Le cardinal Philippe Barbarin a présenté dimanche 15 octobre les « chemins de discernement » proposés par le pape François dans Amoris Laetitia. Dans la cathédrales, 6 couples divorcés et “remariés” ont témoigné.
Parmi eux, Florence et Georges, qui s’impliquent au sein de la communauté locale, en tenant des permanences d’accueil. Ils vont désormais à la messe en famille. Mais se sentaient « esseulés sur leur banc » au moment de la communion. « Plus nous trouvions notre place, moins nous nous sentions le droit de l’avoir ». Le prêtre leur a proposé un accompagnement, s’appuyant sur un parcours bâti par les Équipes Reliance, liées aux Équipes Notre-Dame. Puis ils ont préparé « une célébration avec une bénédiction de notre couple ». Lors de la messe dominicale suivante, ils retrouvaient le chemin de l’eucharistie…
Voici le texte du cardinal :
Chers Amis,
Merci d’avoir répondu à cette invitation. Nous vivons une rencontre forte ; beaucoup prient avec nous depuis qu’elle a été annoncée et en ce moment, pour qu’elle porte tout son fruit de paix dans les cœurs, et d’unité dans notre Église diocésaine où la fraternité est toujours à gagner. À vrai dire, cette invitation vient du pape François lui-même. À la fin du ch. 8 d’Amoris Laetitia (a), son exhortation apostolique du 19 mars 2016 sur l’amour dans la famille, il écrit :
« J’invite les fidèles qui vivent des situations compliquées, à s’approcher avec confiance de leurs pasteurs ou d’autres laïcs qui vivent dans le dévouement au Seigneur pour s’entretenir avec eux. Ils ne trouveront pas toujours en eux la confirmation de leurs propres idées ou désirs, mais sûrement, ils recevront une lumière qui leur permettra de mieux saisir ce qui leur arrive et pourront découvrir un chemin de maturation personnelle. Et j’invite les pasteurs à écouter avec affection et sérénité, avec le désir sincère d’entrer dans le cœur du drame des personnes et de comprendre leur point de vue, pour les aider à mieux vivre et à reconnaître leur place dans l’Église » (n. 312) (b).
J’aime beaucoup ces lignes. Elles ne disent pas que tout sera facile ni que les problèmes et les souffrances vont disparaître comme par un coup de baguette magique, mais elles soulignent que ce qui est demandé durant l’heure que nous allons passer ensemble, c’est une écoute intérieure, personnelle et confiante, un respect et une attention à l’amour qui est vécu aujourd’hui par chacun. Le cri que j’ai le plus souvent entendu à propos des ruptures conjugales et des nouvelles situations matrimoniales ou familiales, c’est celui de personnes qui se sentent jugées, incomprises, exclues – c’est peut-être le mot qui revient le plus souvent –, devenues inutiles dans l’Église, qui reste pourtant leur famille et qui doit toujours être une « fraternité ».
Je voudrais donc commencer par demander pardon pour toutes ces blessures infligées à des frères et des sœurs, par un regard, un jugement ou un rejet brutal. Que de rancœur, de douleur et de colère ces blessures n’ont-elles pas engendré ! Tous connaissent bien pourtant la forte injonction de Jésus : « Ne jugez pas pour ne pas être jugés » (Mt 7, 1). Le plus douloureux pour moi, c’est d’entendre ici ou là des expressions, des réactions que je croyais reléguées dans le passé. J’en ai à nouveau reçu le témoignage récemment. Cela me scandalise et je veux vous en demander pardon. Mais ce pardon, certaines de ces personnes blessées m’ont dit qu’elles l’avaient déjà donné : « Quand je lui ai expliqué ma situation, ça l’a surpris, décontenancé ; c’est pour cela que sa réaction a été violente, incontrôlée. Mais je ne lui en tiens pas rigueur. »
Il y a une dizaine de jours, avec un groupe de quatre-vingts prêtres du diocèse, nous étions à Rome et nous avons eu la chance de passer une heure et demie, seuls avec le pape. Quand j’ai demandé aux prêtres : « Sur quel thème souhaitez-vous qu’il nous parle ? », on peut dire que les réponses ont été unanimes et sans hésitation : « Sur le ch. 8 d’Amoris laetitia. » – Quelle aubaine pour moi, car c’est justement ce que l’on m’avait demandé de présenter devant vous, aujourd’hui !
Quels éléments principaux avons-nous retenu de ce temps d’échange avec lui ? Vous connaissez ses expressions bien frappées :
1. D’abord, « refuser les adjectifs » qui mettent des étiquettes, et considérer avant tout les personnes. Qu’on ne définisse plus jamais quelqu’un par un adjectif : « divorcé », « séparé », « remarié ». Nous connaissons, nous rencontrons, nous aimons des personnes. C’est leur nom qu’il faut connaître en premier lieu, leur vie, leur histoire personnelle qui est à découvrir et à écouter.
2. Le pape nous a dit aussi que, dans Amoris laetitia, il avait veillé à ne jamais utiliser le langage du permis et du défendu. Je pense à l’expression du cardinal Schönborn qui résume ainsi son propos. François a « sorti la doctrine de l’Église de son carcan réglementaire, sans la changer du tout. »
C’est un chemin difficile. Il est clair que la phrase de Jésus, « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » (Mt 19, 6), ne va pas cesser d’être valide par décision d’un pape. Elle traversera les siècles, les continents et les cultures, c’est sûr. On remarque aussi que ce désir de sortir la doctrine, la vérité du mariage, d’un carcan réglementaire, engendre des incompréhensions et des dérapages. Plusieurs ont l’impression d’être perdus : « On ne sait plus… tout est flottant ! Quand on met une telle responsabilité pastorale sur les épaules des prêtres, cette charge devient trop lourde pour eux… » On assiste aussi à des dérapages, du genre : « Enfin notre revendication a été entendue !… Maintenant, tout cela, c’est fini, chacun fait comme il le veut. Et toi, fais comme tu le sens ! » Il y avait, en particulier sur l’accès à la communion des divorcés remariés, des positions et des attentes aussi opposées que tranchées. D’un côté certains disaient : « Espérons que le pape François va faire tomber cette règle inhumaine ! » Et d’autres, à l’opposé : « De toute façon, il ne peut rien changer à la discipline de toujours. »
Le pape avait conscience de ces écueils, et il a voulu indiquer un chemin de réconciliation. Dans le n. 305 de l’exhortation, il écrit que c’est révoltant d’entendre parler de « situations “irrégulières”, comme si elles étaient des pierres lancées à la figure des personnes. » Et il rappelle qu’« un petit pas, au milieu de grandes limites humaines, peut être plus apprécié de Dieu que la vie extérieurement correcte de celui qui passe ses jours sans avoir à affronter d’importantes difficultés ».
