Suite à l’article parue dans « La Croix » au sujet du MRJC, ou l’on peut lire : « Les vives réactions suscitées depuis dix jours par le communiqué polémique du mouvement catholique MRJC sur l’avortement, témoignent de la difficulté de l’Église à gérer les voix discordantes en son sein. », il semble nécessaire de rappeler que l’Eglise dispose d’un moyen de les gérer. Ceci s’appelle le « code de droit canon ».
Can. 915 – Les excommuniés et les interdits, après l’infliction ou la déclaration de la peine et ceux qui persistent avec obstination dans un péché grave et manifeste, ne seront pas admis à la sainte communion.
Can. 916 – Qui a conscience d’être en état de péché grave ne célébrera pas la Messe ni ne communiera au Corps du Seigneur sans recourir auparavant à la confession sacramentelle, à moins d’un motif grave et qu’il ne soit dans l’impossibilité de se confesser; en ce cas, il n’oubliera pas qu’il est tenu par l’obligation de faire un acte de contrition parfaite, qui inclut la résolution de se confesser au plus tôt.
Pour rappel : Péché mortel: Le péché mortel est une désobéissance à la loi divine par laquelle on manque gravement à ses devoirs envers Dieu, envers le prochain et envers soi-même. Pour constituer un péché mortel, outre la gravité de la matière, il faut la pleine connaissance de cause et une réelle volonté de le commettre. Ce péché pour être pardonné nécessite une réconciliation sacramentelle par laquelle le baptisé est à nouveau et pleinement admis dans la communion de l’Eglise. (d’après la CEF)
Donc, la gestion du problème du MRJC devrait être simplisme : Il y a désobéissance et refus des enseignements et de la loi de l’Eglise, et donc aux devoirs envers Dieu : péché mortel, ce qui signifie que ces personnes ne doivent pas recevoir la communion, et s’ils se présentent pour la recevoir, leur prêtre doit leur refuser.
Comme le disait celui que l’on appelait à l’époque le cardinal Ratzinger : Ces derniers temps, souvent par suite du cours rapide des événements, sont apparues des orientations ambiguës et des positions contestables, qui rendent utile la clarification de dimensions et d’aspects importants [de ces questions]. Retrouvez cette note doctrinale ici : http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_20021124_politica_fr.html
Pour ne citer qu’un passage de cette note : On constate aujourd’hui un certain relativisme culturel qui se manifeste de manière évidente en érigeant en théorie et en défendant le pluralisme éthique, qui est la preuve de la décadence et de la dissolution de la raison et des principes de la loi morale naturelle. Dans la ligne de cette tendance, il n’est malheureusement pas rare de rencontrer, dans des déclarations publiques, des assertions qui soutiennent qu’un tel pluralisme éthique est la condition de la démocratie.
Donc, face à des chrétiens en désaccord avec les points non-négociables de l’Eglise catholique (Le respect de la vie de son commencement à sa mort naturelle. La famille basée sur le mariage défini comme l’union durable d’un seul homme et d’une seule femme. Les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants et sont libres de leur éducation. La politique économique doit prendre en compte les besoins des plus démunis. Le système de santé doit être accessible aussi bien matériellement qu’économiquement. C’est un droit légitime et une nécessité pour un pays de garantir l’intégrité de ses frontières, cependant il faut respecter la dignité humaine de l’arrivant. Mener une politique qui fasse la promotion de la paix. Assurer la liberté de conscience religieuse. Faire attention à l’environnement. Promouvoir la justice et lutter contre la violence. Combattre les discriminations basées sur la race, la religion, le sexe, l’ethnie, le handicap, ou l’âge, qui sont des atteintes à la dignité humaine. Puisque les médias façonnent la culture, protéger les enfants et les familles des contenus nuisibles. Favoriser la solidarité globale), la réponse est simple l’Eucharistie doit-être refusé. Face aux mouvements ou groupe qui sont en refus de ces points, il suffit aux chrétiens membres de les quitter, et aux autres chrétiens de ne pas les supporter et de ne pas les financer. Quand aux journaux qui jettent le trouble sur ces points, comme « La Croix » par exemple, il est de bon ton que les catholiques s’abstiennent de les lire, en effet leur lecture est un péché (Mise en péril de la foi par des lectures impies). Pour ceux qui trouve que refuser l’Eucharistie est un peu extrême, permettez-moi de vous rappeler que pour recevoir la communion de l’Eglise, il faut être en communion avec l’Eglise.
