“On voit bien que dans notre pays en général, la foi est malmenée. La sécularisation marque les esprits, la pratique religieuse a beaucoup diminué. Ça ne veut pas dire que les gens n’ont pas la foi. D’ailleurs rien ne peut mesurer la foi, et ce n’est pas parce que je ne vois pas les gens à l’église qu’ils n’ont pas la foi. La pratique religieuse se mesure davantage, et elle a baissé, mais l’engagement dans l’église a augmenté car beaucoup de laïcs font des choses pour l’église, alors qu’autrefois ce n’étaient que les prêtres. Aujourd’hui mes principaux collaborateurs sont des laïcs, et même des femmes. D’ailleurs, les directeurs des services diocésains sont pratiquement tous des femmes. Et je suis très content car les femmes ont un rôle important dans l’église en terme de transmission de la foi. C’est souvent la mère qui tient ce rôle-là dans la famille.
Il y a donc des motifs d’espérer pour la foi catholique ?
Le chrétien n’est ni optimiste, ni pessimiste, ça n’a pas lieu d’être pour nous-même si notre tempérament nous pousse vers l’un ou vers l’autre. Le chrétien vit de l’espérance. On sait bien que quelles que soient les difficultés de l’histoire, l’Eglise en a vu d’autres. A chaque époque elle fait naître des choses qu’on n’attendait pas.”