Pour désamorcer ces schémas de caricature, le pape insiste – cela paraît une évidence – sur l’aide que la communauté de l’Église doit apporter à ces personnes qui souffrent. Concrètement, cela se traduit par du temps donné, de l’écoute, de l’attention, de la miséricorde. Un jour dans un discours, il a mis en parallèle ceux qui restent sur des positions simplistes, comme l’interdiction pure et simple de l’accès aux sacrements pour les divorcés remariés ou celle, tout aussi tranchée, du refus d’une quelconque règle ou parole de l’Église en ce domaine. En fait, les uns et les autres, a-t-il fait remarquer, refusent, esquivent ou craignent d’entrer dans une attitude de patience et de compassion. Prendre le temps d’écouter en profondeur une personne au parcours sinueux marqué par la souffrance et la rupture, et se mettre avec elle sous la lumière de la Parole de Dieu, c’est effectivement une grande exigence.
Le pape a pris le temps ensuite de montrer qu’un enseignement moral de l’Église ne peut pas s’identifier à un règlement de la République, ne peut pas être réduit aux repères du permis, défendu ou obligatoire… Cela est très bien expliqué au n. 304 sous le titre : « Les normes et le discernement. » S’inspirant de la pensée de saint Thomas d’Aquin, il montre la valeur des principes d’une loi ou d’une norme générale, et souligne ensuite l’extraordinaire variété des situations personnelles. La conclusion est éclairante ; il cite une phrase de saint Thomas : « Plus on entre dans les détails, plus les exceptions se multiplient » (1). Chacun, bien sûr, doit rester honnête et résister à la tentation d’arranger tout cela à sa manière. Si un pasteur se dit : « Avec moi, pas de problème, ça marche toujours, on s’arrange… », on n’est plus dans l’analyse attentive de la situation d’une personne humaine sous la lumière de la Parole de Dieu. Ce qui est demandé, c’est de se livrer ensemble à un vrai travail spirituel, dans une attitude d’écoute mutuelle et de prière. C’est exigeant, et jamais ce « discernement pratique face à une situation particulière ne peut être élevé à la catégorie d’une norme » (n. 304).
Les voies du discernement
Une loi civile, un règlement du code de la route ou une directive pour les impôts, cela s’applique à tous sans exception, tandis qu’une norme morale ou pastorale ne peut jamais s’appliquer à tous les cas particuliers. À l’inverse, un discernement pour juger une situation personnelle ne peut pas devenir une norme générale. Ce que le pape nous propose correspond bien, me semble-t-il, à ce que nos communautés vivent depuis longtemps déjà. Combien de fois, dans mon ministère de prêtre, j’ai vu des gens qui rendaient un merveilleux témoignage au sacrement de l’eucharistie et à celui du mariage – et surtout à l’ensemble des sacrements qui sont à vivre dans une même logique d’alliance – en n’allant pas communier à cause de la rupture qu’ils avaient vécue dans l’histoire de leur mariage. C’est certainement pour eux une souffrance, mais ces personnes nous donnent un beau témoignage. Elles ne peuvent vivre cette situation que dans une grande foi : elles savent que Dieu ne manquera pas de générosité envers elles et leur donnera tout ce dont elles ont besoin pour poursuivre leur route.
Je pense à l’expression douloureuse et merveilleuse à la fois de Charles Péguy dont l’épouse avait refusé le sacrement de mariage qu’il souhaitait recevoir, lui, après avoir retrouvé la foi. Chaque dimanche, il allait à la messe, resté « collé » près d’un pilier et ne communiait pas : « Les gens, écrit-il, pensent peut-être que je suis excommunié, mais moi, je sais bien que je ne suis pas “exchristianisé” (2). »
À l’inverse quand une personne divorcée remariée ne supporte pas de ne pas pouvoir communier et finalement décide, à cause de cette brûlure intérieure, de ne plus venir à la messe, il serait absurde et inhumain de continuer à brandir devant elle un panneau d’interdiction. Ce serait la conduire à une rupture plus grave encore et l’enfermer dans son amertume. Quand quelqu’un vit cette situation et décide en conscience d’aller communier, personne ne le juge. Ce n’est pas faire preuve de laxisme de dire cela, c’est accueillir et aimer chacun tel qu’il est, là où il en est, l’accompagner personnellement dans son combat spirituel et surtout, j’espère, prier pour lui « dans le secret ». L’important est d’expliquer, de bien comprendre l’unité organique des sacrements, comment baptême, mariage, eucharistie, réconciliation… tous sont liés dans la logique de cette Alliance nouvelle et éternelle que Jésus est venu sceller en livrant son corps pour nous. Chacun voit quel pas il peut faire aujourd’hui, s’il peut ou ne peut pas encore emprunter ce chemin que l’Église lui indique, pour avancer et suivre le Seigneur comme un disciple.
Pour certaines personnes, ce cheminement de la foi passera par le fait d’aller communier, pour d’autres de participer à la messe sans communier, comme Charles Péguy. Dieu lui en a donné la force, la grâce, et il est probable que l’ardente richesse spirituelle de ses écrits, qui nous touche toujours autant un siècle plus tard, doit beaucoup à ce combat spirituel qu’il a mené avec une admirable loyauté. Depuis longtemps, il existe dans la morale chrétienne un petit mot technique – épikie – qui explique cela (3). Il indique qu’on peut passer par-dessus une norme dont on reconnaît la légitimité, lorsqu’il est clair que son application stricte conduirait à un dommage plus grave encore pour la personne.
Deux pistes de travail
Je voudrais encore souligner deux aspects fondamentaux sur lesquels nous avons à travailler.
D’abord, l’accès à la communion a toujours été un problème délicat dans l’Église. Dans la note 351 du n. 305 d’Amoris laetitia, le pape souligne que l’eucharistie « n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède et un aliment pour les faibles ».