Un lecteur
Dans le contexte actuel, on aurait presque de la gêne à donner son avis. Tout le monde prend la parole comme si tout un chacun était “empereur en son royaume”. Il y a tout de même une autorité dans l’Eglise qui a des grâces d’état, et une connaissance plus complète du dossier que quiconque.
Cependant, l’autorité légitime se tait.
Les méchants sont forts de la faiblesse des bons.
Les bons sont découragés parcequ’ils se croient seuls (alors qu’ils sont numériquement supérieurs à leurs adversaires !)
Les méchants ont à leur service une machine de propagande et de démotivation qui fonctionne de façon écrasante, en permanence et sur tous les canaux disponibles.
Je trouve que l’auteur de l’article dit vrai. On prie pour que l’Eglise fasse un peu de ménage en son sein, pour faire cesser le scandale, et ne pas faire accuser la hiérarchie de complicité. Aussi, et surtout, pour le salut de l’âme des animateurs du MRJC. Quand ils seront jugés par Dieu, ils pourront plaider la bonne foi, en disant que l’autorité aurait dû les éclairer davantage. Et pensons à tous ceux qui suivent le MRJC. Certes, ils ne sont plus très nombreux, et pourtant ils ont une âme eux aussi.
Prions pour nos évêques.
Merci, merci au lecteur qui a communiqué ce texte et à Riposte qui l’a proposé à notre lecture. C’est le bon sens même. Cela fait du bien, lorsqu’on a conservé soi-même encore du bon sens, de voir qu’on n’est pas tout seul dans ce cas…
En fait, il y a pour le catholique un devoir d’obéissance à sa foi et en corollaire un devoir de raison, complètement ignorés par la majorité de nos hiérarques ecclésiaux. C’est un effondrement.
Une première façon (mais non la seule) de se racheter serait pour la CEF de retirer sa désignation comme délégué de l’Eglise au responsable du MRJC pour le prochain synode de mars à Rome.
Et de le remplacer par exemple par un membre d’un mouvement scout qui combat l’avortement et prête son concours aux Marches pour la Vie.
Si ce n’est pas le cas, alors la complicité de la conférence des évêques avec cette organisation sera patente.
D’abord, je me présente en un mot : je suis catholique traditionaliste. Et je suis heureux de l’être dans notre Eglise catholique, apostolique et romaine. Qu’avons-nous à offrir à ces jeunes qui se posent des questions en lien avec la vie dans la cité, des questions politiques ? François Fillon, Laurent Wauquiez, Marine le Pen ? L’abomination de la désolation ? L’économie libérale détruit les familles tout aussi sûrement que les lois scélérates qui ont été votées ces dernières années. Et Laurent Wauquiez, et Marine Le Pen, et n’importe quel autre ténor de droite, ne remettront jamais en cause ces lois scélérates. L’abomination de la désolation ! Ou si vous préférez une image : le serpent qui se mort la queue ! Ou si vous préférez une réalité : des marionnettes entre les mains du diable ! Il est le prince de ce monde de ténèbres ! C’est incontestable ! Attendons patiemment la prochaine révélation sur un aspect de la vie de Laurent Wauquiez ! On connaît déjà un certain nombre de ses mensonges ! Je ne parle pas de Marine le Pen et de ses épigones frontistes, je ne parle pas des politiciens de gauche ! Le diable en personne ! En tout cas, nous, catholiques, l’action politique risque d’être une bonne occupation qui, en outre, peut nous donner une bonne conscience ! Bien sûr, on va rétorquer que les papes nous appellent à l’engagement citoyen et politique ? Est-ce que c’est le plus important dans la vie d’un chrétien ? Je ne crois pas ! L’essentiel de l’essentiel, me semble-t-il, c’est cet appel de Notre Dame à Bernadette au milieu du XIXème, un siècle autrement plus dur et assassin, plus misérable que le notre aujourd’hui : ” Pénitence, pénitence, pénitence…” Le reste, me semble-t-il, c’est du divertissement (citoyen, peut-être, engagé à droite ou à gauche, peut-être) au sens pascalien du terme. C’est aussi le dernier mot de Saint Silouane, ce moine orthodoxe du mont Athos. Le dernier jour de sa vie terrestre, Il écrivit une lettre à un homme, qui allait devenir un responsable