Évêque de l’Ordinariat personnel de la Chaire-de-Saint-Pierre, constitué aux États-Unis pour les épiscopaliens (anglicans à la mode étatsunienne) en application de la constitution apostolique Anglicanorum cœtibus de Benoît XVI, Mgr Steven Lopes a, dans une lettre pastorale consacrée à l’application d’Amoris lætita, rappelé que l’exhortation postsynodale ne changeait en rien les règles en vigueur concernant les divorcés remariés civilement et qu’ils ne pouvaient recevoir la Communion que s’ils vivaient dans une « chasteté totale ». Il écrit : « Un couple civilement remarié, s’il s’engage à une continence totale, peut recevoir l’Eucharistie après un discernement approprié avec l’aide de son pasteur, et avoir eu recours au sacrement de la Réconciliation […] Jusqu’à et tant que ces remariés civilement n’auront pas l’intention honnête de s’abstenir totalement de toute relations sexuelles, la discipline sacramentelle ne les autorisera pas à recevoir l’Eucharistie ».
Il rejoint ainsi la position d’autres évêques des États-Unis comme l’archevêque Charles Chaput de Philadelphie (Pennsylvanie) ou l’évêque Thomas Olmstead de Phoenix (Arizona), et s’oppose ainsi aux tenants de la thèse qu’Amoris lætitia représenterait un développement de la doctrine traditionnelle en entrouvrant la porte de la communion pour les divorcés remariés même en l’absence d’engagement à la chasteté de leur part : « Alors même que le dogme peut être mieux compris et développé dans sa formulation, il ne peut ni changer ni être altéré dans sa substance, et la pratique pastorale ne peut pas non plus être en contradiction avec un enseignement immuable ».
L’enseignement immuable de l’Eglise n’existe pas, sinon elle ne connaîtrait ni schisme ni défection. Pensons simplement à l’enseignement sur le célibat: le mariage des prêtres a été aboli il y a peu: au 2e concile du Latran en 1139 par Innocent II qui avait imposé le célibat à tous les prêtres. Sur les sujets relatifs aux mœurs, Saint Paul précise que c’est lui qui parle et non le Seigneur. Bref, l’Eglise est toujours en mouvement aussi bien du point de vue de la doctrine que de son histoire humaine. L’Eglise avant et sous Constantin diffère de l’Eglise médiévale et de celle d’aujourd’hui: le monde change, l’Eglise aussi avec son enseignement. Evitons la nostalgie d’un passé révolu, le passé qui considérait le catholicisme comme religion triomphante, ce qui est passé est passé, ça ne reviendra plus: le christianisme est linéaire et non cyclique, nous sommes en marche, en mouvement: “Notre marche prendra fin devant la maison du Seigneur” (Ps 122). Par ailleurs, notre conception de Dieu restera toujours inconciliable, qu’on veuille le reconnaître ou pas; aussi certains livres bibliques ne font pas l’unanimité (Esther, Cantique des cantiques, les livres de martyrs d’Israël, les sept livres appelés catholiques du Nouveau Testament), etc.; c’est pourquoi il y a la Bible œcuménique pour nous entendre…la compréhension même de Jésus et de sa nature a conduit l’Eglise à maintes reprises à se réunir en Concile (sept au total) pour trouver un terrain d’entente. Bref, n’oublions pas aussi que l’enseignement biblique tient compte de deux réalités: le caractère divin des Ecritures saintes et le milieu ou le contexte historique, géographique, sociologique, politique et moral dans lequel il a vu le jour, c’est ce qu’on appelle le ”sitzit im lebem”. Par exemple, certaines recommandations de Paul et certaines condamnations ne sont plus d’actualité aujourd’hui. C’est pourquoi le mot ”excommunication” a presque disparu du vocabulaire catholique…Vivons le temps présent, c’est le temps favorable pour nous: hier est passé, demain est incertain, aujourd’hui est notre seule grâce, seule faveur de Dieu à mettre à profit.