Dans l’Écriture nous voyons que le concept de dignité a deux utilisations différentes. D’abord, celle du centurion dont nous reprenons à chaque messe la formule « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement un mot et je serai guéri » (cf. Mt 8, 8) et l’avertissement sévère de saint Paul aux Corinthiens : « Celui qui aura mangé le pain ou bu la coupe du Seigneur d’une manière indigne devra répondre du corps et du sang du Seigneur » (1 Co 11, 27). Les chrétiens d’Orient ont une vive conscience de cette exigence. Avant d’aller communier, ils disent une prière très différente de la nôtre, mais qui reflète la même question de notre (in) dignité intérieure au moment de recevoir ce sacrement :
« À ta Cène mystique, fais-moi communier aujourd’hui, ô Fils de Dieu. Car je ne dirai pas le Secret à tes ennemis, ni ne Te donnerai le baiser de Judas. Mais comme le larron, je Te crie : Souviens-Toi de moi, Seigneur, dans ton royaume ».
On voit que nos frères chrétiens d’Orient vont communier en tremblant et se sentent tout proche de la situation du bon larron, crucifié aux côtés de Jésus (4).
Un second travail majeur à mener, à mon avis, c’est de réfléchir à la signification du mot Torah, traduit – mal traduit sans doute – par loi. Faisons-le avec les juifs et les autres communautés chrétiennes. La Torah est un enseignement, une parole paternelle que Dieu donne à ses enfants pour éclairer leur vie. Et nous en avons fait des commandements, des règlements ! D’une certaine manière, c’est plus simple, mais je ne pense pas que ce soit conforme au désir de Dieu, à l’esprit de sa parole. Quand le pape François essaie de nous faire sortir des catégories du permis et du défendu, il ne veut certainement pas diminuer ou effacer la force de la Parole de Dieu. Mais il souhaite qu’éclairé par cette Parole, encouragé par les pasteurs et par toute la fraternité de l’Église, chacun poursuive sa route – malgré les inévitables ratés de la vie –, avec courage, parfois dans la souffrance, mais toujours dans l’espérance. Avant de conclure, je voudrais mentionner d’autres grandes souffrances, comme celle des familles où la maladie chronique, le handicap de l’un des membres est un poids quotidien. Je voudrais faire une mention particulière des époux qui vivent cruellement le fait de ne pas avoir d’enfant. Plusieurs sont venus me voir à l’époque des synodes de 2014 et 2015. Ils vivaient douloureusement qu’on parle beaucoup des couples de divorcés remariés, de personnes homosexuelles et plusieurs m’ont dit : « Et nous, c’est comme si nous n’existions pas. » Je voudrais qu’ils sachent – et je compte sur vous pour transmettre ce message – que chaque jeudi, je célèbre la messe à leur intention.
Conclusion
Sans savoir s’il est possible de conclure, je voudrais terminer en nous invitant tous à prier les uns pour les autres. Je prie aussi particulièrement pour vos enfants ; ils sont loin d’être insensibles à votre situation ! Et je me permets de faire quelques propositions. D’abord à vous, les disciples du Seigneur qui vous trouvez dans une situation de rupture. Regardez votre vie et votre chemin avec sérénité, avec courage et avec confiance, dans la logique de l’alliance (5). Chacun voit s’il peut ou non changer sa situation de vie ; chacun se rend compte de ce qui est le meilleur aujourd’hui, pour lui et pour les proches avec qui il est lié maintenant par une relation d’amour et de service mutuel.
N’hésitez pas à rencontrer avec simplicité un prêtre, le curé de votre paroisse ou un autre qui saura accueillir son frère, sa sœur, avec l’âme d’un pasteur. J’ai vu jeudi dernier comment les prêtres recevaient les paroles du pape François quand il nous exhortait à cette écoute et nous confirmait dans notre charisme et notre mission d’accueil et d’écoute. Beaucoup d’autres, dans l’Église, vous le savez, des « aînés dans la foi » si l’on peut dire sont susceptibles de vous comprendre et de vous éclairer. Attachez-vous surtout à vous mettre sous la lumière de la Parole de Dieu. Nous savons tous qu’elle est à la fois un réconfort, une brûlure, un encouragement, une remise en question… Que le fait de ne pas communier n’empêche surtout pas quelqu’un d’aller fidèlement participer à l’eucharistie, en particulier le Jour du Seigneur, avec toute la fraternité de l’Église. La grâce coule à flots sur celui ou celle qui souffre de se sentir dépassé par l’appel de Dieu dans le mystère de sa vie (6).
Deux convictions ne doivent jamais quitter les disciples de Jésus. La première, c’est que Dieu m’aime toujours, la générosité de son amour inconditionnel ne me fera jamais défaut. Et la deuxième : l’Église reste ma famille. Elle est une fraternité qui a pour mission de m’aider, de me comprendre, de me guider. Non seulement, je trouverai toujours en son sein des frères et des sœurs disponibles pour m’écouter et m’accompagner, mais plus encore je découvrirai que l’Église a besoin de moi. Par les souffrances de mon parcours, je peux apporter un témoignage fort, renouvelé qui saura toucher le cœur de beaucoup d’autres qui n’ont pas traversé ces épreuves ou qui ne connaissent pas encore le Seigneur, ni la joie de son Évangile.
Pour finir, j’en appelle aussi aux pasteurs, à chacun de mes frères prêtres. Les quatre verbes essentiels de cette Exhortation du pape François, nous les avons retenus : accueillir, accompagner, discerner et intégrer la fragilité. Ne craignons pas d’appeler ceux qui sont dans ces situations de rupture, quand ils sont prêts à servir la communauté et à s’engager dans la mission. Nous devons les aider à retrouver leur place dans l’Église, à grandir dans l’amour du Seigneur que nous cherchons et servons « d’un seul cœur ». Je laisserai le mot de la fin au pape Benoît XVI que l’on a plusieurs fois entendu dire : « Dans l’Église, on a besoin de tout le monde ! » (7).
Bonsoir,
Je vous invite à lire ces deux superbes Encycliques sur le Sacrement de Mariage des Papes Pie XI “CASTI CONNUBII”
https://w2.vatican.va/content/pius-xi/fr/encyclicals/documents/hf_p-xi_enc_19301231_casti-connubii.html
et “ARCANUM DIVINAE” Léon XIII
http://w2.vatican.va/content/leo-xiii/fr/encyclicals/documents/hf_l-xiii_enc_10021880_arcanum.html
Bref, ce qui est, pour le prima des Gaulles, scandaleux c’est de ne pas approuver le pécher public.
