Dimanche 17 septembre, pour la clôture du Pèlerinage Summorum Pontificum à Rome, le Prieur de la Fraternité Saint-Vincent Ferrier, le Père Dominique-Marie de Saint-Laumer a célébré une messe solennelle en rite dominicain à l’église de la Trinité des Pèlerins. L’homélie était donnée par le Père Louis-Marie de Blignières, fondateur de la Fraternité et qui depuis a été réélu prieur.
Notre confrère Paix Liturgique publie cette homélie intégralement
La vérité sur le Christ : son sacrifice, offert par l’Église, réconcilie l’homme à Dieu
Par toute la tonalité d’une célébration selon un rite « d’usage vénérable et antique », l’assistant – combien de fois n’en avons-nous pas reçu la confidence ! – sent « qu’il se passe quelque chose ». Au cœur du silence sacré du canon, les gestes qui entourent la double consécration mettent comme sous ses yeux le mystère de la foi. Il remarque, dans son missel, que le célébrant, durant tout le canon, a désigné les oblats par des signes de croix. Il voit les fidèles recevoir l’hostie consacrée à genoux et sur les lèvres et demeurer ensuite en prière silencieuse. S’il interroge le prêtre après la messe, il est préparé à apprendre et à comprendre que l’essence de la messe est un sacrifice. Ce sacrifice de louange à la Trinité est un sacrifice propitiatoire « pour [son] salut éternel et celui de tous les fidèles ».
D’ailleurs il se rend compte, par les mouvements que fait le prêtre et par son orientation, que tout est axé, non sur le prêtre lui-même, mais sur le Christ, en sa présence au tabernacle et dans les oblats consacrés. Il voit comment le célébrant tient les doigts joints après avoir touché le Corps du Christ, et avec quelle amoureuse précaution il recueille sur le corporal toutes les parcelles consacrées. D’une part, le besoin de salut est fortement souligné ; d’autre part, les paroles et les gestes nous mettent sensiblement en contact avec le renouvellement mystique et non sanglant d’un sacrifice salutaire. Ainsi au rite dominicain, le célébrant, après la consécration, écarte largement les bras, comme le Christ sur la Croix. Pour le rite de la paix, il embrasse d’abord le calice contenant le précieux Sang du Christ et sur lequel il tient son Corps immaculé, pour bien signifier que la paix qu’il transmet aux ministres vient du sacrifice du Christ.
Les rites anciens conviennent encore à la nature de l’homme sous l’aspect où ils traduisent la médiation historique de l’Église. Le canon romain en particulier « est fait soit des paroles mêmes du Seigneur, soit des traditions des apôtres et des pieuses instructions des saints pontifes ». C’est une consolation de docilité filiale, pour un prêtre de rite latin, de savoir qu’il prie avec le même canon que saint Grégoire le Grand. C’est une grande sûreté doctrinale et une joie immense pour lui de s’effacer devant des rites utilisés au cours des siècles par de si nombreux saints, et de vivre des cérémonies qui ont sanctifiées des générations de fidèles. Il est très émouvant, par exemple, pour un dominicain, de savoir que les gestes et les paroles qu’il emploie en célébrant la sainte messe ont fait pleurer notre Père saint Dominique et le Docteur eucharistique saint Thomas d’Aquin.
Dans sa conclusion, il rend grâce à l’Eglise qui rendu l’honneur à ce rite car : “Oui, le rite rend sensible la vérité, le rite latin traditionnel souligne merveilleusement la vérité sur Dieu, sur l’homme et sur le sacrifice du Christ“.
Pour moi la messe traditionnelle c’est: pendant 1 heure, Jésus Christ est l’unique sujet d’attention de chacun, objet de louange, d’action de grâce pour le sacrifice, de demande de pardon
A la messe, on va à Dieu physiquement et spirituellement
Sincérité du coeur dans nos prières + + +
Le rite latin “traditionnel” souligne la vérité de Dieu ? Le rite latin restauré (forme ordinaire du rite romain) aussi.
Pour peu qu’on s’en donne la peine…