L’Eglise dont vous rêvez est du monde.
Et deux évêques qui ont mis en oeuvre les recommandations d’ Amoris Laetitia, à Malte.
A vous Fg:
“Je ne vous demande pas de les retirer du monde, mais de les garder du mauvais” (Jean17,15-17). L’Eglise est certes dans le monde pour le sanctifier, son organisation est une œuvre humaine, mais son enseignement révélé est au-delà du monde. C’est pourquoi en christologie on parle de ”l’Eglise d’en haut” et de ”l’Eglise d’en bas”: il ne faudra pas les séparer, ce sont deux faces d’une même médaille: ”la vie éternelle”. C’est pourquoi il ne faudra pas prétendre vivre déjà au ciel alors que nous sommes encore sur la terre, dans le monde, pour annoncer justement aux hommes la vie du ciel, but vers lequel nous cheminons.
Jean dit “L’enseignement immuable de l’Église n’existe pas”.
L’enseignement de l’Église est et demeurera immuable parce que l’Église n’appartient à personne, elle appartient au Christ qui en est l’unique fondateur, Matthieu 16-18: “tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirais mon Église et les forces du mal ne prévaudront jamais sur Elle, je te donnerai les clés du ciel, tout ce que tu lieras sur la terre sera lié au ciel tout ce que tu délieras sur la terre sera délié au ciel”. Les disciples qui forment l’Église de Jésus, donnent les enseignements de Jésus et non les leurs, conformément aux recommandations de Jésus: Marc16:15 “Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné.…”. On ne peut pas être plus claire. La structure peut changer, mais l’Enseignement reste, la disciple peut aussi évoluer. Encore que s’agissant du célibat ecclésial dont vous faites allusion et qui est une discipline de l’Église, il faut savoir qu’elle tire son origine dans la parole de Jésus: ” et il y a des eunuques qui se sont faits eux-mêmes eunuques pour le royaume des cieux.”Matt 19:12. La parole de Jésus reste et demeure parfaitement claire et véridique, mais elle se heurte souvent aux problèmes d’interprétation qui sont généralement liés à plusieurs facteurs dont l’un est consécutif aux connaissances intellectuelles et à la compréhension limitées (fait réel: une personne, évoquant la bible disait:”Un père doit marier sa fille”. A cause de la langue française qu’il maitrise mal, il comprend plutôt un père doit épouser sa fille.) Lorsque cette mauvaise compréhension des uns et des autres prend des proportions capables d’ébranler la foi des faibles, on fait recours au concile et le premier fut celui de Jérusalem qui est consigné dans les saintes écritures.
Malheureusement de nos jours, beaucoup veulent diluer la parole de Dieu en voulant dissoudre son caractère exigeant pour faire plaisir à tous et à vouloir à tout prix se conformer à la mentalité du monde qui tolère tout et ne veut plus rien condamner. Le mot péché doit disparaitre. Plus de responsabilité personnelle, seulement de la compréhension et de la miséricorde. D’où le débat qui fait rage en ce moment dans l’Eglise et qui n’a même pas besoin d’avoir lieu car le Christ ayant été claire au sujet de la communion sur les divorcés remariés. L’expression d’excommunication qui disparait aussi, épouse la négation du péché, mot qui disparaitra lui aussi du fait des hommes qui ne veulent plus regarder la vérité de Dieu en face.
La parole de Jésus reste véritablement immuable, Jésus lui même le dit : “Ciel et terre passeront, mes paroles ne passeront pas “Matt 24:35.
S’agissant de l’Eglise du passé, beaucoup de personnes, alors vraiment beaucoup sont auprès du père parce qu’ils ont cru à la parole de Jésus et ont essayé, comme ils le pouvaient, de la mettre en pratique, d’où la marmaille de saints durant ces périodes.