Amoris Laetitia représente tout simplement la destruction de la morale catholique. Désormais des personnes vivant dans l’adultère pourront “dans certains cas” ( on sait ce que signifie “certains cas”) recevoir la communion. Or pour communier il faut être en état de Grâce. Ce qui signifie que ces personnes feront des communions sacrilèges. C’est la porte ouverte à la profanation du Saint Sacrement.
Quant au cardinal Barbarin on est habitué à ses scandales. Souvenons des confirmations avec une femme pasteur. Souvenons aussi que le cardinal Barbarin se vante d’avoir appris la profession de foi islamique pour la réciter au chevet des musulmans mourants. Ce même cardinal Barbarin qui soutient la création d’un institut islamique.
Avec le cardinal Barbarin on atteint des sommets dans l’hérésie et l’apostasie.
Divorcez ”tranquillos” , remariez – vous etc…..Vous aurez le droit de communier .
Il est déjà effarant de constater que quasiment tout le monde va à la Sainte Table ….. Et si l’on revenait à
la communion sur la langue ? J’ai vu une personne montrer son voisin de 25/28 ans comment tendre la main …
Nos Eminences perdent -elles la tête ??? il faut dire qu’ à Rome ……
Ch.L
Les propose du cardinal sont séduisants mais inacceptables pour un chrétien.
En fait l’adultère ne serait plus à être considéré comme un péché.
Donc l’Église n’appellerait plus à la conversion.
C’est une fausse miséricorde .
Cet évêque pauvre et égaré – que Dieu l’aide.
Je pense que le Cardinal Barbarin a besoin de repos après tant d’évènements qui ont agité sa mission.
Il nous dit : “accueillir, accompagner, discerner et intégrer la fragilité. Ne craignons pas d’appeler ceux qui sont dans ces situations de rupture, quand ils sont prêts à servir la communauté et à s’engager dans la mission.” Mais à quel prix faut-il accepter ces hommes et femmes qui se sont placées d’elles-même en rupture avec l’Église ?
Est-ce à dire que nous devons également “rompre” ? Nous qui sommes restés fidèles à l’Évangile ?
Rompre avec la parole du Christ ? Et embrasser l’erreur de ceux qui s’en sont éloignés ?
Barbarin continue en disant : “Nous devons les aider à retrouver leur place dans l’Église, à grandir dans l’amour du Seigneur que nous cherchons et servons « d’un seul cœur ».”
Ces “rupteurs” peuvent retrouver leur place dans l’Église, c’est certain. C’est la clef du pardon.
Comme tout pêcheur, nous retrouvons notre place dans la Maison de Dieu par le sacrement de la confession en renonçant à la faute qui nous a éloignés du Christ et de ses commandements immuables.
C’est la seule façon que je connaisse pour revenir en grâce du Seigneur.
Pas en créant notre propre “évangile” mondain ! Qui satisfasse aux seules exigences du monde et non à la Parole du Ressuscité.
« Dans l’Église, on a besoin de tout le monde ! » : oui, à la condition de renoncer aux hérésies et de respecter à la lettre la Parole et les commandements du Seigneur car il nous dit: “va! et ne pêche plus!”.
Le récidiviste persistant dans le pêché (divorcé-remarié) qui par-dessus tout communie sans être dans le sacrement de la grâce de la Confession en arrêtant définitivement de vivre dans l’erreur, comme le dit Saint Paul, mange et boit sa condamnation.
Barbarin sait tout ça ! Se taire là-dessus par convenance mondaine est une faute lourde.
Or, concernant le salut des âmes, Barbarin sait qu’il fait partie de ceux à qui leur a été beaucoup donné, et auxquels beaucoup sera demandé…au moment du jugement suprême auquel personne n’échappe.
Ni lui, ni personne.
Mais une fois le chapitre passager de cette vie clos, c’est “GAME OVER” !
Pour l’éternité.
Voila un propos qui devrait éclairer et rassurer les lecteurs inquiets d’ “Amoris Laetitia”.
Le Cardinal Barbarin devrait se taire sur ce sujet au regard de l’immoralité ambiante dans son diocèse: le pape le laisse continuer, pourquoi ne peut-il pas dire à tout son clergé de laisser les divorcés remariés communier? Accorder la même miséricorde aux faibles et aux pécheurs comme le pape l’a fait avec lui et les autres cardinaux mis en cause dans la pédophilie! ”Seul Dieu pourra nous réconcilier après nous avoir tous enterrés” (Emile Poulat, l’ère postchrétienne).
Et si vous indiquiez clairement vos sources?
http://lyon.catholique.fr/?Dans-l-Eglise-on-a-besoin-de-tout
dixit : Saint Jean Chrysostome tonne en disant qu’on doit refuser la communion à un général d’armée et même à l’Empereur s’il n’en est pas digne. Saint Cyrille de Jérusalem soutient exactement le contraire…
Nous sommes tous pécheurs et nous devons aimer ceux qui nous haïssent. Qui, un jour ou l’autre, n’a pas eu dans son coeur un peu d’adultère tout en allant communier ?
L’eucharistie « n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un généreux remède ».
Tout médecin comme moi sait que sur la boite des remèdes il y a une liste très claire des contre-indications dont certaines indiquent des risques mortels…
L’Eglise a survécu depuis 2000 ans grâce à son attachement à juger toute chose objectivement.
Le subjectivisme ambiant est probablement la pire épreuve qu’elle a eue à subir, mais elle en sortira plus forte.
Voici un jour de grande tristesse, en fait le début d’une trahison et d’un effondrement pour l’Église qui est en France.
Car voilà que le Cardinal Barbarin lui-même, ainsi le Primat des Gaules, proclame sa complète adhésion au chapitre huit d’Amoris laetitia. Tout comme dans le chapitre huit, le propos du Cardinal ne va pas jusqu’à l’affirmation parfaitement explicite de ce que la délivrance de l’absolution et de la communion à des personnes divorcées remariées pourrait être dans certains cas jugée possible, même sans volonté de leur part, si la séparation est impossible, de pratiquer la continence. Mais tout comme dans le chapitre huit également, la tonalité générale du propos ne laisse guère de doute sur le fait que c’est bien cela qu’il faut comprendre.
Or cela contredit radicalement, et l’enseignement de saint Jean-Paul II sur le sujet, et la Tradition de l’Église traduite dans son Catéchisme, et l’Écriture elle-même sur laquelle tout repose.
