Dimanche 23 avril au soir, peu après les résultats donnant Marine Le Pen et Emmanuel Macron qualifiés pour le deuxième tour, les évêques de France avaient publié un communiqué rappelant leurs principaux points d’attention pour « aider au discernement » et invitant à ne pas céder au « fatalisme ». Mais pas d’appel explicite, comme en 2002, à s’opposer au FN. Il faut dire que plusieurs évêques, et pas seulement ceux que l’on croit…, n’hésitent pas à voter Le Pen.
Aussi, l’évêque de Troyes, Mgr Marc Stenger, sur son compte Twitter, a écrit :
« Le 7 mai, quel bulletin de vote ? – Pas celui de la peur, de la haine, du rejet, du mensonge, de l’exclusion, du repli : c’est l’opposé de l’Évangile ».
Pas très clair : ces reproches peuvent être appliqués à l’ancien ministre de François Hollande, candidat de la haute finance, de l’exclusion des pauvres, du mensonge sur le mariage, du repli vers les LGBT, du rejet des catholiques, de la peur de l’inconnue…
Mgr Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers, s’est également exprimé sur les réseaux sociaux, en décrivant le populisme comme le processus consistant à « simplifier la réalité afin qu’elle corresponde aux solutions que l’on apporte ». Mais Emmanuel Macron est, dans son genre, aussi un candidat populiste. Un populiste mondain, bourgeois, financier, des grandes villes.
Il faut souligner que ces évêques ont bien compris le dilemme : ils ne sont plus écoutés, ni par leurs fidèles, ni par leurs prêtres; En dénonçant explicitement le FN et en choisissant le candidat pro-GPA, ils perdent leur dernière crédibilité. Pour un résultat nul.