Si l’homme contemporain ne veut pas suivre puis mettre la parole de Dieu en pratique avec toutes les exigences requises, comme l’homme d’autrefois, il ne sera pas sauvé. Point.
Nul besoin de nostalgie dans cette affaire. Église comme je l’ai dit plus haut appartient au Christ. L’Eglise, c’est l’affaire du Christ. Si quelqu’un a le souci de son âme, il écoutera la voix du Seigneur, sinon tan-pis. Souvenons pour cela de l’évangile du Semeur (Marc 4).
Voila pourquoi, les responsables de l’Eglise ne doivent pas avoir la prétention de penser que c’est leur affaire et édulcorer à l’envie la parole du Christ selon leur convenance comme cela semble être le cas de nos jours.
Jésus Christ n’a envoyé personne pour une pastorale d’accompagnement et d’accueil comme dans un hôpital de campagne, il a été claire la dessus:”Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné.…” parce que la préoccupation de Jésus c’est “qu’aucun de ces petits soit perdu” (Matt 18:1).
Santiyague
Jean, je suis tout à fait d’accord avec vous – moi et tous les catholiques “orthodoxes”.
Les “poissons roses” (je ne me réfère pas au groupe du même nom mais aux chrétiens de gauche en général) nous reprochent d’être “intransigeants”. Bien ! d’une part le Christ a toujours été intransigeant sur la doctrine et miséricordieux envers les pêcheurs, tout au moins les gens de bonne volonté, d’autre part si l’Eglise compose avec le monde, ce qu’elle fait depuis la fin de la seconde guerre mondiale, Elle s’affaiblit en doctrine, pastorale et en effectifs. Le ralliement de Leon XIII à la IIIe République française a été un fiasco.
La gauche est par définition anti-religieuse, anti-catholique: socialisme et communisme sont parents. Le socialisme “romantique” s’est infiltré dans l’Eglise dés les années 1945 1946 et il a tout chamboulé; pastorale, doctrine, liturgie. L’affaiblissement de l’Eglise (évidemment catholique) est un appel d’air pour l’immigration musulmane qui se renforce de plus en plus et menace la civilisation chrétienne avec l’accord de nos gouvernants. Le concept de “gauche chrétienne” est un oxymore.
Lisez le livre ” les 50 ans qui ont défait l’Eglise de France” par Albert Montheil – éditions Petrus- et vous serez édifiés.
A Jean
Il me semble bien que vos analyses ne tiennent pas. Je ne comprends absolument pas pourquoi, selon vous, si l’Eglise était immuable, il n’y aurait pas de schisme. Les shismes naissent justement de ce qu’à certaines périodes, des esprits faux se mettent à professer des conceptions qui divergent de l’enseignement immuable de l’Eglise, enseignement immuable qui lui-même est fond’ sur l’Ecriture qui elle-même est évidemment immuable. Même réponse à propos de l’autre cas que vous évoquez, celui de ceux qui font défection. Ceux qui font défection sont justement ceux qui déraillent en divergeant de l’enseignement immuable de l’Eglise en tant que fondé sur l’Ecriture.
Votre autre remarque à propos du célibat des prêtres est intéressante pour permettre de clarifier le débat, car cela amène à préciser bien sûr ce qu’il faut entendre par immuable ici. Cela ne veut pas dire, en effet, que l’Eglise ne change sur rien. Mais cela veut dire qu’en ce qui touche à la foi, c’est à dire en ce qui découle vraiment de l’Evangile, les positions de l’Eglise sont immuables. Mais bien sûr, pas sur le reste.
Or justement, pour en revenir à Amoris laetitia, le problème est que c’est la parole même du Seigneur qui est contredite par AL, et cela sous le signe de la déraison.
Car Amoris laetitia est manifestement déraisonnable. De cela, on peut donner trois signes incontestables.