C’est un peu, ô douleur, le « la » de l’apostasie qui est aujourd’hui donné pour la France, fille ainée de l’Église, au travers d’un message qui nous est présenté comme venant tout droit du pape lui-même.
Comment nier que l’on soit ainsi entré dans une situation tragique ? Le nier est malheureusement impossible honnêtement et raisonnablement.
Le cardinal Barbarin enseigne au sujet de Amoris Laetitia : “À l’inverse quand une personne divorcée remariée ne supporte pas de ne pas pouvoir communier et finalement […] décide en conscience d’aller communier, personne ne la juge. Ce n’est pas faire preuve de laxisme de dire cela, c’est accueillir et aimer chacun tel qu’il est, là où il en est, […] Chacun voit quel pas il peut faire aujourd’hui, s’il peut ou ne peut pas encore emprunter ce chemin que l’Église lui indique, pour avancer et suivre le Seigneur comme un disciple.”
Et donc, le prêtre, est-il toujours responsable du Corps du Seigneur, ou bien est-il maintenant tenu de laisser les chiens venir le manger (Mt 7.6) ?
Si licence est maintenant donnée aux adultères publics de pouvoir communier, pourra-t-on encore refuser par exemple au médecin avorteur de venir lui-aussi communier ?
“Dans la nuit dans laquelle les âmes sont immergées, la Correctio filialis du 24 octobre 2017 a été comme un rayon de lumière qui a déchiré l’obscurité. La dénonciation des hérésies soutenues et propagées par le Pape François a résonné d’un bout à l’autre de la terre, rebondissant sur les médias et constituant le thème dominant des conversations privées de nombreux catholiques.
(…)
Ceux qui pratiquent la double vérité ne manquent pas: critique en privé et hommage rendu en public à ceux qui conduisent l’Église vers le désastre. ”
http://benoit-et-moi.fr/2017/actualite/la-laudatio-de-franois.php
C’est beau. Beau comme un curé en charge de la pastorale familiale qui recevant un couple (plus de 20 ans de mariage, 4 enfants) est pris de compassion pour le mari adultère et humilie la pauvre épouse qui ne comprend pas et donc se laisse emporter par la colère. C’est beau je vous dis ! Si Saint Denis n’avait pas déjà perdu sa tête, assurément il en deviendrait fou.
Dans le prolongement de notre précédent post (cf Michel), nous avons indiqué que le discours du Cardinal Barbarin e annoncé, Or cela contredit radicalement, et l’enseignement de saint Jean-Paul II sur le sujet, et la Tradition de l’Église traduite dans son Catéchisme, et l’Écriture elle-même sur laquelle tout repose.ns mon postSuite du post de Michel ci-dessus
Dans le prolongement de notre post précédent (cf ci-dessus Michel), voici maintenant les preuves, impossibles à contrer autrement que de manière déraisonnable ou malhonnête, de ce que l’on est bien, avec l’adhésion apportée par le Cardinal Barbarin au chapitre huit d’Amoris laetitia, comme avec le chapitre huit lui-même, en pleine apostasie.
On observe en effet une triple contradiction, dont chacune d’ailleurs suffirait à apporter la preuve de l’apostasie, car elles sont entre elles indissociables.
Premièrement, la CONTRADICTION AVEC L’ENSEIGNEMENT DE SAINT-JEAN-PAUL II. Car ce dernier, que l’on ne saurait taxer de manquer de miséricorde, ni d’appliquer les lois morales « comme si celles-ci étaient des pierres lancées à la vie des personnes » (Exhortation apostolique Amoris laetitia [AL] n. 305), l’a dit dans Familiaris consortio [FC] : « L’Église (…) réaffirme sa discipline, fondée sur l’Ecriture Sainte, selon laquelle elle ne peut admettre à la communion eucharistique les divorcés remariés » (FC n. 84). Il précise ensuite : « La réconciliation par le sacrement de pénitence ‒ qui ouvrirait la voie au sacrement de l’Eucharistie – ne peut être accordée qu’à ceux qui se sont repentis d’avoir violé le signe de l’Alliance et de la fidélité au Christ et sont sincèrement disposés à une forme de vie qui ne soit plus en contradiction avec l’indissolubilité du mariage. Cela implique concrètement que, lorsque l’homme et la femme ne peuvent pas, pour de graves motifs – par exemple l’éducation des enfants – remplir l’obligation de la séparation, ils prennent l’engagement de vivre en complète continence, c’est-à-dire en s’abstenant des actes réservés aux époux » (FC n. 84).
Deuxièmement, la CONTRADICTION AVEC L’ENSEIGNEMENT PERMANENT DE L’EGLISE. Car Saint Jean-Paul II ne s’est certes pas trompé en présentant la position qu’il énonce comme n’étant rien d’autre que la réaffirmation de la discipline de l’Eglise. Comment d’ailleurs pourrait-il en être autrement ? On ne manque pas de le voir à la lecture du Catéchisme de l’Eglise Catholique (CEC). Selon le Catéchisme en effet, les personnes qui sont engagées dans une union adultère et qui, tout en étant informées de l’irrégularité de leur situation, prévoient d’y demeurer, sont en état de péché grave (CEC n. 2380-2381). Or, toujours d’après le Catéchisme, ceux qui sont en état de péché grave ne peuvent communier (CEC n. 1385). Donc, il découle logiquement du Catéchisme que les personnes qui sont engagées dans une union adultère et qui, tout en étant informées de l’irrégularité de leur situation, prévoient d’y demeurer, ne peuvent communier. Et comme le Catéchisme donne de l’adultère une définition incluant la situation des personnes divorcées remariées ne pratiquant pas la continence (CEC n. 2380), il en découle logiquement également que celles-ci ne peuvent pas communier. Cette conclusion y est même explicitement énoncée (CEC n. 1650).
