Ordinations sacerdotales pour la Fraternité Saint-Pie X aux États-Unis

Il y a forcément eu des départs, mais le nombre d’ordinations n’a dépassé les 30 que de rares années et 22×30 = 660 soit le nombre actuel. Quelques prêtres ont, au fils du temps, rejoint des diocèses (l’abbé Laffargue à Lyon est un exemple connu), un certain nombre sont à la Fraternité Saint Pierre ou au Bon Pasteur, enfin plusieurs ont intégré des ordres monastiques (comme le Barroux). Sans compter les quelques dizaines de prêtres et de religieux qui ont suivi Mgr Williamson.
Ce qui surprend plutôt c’est le nombre considérable de membres de cette congrégation à l’origine de droit diocésain (diocèse de Sion dans le Valais) qui approche les 900 avec les frères et les soeurs (dont le rôle est loin d’être négligeable), sans compter qu’il y a certain nombre de prêtres chez les Bénédictins, les Capucins, les Dominicains du Saint Rosaire, les Coopérateurs du Christ Roi, la Fraternité de la Transfiguration (on est alors à plus de 700 prêtres) et que personne ne sait à ce jour comment compter ceux des Franciscains de l’Immaculée qui s’étaient très rapprochés de la FSSPX, sans compter 2 ou 3 évêques diocésains et une centaine de prêtres de paroisse dans le monde qui, in petto, se reconnaîtraient dans la FSPX. Le cas de Mgr Lazo (NOTA: décédé en 2002) aux Philippines n’est pas isolé. Il faut ajouter aussi les religieuses. Les Carmélites fondées par l’un des soeurs de Mgr Lefebvre et qui se rattachent à la FSPX (environ 200), les Bénédictines, Clarisses, Dominicaines contemplatives -d’Avrillé, les Dominicaines enseignantes, les Franciscaines, les Disciples du Cénacle, les Petites Soeurs de Saint Jean Baptiste, Les Servantes de Jésus Prêtre et du Coeur de Marie, Les Soeurs Réparatrices, etc. On dépasse largement les 2000 prêtres, religieux et religieuses, ce qui correspond, pour l’action initiée par un seul évêque il y a 40 ans, à un résultat comparable au développement des grands ordres religieux aux 12 et 13e siècles.
A cela il faut ajouter que les centaines de prêtres des communautés “dissidentes” de la FSSPX (FSSP ou Bon Pasteur notamment) n’auraient pas existé sans le travail de Mgr Lefebvre et contribuent au retour de la Lex Orandi dans l’Eglise. Le fait, par exemple que l’archevêque de Parakou (FSSP), ait rétabli la messe traditionnelle d’abord dans son évêché de Natitingou (nord-ouest du Bénin) puis dans son archevêché, permet à tout le nord de ce pays de bénéficier d’une messe sans aucune ambiguïté dans un pays où les prêtres ont beaucoup de difficultés à faire comprendre aux fidèles que le protestantisme est incompatible avec le catholicisme (constaté en écoutant un sermon du curé de la cathédrale de Cotonou à ses ouailles il y a quelques années).