Premièrement, la discipline des sacrements selon laquelle l’absolution et la communion ne peuvent en aucun cas être donnés à des personnes divorcées civilement remariées ne pratiquant pas la continence, correspond à un enseignement constant de l’Église fondé sur l’Ecriture, ainsi qu’expressément rappelé par Jean-Paul II. On ne peut donc changer cette discipline, comme promu par Amoris laetitia, sans mettre en cause l’Écriture elle-même. Refuser de voir cela revient à déraisonner ou, ce qui revient au même, à mentir.
Deuxièmement, le texte d’Amoris laetitia multiplie les références à des textes ecclésiaux, en particulier : du Conseil Pontifical pour l’interprétation des textes législatifs, de Saint Jean-Paul II, de Benoit XVI, de Saint Thomas d’Aquin, appelés comme cautions des positions défendues par Amoris laetitia alors même que les écrits en cause vont en réalité dans le sens contraire. On est là dans une entreprise de falsification pour camoufler la rupture. Si on a lu le texte, refuser de voir cela revient à déraisonner ou à mentir.
Troisièmement, le texte d’Amoris laetitia s’est gardé de tout énoncé explicite du changement qui est voulu, cependant que ce changement est dans la pratique activement promu sur le terrain. Il y a là une incohérence choquante dans la méthode, qui traduit d’ailleurs une incohérence de fond, laquelle se relie au fait qu’on ne peut énoncer clairement le projet sans faire apparaitre clairement la contradiction avec l’enseignement constant de l’Église fondé sur l’Écriture. Pour cette raison, la méthode employée combine, de manière malhonnête, le louvoiement et le passage en force.
L’Église est ainsi entrée dans une période très grave, peut-être la plus grave de son histoire. Il est tout particulièrement scandaleux, d’ailleurs en l’occurrence au sens propre du terme, que l’Église qui est en France, fille ainée de l’Église, prête la main à cette entreprise dévoyée, s’éloignant de son devoir premier, celui de suivre le Seigneur.
Merci au nouvel évêque qui rejoint le camp de la vérité, et en fait du pur et simple bon sens, en même temps que celui de la fidélité pure et simple à la parole du Seigneur.
Si on prétend que l’enseignement du Christ est immuable, pourquoi on ne pratique pas avec toute sa rigueur la recommandation du Christ qui dit: “J’étais étranger et vous m’avez accueilli” (Mtt25,35 et suivants). Le pape a fait appel aux évêques d’accueillir les migrants au nom de l’Évangile (enseignement immuable), les évêques hongrois ont répondu non! Je vois à Nice, Monseigneur Marceau qui demande à un curé de changer la serrure de la porte d’entrée du centre d’accueil des migrants, alors que le vicaire était déjà en route avec une dizaine de migrants à loger! Par ailleurs, on loge un prêtre africain sans paroisse dans la commune saint Césaire sur Saigne: aucun évêque français ne veut l’accueillir, il faut lire les réponses qui lui sont envoyées par les évêques qui annoncent l’accueil de l’étranger aux hommes politiques, mais eux ne font rien! Bref, l’enseignement de l’Église n’est pas immuable parce que l’Église ne se réduit pas au catholicisme: les protestants n’enseignent pas la même chose que les catholiques, les orthodoxes et autres, surtout concernant les questions éthiques: certaines Églises marient les couples homosexuels, d’autres refusent: où est alors l’immuabilité de l’enseignement chrétien?
A Jean,
Une seule Vérité, une seule Foi, une seule Eglise, l’Eglise Catholique.
Je comprends mieux maintenant nos désaccords: mon point de vue s’efforce d’être celui de l’Eglise catholique dont l’enseignement s’est certes étoffé au cours de sa longue vie terrestre, mais dont les conclusions et vérités de foi tirant leur origine de l’enseignement reçu des apôtres et de l’interprétation (quand cela était nécessaire) donnée par les conciles, ne se sont jamais contredites au fil des siècles.