Troisièmement, la CONTRADICTION AVEC L’ÉCRITURE. Là encore, comment pourrait-il en être autrement ? Car l’enseignement permanent de l’Église ne saurait lui-même rien traduire d’autre que fondé sur l’Écriture, ce qui fait que contredire l’enseignement de l’Église, c’est finalement nécessairement contredire l’Écriture elle-même. On le constate bien en observant que toutes les prémisses qui sont la base des raisonnements précédents sont appuyées sur l’Écriture, à savoir : pour ce qui se rapporte à la gravité du péché d’adultère : Mt 19, 16-19 ; 1 Co 6, 9-10 ; pour ce qui se rapporte à l’impossibilité de communier en état de péché grave : 1 Co 11 2 ; pour ce qui se rapporte à l’inclusion du remariage après divorce dans la situation d’adultère : Mc 10, 11-12 ; Lc 16, 18 ; Mt 19, 9. C’est donc de la Parole de Dieu elle-même que découle logiquement l’impossibilité d’ouvrir l’accès à la communion pour les personnes divorcées remariées qui ne vivent pas la continence, ainsi vivant en adultère.
Que ceux qui prétendent pouvoir contester ce qui précède s’assignent d’y désigner l’erreur, en la localisant. Ils ne le pourront pas autrement, ainsi que nous le disions en commençant, que de manière déraisonnable ou de manière malhonnête.
Il serait bon de rappeler que le canon 915 n’a pas été supprimé :
Can. 915 – Les excommuniés et les interdits, après l’infliction ou la déclaration de la peine et ceux qui persistent avec obstination dans un péché grave et manifeste, ne seront pas admis à la sainte communion.
Il faut le lire à la lumière de la Déclaration du 6 juillet 2000 du Conseil Pontifical pour les Textes Législatifs :
1. La prohibition que fait ledit canon, par nature, dérive de la loi divine (…)
2. 2. Toute interprétation du canon 915 qui s’oppose à son contenu substantiel, déclaré sans interruption par le Magistère et par la discipline de l’Église au cours des siècles, est clairement déviante. On ne peut confondre le respect des mots de la loi (cf. canon 17) avec l’usage impropre de ces mêmes mots comme des instruments pour relativiser ou vider les préceptes de leur substance.
La formule «et ceux qui persistent avec obstination dans un péché grave et manifeste» est claire et doit être comprise d’une façon qui n’en déforme pas le sens, en rendant la norme inapplicable. Les trois conditions suivantes sont requises:
a) le péché grave, compris objectivement, parce que de l’imputabilité subjective le ministre de la communion ne peut juger;
b) la persistance obstinée, ce qui signifie qu’il existe une situation objective de péché qui perdure au cours du temps, et à laquelle la volonté des fidèles ne met pas fin, tandis que d’autres conditions ne sont pas requises (attitude de défi, monition préalable, etc.) pour que la situation soit fondamentalement grave du point de vue ecclésial ;
c) le caractère manifeste de la situation de péché grave habituel.
(…)
http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/intrptxt/documents/rc_pc_intrptxt_doc_20000706_declaration_fr.html
C’est curieux comme la plupart des divorcés-remariés ont largué leur conjoint légitime et leurs enfants, sans aucun scrupule en se mettant en situation d’adultère permanent et comme ils font des manières pour revenir à la situation que l’Egise leur demande: vivre comme frère et sœur si leur séparation n’est pas faisable.
Mais j’ai bien peur que la communion aux mariés sacramentels divorcés et remariés civilement ne soit qu’une étape pour un “divorce bergoglien” où des mariages valides seraient déclarés invalides par le laxisme des évêques ou juges d’officialité. La simplification des procédures de nullité se justifiait dans les cas évidents où la preuve que l’un des conjoints refusait les fins du mariage était constituée.
En cas de péché public, la conscience du pécheur peut être non-éclairée, mais cela n’est en aucun cas une excuse. Le refus de la communion est une façon d’éclairer sa conscience. A quand une marche “adultères-pride”? Ensuite ce sera une “pédophilepride”. Dans l’inversion générale des valeurs, nous y allons tout droit
D’un bout à l’autre du discours du Cardinal, on baigne dans le sophisme le plus accompli. Pas étonnant quand on veut démontrer l’indémontrable. , Le texte accumule, dans cet ordre du sophisme, les plus belles perles. En voici quelques exemples.
PREMIER EXEMPLE DE SOPHISME.
Le texte énonce :
« 1. D’abord, « refuser les adjectifs » qui mettent des étiquettes, et considérer avant tout les personnes. Qu’on ne définisse plus jamais quelqu’un par un adjectif : « divorcé », « séparé », « remarié ». Nous connaissons, nous rencontrons, nous aimons des personnes. C’est leur nom qu’il faut connaître en premier lieu, leur vie, leur histoire personnelle qui est à découvrir et à écouter ».
Voici où se cache le sophisme :
Une chose est d’énoncer qu’une personne, parce que les faits sont ainsi, est divorcée (au passage, d’ailleurs, il n’y a pas du tout nécessairement faute dans le fait d’être divorcée car on a pu être répudié , ou on a pu être conduit à se séparer- la séparation par force majeure-), séparée ( même remarque que pour divorcé), ou remariée ( ici commence la faute certaine, dont on peut parfaitement ensuite se repentir et être pardonné, mais en se séparant ou, en cas d’impossibilité de se séparer, en pratiquant la continence) autre chose est de prétendre définir la personne avec cet adjectif. Qui dit qu’un adjectif suffit à définir une personne? Certes, il faut dénoncer la tendance fréquente de confondre les deux, mais pour autant, on ne peut s’interdire de qualifier. C’est le langage même que cette interdiction de qualifier tend à tuer. On tue la pensée, au nom des beaux sentiments. C’est beaucoup plus grave que ça n’en a l’air. C’est en fait gravissime, car tuer le langage, la pensée, la raison, c’est pour une large part tuer l’homme lui-même, car qu’est-ce que l’homme sans la raison que le Créateur dépose en lui et dont les lois sont les lois naturelles de l’intelligence ? Et on entre dans l’arbitraire, et, de la part de ceux qui exercent un pouvoir, nécessairement dans une part de tyrannie.
Cette perle de sophisme-là traduit une attitude manipulatrice, mais en même temps, sur le fond, une attitude, à l’inverse de ce que l’on pourrait croire et de ce que croient en tout cas ceux qui tombent dans l’erreur en cause, petitement moralisante.
Car au lieu de voir la blessure faite à Dieu par la transgression du commandement, toute l’attention est portée sur la question de la culpabilité de la personne, et sur le jugement du degré plus ou moins grand de sa responsabilité, et de ce point de vue, finalement, à juger la personne même si c’est le contraire qui est proclamé. Et comme on sait bien, en même temps qu’on ne doit pas juger les personnes, et que d’ailleurs on n’a pas les données pour pouvoir le faire de façon pertinente, on se retient d’ailleurs à juste titre, ou l’on fait mine de ne pas juger, et pour ne pas juger, on se croit obligé de nier, peu ou prou la transgression du commandement (on l’a vu, on n’a plus le droit de mettre des mots sur la situation de divorce remarié, et encore moins d’adultère…),, et finalement on oublie, fondamentalement, la blessure faite à Dieu.
