Ce n’est pas en France, mais au Nigéria, un pays où les chrétiens sont particulièrement éprouvés… Pour le seul diocèse de Jos (ville capitale de l’État de Plateau), le grand séminaire Saint-Augustin ne compte pas moins de 437 jeunes hommes qui se préparent au sacerdoce ! Ce séminaire s’est ouvert en 1967 : il comptait alors 3 séminaristes nigérians. Depuis en sont sortis 1 455 prêtres dont sont issus 20 évêques et 2 archevêques…
Le sang des martyrs est une semence de chrétiens. Faut-il que l’Eglise de France soit confrontée à des persécutions comme au Nigéria pour qu’enfin vienne son renouveau et une prise de conscience qu’évangéliser ce n’est pas seulement dialoguer et que, contrairement à ce que pensent certains de nos évêques qui veulent fermer les séminaires de moins de 17 séminaristes, il faut en ouvrir de nouveaux. De nombreux jeunes sont toujours appelés au sacerdoce et il faut leur proposer une formation et une mission à la hauteur des immenses sacrifices consentis pour l’amour de Dieu et de leurs frères. Le séminaire de Bayonne rouvert en 2011 pour ce seul diocèse (qui ne comptait que 2 séminaristes en 2010) et qui forme maintenant 36 séminaristes est un bel exemple pour l’ensemble de nos évêques. En l’an 27 de notre ère, c’est Dieu lui-même qui a ouvert le premier séminaire en Palestine et il n’a pas lésiné sur les moyens puisque le formateur choisi était son propre Fils Jésus : 12 séminaristes seulement au départ (Jésus n’a pas pensé que 17 à 20 était un minimum) dont un n’est pas allé jusqu’au bout et 3 années de formation 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, formation itinérante entre Capharnaüm et Jérusalem avec envois périodiques en mission d’évangélisation par groupe de 2. Au bout des 3 années et à la mort du directeur du séminaire cloué sur une croix, l’évangélisation a pu démarrer à grande échelle, pas pour le plaisir de dialoguer avec les païens, mais pour les baptiser par milliers.
L’Afrique est le berceau de l’humanité … ces séminaristes préparent notre avenir, dégénérés que nous sommes, d’eux nous reviendra la lumière, la foi que nous avons perdu. Ils sont l’espoir de l’Eglise.
Cela ne s’appelle pas ”vocation”, c’est un signe de pauvreté matérielle et morale; cela s’est passé aussi en Europe au lendemain de la seconde guerre mondiale, il y a eu beaucoup de vocations et de missionnaires. L’économie ayant repris son essor en Europe, plus de vocation jusqu’à ce jour, l’Eglise est devenue une simple administration parmi tant d’autres; Bref, ce qui se passe au Séminaire au Nigéria, c’est la recherche du bien-être: bien manger, bien boire, bien s’habiller, bien dormir, et espérer aller en Europe un jour sous couvert de Jésus; une fois en Europe, ces jeunes découvrent la face cachée de notre Eglise: beaucoup de prêtres étrangers sans paroisse, méprisés, humiliés, et c’est l’Eglise qui invite le monde entier à la solidarité avec les pauvres, sans prendre soin de ses propres pauvres que sont les prêtres en général et étrangers en particulier. Contre-témoigne! Soyons cohérents.
J’espère pour vous, pas pour l’Eglise évidemment, que ces accusations (abominables) sont justifiées.
Quoi qu’il en soit, une des premières missions du chrétien est d’œuvrer pour le bien commun de l’Eglise et son rayonnement: là, c’est raté.
Jean: il y a toujours la possibilité d’une telle motivation dans certains cas, mais il me semble que vous faites une grosse généralisation.