Mgr Aubertin a consacré la chapelle Saint-Martin, le matin, comme prévu, dimanche 26 novembre, à Tours Nord, puis a procédé dans l’après-midi à son inauguration officielle. Voici son homélie :
Frères et Sœurs, chers amis,
Nous voici rassemblés dans ce sanctuaire édifié au cours de cette année où nous avons célébré le 1700e anniversaire de la naissance du Saint Patron de notre diocèse, de notre ville, de cette nouvelle chapelle, saint Martin.
Nous voici rassemblés autour de cet autel qui signifie la présence du Christ…
Rassemblés devant cette croix qui nous rappelle à la fois le témoignage suprême d’un corps livré, d’un sang versé par amour et signe de la glorification du Fils par le Père,
Rassemblés devant ce baptistère, mémorial de notre baptême, signe de l’adoption divine de chaque nouveau baptisé,
Rassemblés devant cet ambon lieu de la proclamation de la Parole de Vie.
Nous allons procéder à la consécration de cet autel et de cet édifice, moment où, si je puis dire, Dieu va prendre possession de ce lieu pour en faire un lieu saint, un lieu d’édification du temple spirituel qu’est son Eglise, un lieu où se construit ce corps que nous formons, ce corps dont le Christ lui-même est la tête.
Les lectures qui ont été proclamées nous redisent avec force ce que nous célébrons : certes une liturgie au cours de laquelle nous signifions la vocation de ce lieu saint par ce qui va y être célébré, mais plus encore, un lieu qui a pour fondation le Christ lui-même, ce Christ que Pierre a reconnu et proclamé comme le Fils du Dieu vivant, le Messie annoncé par les prophètes.
Saint Paul nous a rappelé que si ce bâtiment est beau, si ce bâtiment nous élève, s’il favorise la prière, l’intériorité, il est avant tout le signe de ce sanctuaire dont l’Esprit Saint a pris possession à notre baptême… il est le signe de ce Corps que nous sommes appelés à former, à unifier, à faire grandir autour du Christ. Si nous avons pris soin de faire en sorte que ce sanctuaire construit de main d’homme soit beau – et nous pouvons rendre grâce qu’il réponde à toutes nos attentes – n’oublions pas que nous devons mettre le même soin, le même zèle, le même amour pour nous laisser édifier par le Christ lui même, nous devons mettre le même zèle, la même ardeur, le même soin pour édifier cette communauté dans laquelle nous vivons.
Si dans ce nouveau quartier nous avons voulu qu’un signe fort soit présent, rappelons nous qu’il n’aurait guère de sens s’il n’était habité par une communauté fervente, joyeuse, heureuse de vivre la foi dont elle est porteuse, heureuse de partager son espérance, heureuse de témoigner de son amour pour l’AUTRE, mais également pour tous les autres.
Si le bâtiment église interpelle par sa présence, la communauté qui l’anime reçoit une mission forte de témoignage, d’engagement, de service.
La lecture du chapitre 8 du livre de Néhémie vient de nous a relater cet épisode important de la vie du peuple d’Israël…
Après un temps de désolation, de destruction, de déportation même voici que sous l’instigation de deux empereurs de Perse Cyrus et Darius le temple de Jérusalem a pu retrouver sa splendeur première. Néhémie nous décrit avec quelle émotion l’assemblée a vécu cette célébration au cours de laquelle la Parole de Dieu a pu être proclamée et expliquée, partagée.
Frères et sœurs nous vivons en ce moment même quelque chose d’analogue : voici que cette maison va retentir de la proclamation de cette même Parole, voici qu’ici même elle sera commentée, expliquée, confrontée avec notre propre vie. Voici qu’en ce lieu le Verbe de Dieu prendra Corps et se livrera à nous pour nous communiquer sa Vie.
Ici même naîtront de nouveaux baptisés, des choix de vie seront engagés, des chrétiens seront confiés à la tendresse miséricordieuse de Dieu… cette maison deviendra un lieu de réconciliation, de consolation… de prière et de paix.
Rendons grâce pour le don qui nous est fait, sachons nous montrer dignes de Celui qui est la fondation même de cet édifice… il nous rassemble autour de la table de son Eucharistie, la table de sa Parole… qu’il nous conduise tous à la table de son banquet céleste.
Quelle laideur architecturale !!!
Pourquoi construit-on des églises aussi laides, qui n’ont plus la forme d’une croix ?
Ces églises nouvelles qui n’incitent pas à la prière ressemblent à des temples maçonniques.
Ces églises modernes nous annoncent-elles la nouvelle religion mondiale œcuménique et maçonnique prêchée par les modernistes ?
Celle-là, ça va encore. Elle a une nef et un clocher ! (et 3 cloches)