L’abbé Philippe Léguérie, Supérieur Général de l’Institut du Bon Pasteur, lance un appel sur son blog pour soutenir l’Institut du Bon Pasteur qui souhaite construire une chapelle pour le Séminaire Saint Vincent de Paul de Courtalain :
Les séminaristes du Bon Pasteur sont à présent bien logés dans le nouveau bâtiment que nous avons acheté fin 2015 (P). Soit. Mais chaque jour ils prient dans une salle étroite, au plafond surbaissé, exiguë, autel de plein pied, aucune digne liturgie n’y est possible. « Sans compter les odeurs » disait un Président heureusement émérite. Sans doute le dimanche ils profitent de la belle église Saint Jean Baptiste de Courtalain mise à disposition par la bienveillance de Mgr Pansard, évêque de Chartres. Mais la semaine ils doivent passer des heures dans ce local quasi insalubre qui, au rythme des entrées ne pourra même plus les contenir dans un ou deux ans. Je dis des heures et c’est vrai. La journée ordinaire d’un séminariste c’est Laudes, oraison et messe (Une heure trente) sexte (un quart d’heure), le chapelet ou le salut (une demi-heure) et les complies (vingt minutes). Calculez-vous-même. Sans compter le temps personnel qu’un séminariste veut y ajouter…
Je n’avais donc pas le choix, d’autant que le Droit Canon prévoit qu’un séminaire doit avoir sa propre chapelle : je vais en construire une autre à la place de cette salle irrécupérable. J’avais d’abord pensé aménager ce bâtiment mais mon architecte et ceux que j’ai pu consulter m’en ont justement dissuadé ; ce serait encore plus couteux pour une réalisation médiocre.
Tout se prépare. J’attends le permis de construire qui inclut celui de démolir. Durant les travaux, on se réfugiera au premier étage d’un autre bâtiment, tout aussi insalubre et de surcroît bien plus mal chauffé. Qu’importe.
Le coup des travaux va tourner autour des 500 000 euros. Ce n’est pas cher du tout compte tenu de l’ampleur de l’ouvrage. C’est qu’il s’agit non pas d’un chef d’œuvre architectural comme d’aucunes communautés s’en dotent légitimement, mais d’une chapelle vaste, propre, claire et priante, d’où le séminariste élèvera son âme vers Dieu dans une liturgie digne et sainte dont l’Institut a déjà le secret.