Dans cette attitude, il y a finalement un manque de foi en la parole de Jésus, qui n’a cessé de dire le prix qu’il attache au respect des commandements comme guide pertinent pour les hommes, au service du bien de chacun et du bien commun, et comme condition de l’entrée dans le Royaume.
Il suffirait donc qu’une union illégitime aux yeux de l’Eglise, adultère, concubinage, voire même (pourquoi pas?) fornication soit simplement bénie pour être reconnue comme non peccamineuse et que la communion soit possible.
On se demande bien alors à quoi bon une cérémonie de mariage avec consentement mutuel, engagement à vie irréversible des époux, bénédiction des anneaux, etc…
Mgr Barbarin devrait donc logiquement présenter ses excuses à Saint Jean Baptiste, à Saint John Fisher et Saint Thomas More, tous trois décapités pour avoir considéré illégitimes l’union de Hérode avec la femme de son frère, ou la situation matrimoniale complexe et cahotique de Henri VIII.
Du Cardinal Ciappi, théologien personnel de 5 papes succesifs (le dernier étant JeanPaul II): “Dans le troisième secret (de Fatima), il est prédit entre autres choses, que la Grande Apostasie (celle dont parle le Nouveau Testament à plusieurs reprises) commencera AU SOMMET”.
Suite du post ci-dessus d’Elizabeth
DEUXIEME EXEMPLE DE SOPHISME
Le texte énonce :
« 2. Le pape nous a dit aussi que, dans Amoris laetitia, il avait veillé à ne jamais utiliser le langage du permis et du défendu. »
Voici où se cache le sophisme.
Ce propos tend, sans le dire, en cela de manière insidieuse, et sans aucun argument, et pour cause puisqu’il ne saurait y en avoir de valable au profit d’une apostasie, à discréditer la valeur universelle et objective des commandements. C’est bien une apostasie, et très grave, car la pleine valeur des commandements, au sens justement de leur valeur objective et universelle, est au cœur du contenu de la foi. Cette place a notamment été magnifiquement mise en lumière par Saint Jean-Paul II dans Veritatis Splendor.
TROISIEME EXEMPLE DE SOPHISME
Le texte énonce :
« Je pense à l’expression du cardinal Schönborn qui résume ainsi son propos. François a « sorti la doctrine de l’Église de son carcan réglementaire, sans la changer du tout. »
Voici où se cache le sophisme :
Là encore, le propos est insidieux, car il ne dit pas clairement ce que c’est que cette sortie du carcan réglementaire, alors que l’on comprend bien que ce qui est visé, tout comme d’ailleurs dans le sophisme qui a juste précédé, est le déni de la valeur objective et universelle des commandements. Qui plus est, il y a là un mensonge, car il nous est dit qu’il n’y a pas de changement de doctrine, alors que le déni de la valeur objective et universelle des commandements est la remise en cause d’un point majeur de la doctrine de la foi.
QUATRIEME EXEMPLE DE SOPHISME
Le texte énonce:
« C’est un chemin difficile. Il est clair que la phrase de Jésus, « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » (Mt 19, 6), ne va pas cesser d’être valide par décision d’un pape. Elle traversera les siècles, les continents et les cultures, c’est sûr. On remarque aussi que ce désir de sortir la doctrine, la vérité du mariage, d’un carcan réglementaire, engendre des incompréhensions et des dérapages. Plusieurs ont l’impression d’être perdus : « On ne sait plus… tout est flottant ! Quand on met une telle responsabilité pastorale sur les épaules des prêtres, cette charge devient trop lourde pour eux… » On assiste aussi à des dérapages, du genre : « Enfin notre revendication a été entendue !… Maintenant, tout cela, c’est fini, chacun fait comme il le veut. Et toi, fais comme tu le sens ! » Il y avait, en particulier sur l’accès à la communion des divorcés remariés, des positions et des attentes aussi opposées que tranchées. D’un côté certains disaient : « Espérons que le pape François va faire tomber cette règle inhumaine ! » Et d’autres, à l’opposé : « De toute façon, il ne peut rien changer à la discipline de toujours. »
Voici où se cache le sophisme :
Le texte multiplie les évocations de couples de positions opposées, en donnant à penser, toujours sans le dire, que, dans chaque couple, les deux positions opposées sont des extrêmes allant trop loin, entre lesquelles réside une voie moyenne de bon sens. Mais c’est une falsification, car dans certains cas au moins, c’est l’une des positions faussement présentée comme extrême qui est juste, et la voie moyenne implicitement introduite comme étant la voie juste est fausse. Ainsi, par exemple, considérons le dernier couple. C’est l’un des deux termes opposés, à savoir que « le pape ne peut rien changer à la discipline de toujours » qui est juste, car de fait le pape ne le peut pas, en tout cas lorsqu’il s’agit d’une discipline fondée sur l’Ecriture, comme c’est le cas de la discipline des sacrements de réconciliation et de communion applicable aux personnes divorcées remariées. Dans Familiaris Consortio, Saint Jean-Paul II a expressément rappelé que cette discipline est fondée sur l’Ecriture.
(à suivre, même s’il ne nous sera sans doute pas possible d’aller jusqu’au bout du texte, ce qui serait trop long, puisqu’aussi bien, on l’a constaté avec les posts qui ont précédé, le sophisme est présent presque à toutes les lignes. C’est franchement accablant)
Suite du précédent post d’Elizabeth
CINQUIEME EXEMPLE DE SOPHISME
Le texte énonce :
« Le pape avait conscience de ces écueils, et il a voulu indiquer un chemin de réconciliation. Dans le n. 305 de l’exhortation, il écrit que c’est révoltant d’entendre parler de « situations “irrégulières”, comme si elles étaient des pierres lancées à la figure des personnes » »
Voici où se cache le sophisme :
C’est l’auteur du texte, et non pas ceux qui ont recours à l’expression de « situations irrégulières », qui associe ces dernières à des « pierres lancées à la figure des personnes » !
