ne peu pas s appuyer seulement sur le sexe .mais elle met en lumiere certaine vérité sur la sexualité moderne qui doivent etre connue .moi personnellement je suis las que l image de la femme chretienne sois la vierge marie, .la mere de dieu avais une mission unique pour sauver l humanité et tous les femmes ne sont pas appeler a cette continence. je suis marier pere de 6 enfants et je ne veux pas que ma femme soi comme la vierge marie.