de l’Eglise orthodoxe, une lettre qu’il posa sur la petite table de sa chambre de moine, puis il s’est couché sur sa paillasse et s’est endormi dans le Seigneur, comme disent les orthodoxes pour le décès d’une personne. Et cette lettre se terminait par ces mots : “Dites leur le plus souvent possible : faites pénitence !” C’était au soir du 24 septembre 1938. C’est aussi ce que dit notre petite Thérèse à la fin de son Histoire d’une âme et quelques temps avant d’entrer dans la vie éternelle : ” Oui, je le sens, quand même j’aurais sur la conscience tous les péchés qui se peuvent commettre, j’irais le cœur brisé de repentir me jeter dans les bras de Jésus, car je sais combien Il chérit l’enfant prodigue qui revient à Lui.” Pénitence, repentir, confession sacramentelle… Et une vie lumineuse, avec ses hauts et ses bas, une vie qui met en pratique les commandements de Notre Eglise catholique à travers son catéchisme. Et c’est encore ce que dit Dieu à son humble servante Catherine de Sienne au début du XIVème siècle : ” Je te dirai maintenant que c’est par le prochain, quand il est injurié par lui, que (le fidèle catholique) met à l’épreuve sa vertu de patience. Il met à l’épreuve son humilité devant l’orgueilleux, il met à l’épreuve sa foi devant l’infidèle ; il met à l’épreuve son espérance devant celui qui désespère, la justice devant l’injuste, la pitié devant le cruel, la mansuétude et la douceur devant le coléreux.” Et le Dialogue tout entier est un appel à une vie vertueuse réelle et profonde ! Et elle écrit à l’un de ses correspondants : ” Il est fou celui qui se dresse ou agit contre ce Vicaire qui tient les clés du sang du Christ crucifié. Quand bien même il serait un démon incarné, je ne dois pas lever la tête contre lui, mais toujours m’humilier et demander miséricorde par le sang. Et ne faites pas attention à ce que le démon vous proposera et vous a déjà proposé sous couleur de vertu, c’est-à-dire de vouloir faire justice contre les mauvais pasteurs au sujet de leur défaut. Ne vous fiez pas au démon : n’essayez pas de faire justice de ce qui ne vous regarde pas. Dieu ne veut pas que ni vous, ni personne d’autre s’érige en justicier de ses ministres. Il s’est réservé le jugement, et il l’a réservé à son Vicaire : et si le Vicaire ne faisait pas justice, nous devons humblement attendre la punition et la correction de la part du Souverain Juge, Dieu éternel.” Ce qui ne vient pas de Dieu vient du diable, et ce qui vient du diable est promis à une destruction pleine et entière à brève, moyenne ou lointaine échéance. “Patience” est un mot qui revient souvent dans les quelques 500 pages du Livre des dialogues de Sainte Catherine de Sienne. Patience et pénitence, repentir, c’est-à-dire l’acceptation sereine et la mise en pratique réelle des commandements de l’Eglise, c’est la voie certaine du salut éternel. Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, nous donne toutes les grâces dont nous avons besoin pour avancer sur cette voie certaine du salut éternel.
Une précision relative au M.R.J.C. (ex-JAC-JACF) : depuis … 1975, les évêques de France ont abandonné la théorie du mandat. Les mouvements dits d’Action “catholique” français sont donc des associations qui n’engagent plus qu’elles-mêmes et en 2018 assez peu de monde. Heureusement.
Le “C” final et le passé de ce mouvement peuvent en effet induire en erreur et un communiqué du secrétariat de la CEF ou d’un évêque référent ou d’une commission de ladite CEF aurait été bienvenu pour dissiper toute possible méprise.
Mais il en est ainsi de quantité de groupuscules telle que la pseudo “conférence des baptisé(e)s”, rien que cela, qui prétend parler au nom du milliard de baptisés du monde et ne représente que le même cercle de catholiques néo-libéraux et néo-modernistes, héritiers et héritières de Judas toujours en quête de vendre la Bonne Nouvelle pour un plat de lentilles libérales, mitonnées à la sauce “moderne”.
Pour croire que le MRJC est encore simplement chrétien, il faut vraiment avoir perdu tout contact avec la vie de l’Église depuis 1968…