Il est malhonnête de prêter ainsi des intentions aux autres, et en plus, en l’occurrence, cela ne correspond généralement pas à la réalité. Justement, au contraire, c’est souvent pour ne pas parler de situation adultère qu’on parle de situations irrégulières pour les personnes divorcées remariées. On peut d’ailleurs juger contestable cette crainte de parler de l’adultère, car c’est le mot approprié, qu’on devrait, même lui, pouvoir prononcer, sans se faire accuser de jeter des pierres à la figure des personnes ! Jésus n’a nullement craint de prononcer ce mot.
C’est tout à fait inquiétant ce terrorisme sur le langage. On ne peut plus désigner les choses par leur nom sous peine de se faire accuser de lancer des pierres à la figure des personnes ! On est dans la police de la pensée. Grave !
En fait, c’est l’auteur du texte qui jette des pierres à la figure des personnes, en l’occurrence les personnes qui osent, ô scandale, parler de situations irrégulières !
SIXIEME EXEMPLE DE SOPHISME
Le texte énonce :
Et il rappelle qu’« un petit pas, au milieu de grandes limites humaines, peut être plus apprécié de Dieu que la vie extérieurement correcte de celui qui passe ses jours sans avoir à affronter d’importantes difficultés ».
Voici où se cache le sophisme :
Qui suis-je pour juger une vie extérieurement correcte comme ne l’étant probablement que de façon extérieure ? Qui suis-je pour juger de ce que des personnes ont passé leurs jours sans avoir jamais eu à affronter d’importantes difficultés, et que leur mérites s’en trouvent diminués ?
On nous parle d’un petit pas qui peut être apprécié par Dieu. Certes, même s’il est petit, tout pas accompli vers le bien est sans doute apprécié par Dieu. Mais qui suis-je pour juger de ce que certains seraient plus appréciés ou moins appréciés par Dieu que d’autres?
Que sont ces jugements comparatifs oiseux ?
On se doute bien que l’on veut ici justifier la remise en cause de la condamnation de l’adultère, et donc du remariage, par le Christ et à sa suite par l’Eglise depuis vingt siècles, mais on se garde de le dire clairement ! Et pour cause, car si on le disait, le caractère inapproprié de l’argumentation apparaitrait crûment.
Cela fait beaucoup en deux lignes !!!!
(à suivre)
Suite d’Elizabeth
SEPTIEME EXEMPLE DE SOPHISME
Le texte énonce:
Un jour dans un discours, il a mis en parallèle ceux qui restent sur des positions simplistes, comme l’interdiction pure et simple de l’accès aux sacrements pour les divorcés remariés ou celle, tout aussi tranchée, du refus d’une quelconque règle ou parole de l’Église en ce domaine. En fait, les uns et les autres, a-t-il fait remarquer, refusent, esquivent ou craignent d’entrer dans une attitude de patience et de compassion. Prendre le temps d’écouter en profondeur une personne au parcours sinueux marqué par la souffrance et la rupture, et se mettre avec elle sous la lumière de la Parole de Dieu, c’est effectivement une grande exigence.
Voici où se cache le sophisme. Il est ici quadruple.
Premièrement, on retrouve là une technique classique de manipulation (d’ailleurs déjà mise en œuvre au travers du quatrième exemple de sophisme ci-dessus).Cette technique consiste à présenter deux options opposées en amalgamant le fait qu’elles soient opposées et le fait qu’elles seraient extrêmes et caricaturales. C’est un amalgame habile, car on est facilement tenté de confondre les deux. Mais en réalité, l’un n’entraine pas l’autre. Il se peut fort bien que deux positions soient opposées mais que l’une soit juste et l’autre fausse.Or, nous sommes ici dans ce cas.
En effet, l’ incompatibilité avec la discipline de l’Eglise (on notera la formulation péjorative du texte, qui parle d’interdiction pure et simple, mais le sens est le même: il y a d’ailleurs là un sophisme dans le sophisme: voir le deuxièmement ci-après) de l’accès aux sacrements des divorcés remariés qui continuent de vivre ensemble et sans pratiquer la continence ( cette précision doit évidemment être ajoutée, et elle est omise dans le texte, voilà encore un sophisme dans le sophisme: voir le troisièmement ci-après) est vraie, alors que le refus de toute règle est injustifié.
Deuxièmement, la position juste est dévaluée par le recours à des expressions qui n’ont pas bonne presse dans le langage d’aujourd’hui, avec le mot interdiction, qui plus est complété par le “pur et simple” qui insinue, faussement, un manque de nuance. Faussement, car la discipline s’impose bel et bien telle qu’elle est..
Sauf qu’en plus, et c’est le troisièmement, le texte présente une version tronquée, ainsi faussée, de la discipline de l’Eglise, qui dans sa sagesse a ouvert la possibilité, si la séparation se heurte à un obstacle grave, de l’accès aux sacrements s’il y a volonté de pratiquer la continence.
Quatrièmement, ainsi soigneusement préparé, manipulé, par cette accumulation d’amalgame, de discrédit, de déformation, notre lecteur est mis en condition pour “gober” l’allégation finale, assénée sans justification, et pour cause puisqu’elle est fausse, à savoir que le respect de la discipline des sacrements applicable aux personnes divorcées remariées serait le fait de ceux qui “refusent, esquivent ou craignent d’entrer dans une attitude de patience et de compassion”, de “prendre le temps d’écouter en profondeur une personne au parcours sinueux marqué par la souffrance et la rupture”, et de “se mettre avec elle sous la lumière de la Parole de Dieu”, répondant ainsi à une “grande exigence”
Et Saint Jean-Paul II, qui a rappelé avec une parfaite netteté la discipline de l’Eglise en la matière, en soulignant que celle-ci était fondée sur l’Ecriture, refusait-il donc tout cela???.
Un tel dévoiement de la pensée, c’est à pleurer!
Et dire que l’auteur d’un pareil texte fut créé Cardinal, sauf erreur de notre part, par Jean-Paul II, et passait à l’époque pour proche de cet immense et saint pape. Oui, vraiment, c’est à pleurer.
(A suivre, si nous avons le courage car c’est affligeant et pénible de regarder tout cela, mais nous prenons comme un devoir de contribuer à apporter la preuve de l’effondrement dans lequel l’Eglise, au travers de la pensée de ses plus hauts dignitaires, est en train de verser. Car la prise de conscience de cet effondrement peut apporter les prémisses d’un renouveau. L’espérance est elle aussi un devoir….)