Si, comme tout le monde, je suis tenté d’avoir une approche plus indulgente que le catéchisme ou les 10 commandements (disons à partir du quatrième) sur mes propres fautes, ou que certaines interprétations de l’évangile ne sont pas de mon goût, je le garde pour moi: c’est le Christ qui bâtit Son Eglise et je n’ai pas à déchausser une pierre de l’édifice qu’Il a construit (j’ai du reste trop de respect pour la multitude de martyrs qui se sont faits massacrer pour confesser ces vérités), il y a quantité de sectes qui s’en chargent très bien à ma place.
Si telle ou telle thèse d’universitaire, chercheur ou gourou, souvent fort érudit, contredit les vérités officielles (vérités de Foi et dogmes), l’Eglise se fait un devoir de les examiner et de les réfuter en termes compréhensibles.
Si Elle ne le peut pas,… en fait, ça ne s’est jamais produit.
Si elle ne peut pas réfuter
Trois remarques
1) Peut on comme le prétendent les évêques Chaput et Burke et quelques autres, enfermer la Parole de Dieu dans un corpus de règles et de normes objectives au risque de la dévaluer en la subordonnant à des critères trop humains. L’Esprit ne souffle t il pas ou il veut? (Jean 3, 7-9)
2) Cette approche dogmatique est elle cohérente avec l’Ecriture? Tous les textes de la première comme de la deuxième alliance ne subordonnent jamais la présence aimante de Dieu (signifiée aujourd’hui par les sacrements) à l’observance d’une quelconque Loi. Ce n’est pas le respect de la loi qui sauve nous dit l’Evangile, mais seulement la foi “Vas ta foi t’as sauvé ” (Luc 7 , Marc 10 etc).
3) Peut on être en règle avec la loi de Dieu? L’Evangile nous dit explicitement que nous ne sommes jamais quitte avec la loi de Dieu quand bien même nous respectons ses préceptes: la simple pensée de désir envers la femme d’autrui constitue déjà un adultère (Mat 5,28).
Ce qui signifie deux choses:
-on ne peut jamais enfermer la Parole de Dieu dans une quelconque morale aussi légitime soit elle.
-la grâce de Dieu est agissante au coeur même de notre péché.
En réduisant la Parole de Dieu et ses exigences à une simple morale, en ayant de la Parole de Dieu une approche exclusivement juridique (permis / interdit) , en faisant croire que l’on eut être “en règle ” avec les exigences de la loi divine, les évêques Burke et Chaput ne font ils pas preuve d’un dangereux laxisme spirituel?
Leur position en apparence intransigeante est en réalité spirituellement laxiste.
Jesus dit à l’aveugle, qui n’a pas enfreint Ses commandements: “Va, ta foi t’a sauvé”
A la femme adultère, Il dit: “Je ne te condamne pas, va, ET NE PECHE PLUS”, car celle-ci a enfreint le IXème commandement.
Les quatre cardinaux sont bien dans l’esprit de la loi évangélique quand ils disent aux mariés adultérins; “nous ne vous condamnons pas, allez, et vivez dans la continence”.
Se contentent-ils d’un rappel aux principes d’une morale rigide sans fondement évangélique ?
Je ne crois pas car le mariage est un sacrement que les époux s’administrent mutuellement devant Dieu (sans intermédiaire); en divorçant, c’est un contrat qu’ils rompent unilatéralement, sans consulter la principale intéressée, c’est à dire l’Eglise, corps mystique du Christ.
D’autre part, il faut distinguer doctrine et morale.
Le péché originel fait partie de la doctrine, il pose comme un fait que notre nature est blessée dès notre conception, mais ne nous rend pas complices de la faute d’Adam. Nous ne sommes coupable que des actes volontaires mauvais que nous posons.
La classification des péchés (donc de nos actes, cette fois-ci) est plus du ressort de la morale, bien qu’elle peut aussi s’inspirer directement des Saintes Ecritures: par exemple, l’oppression des pauvres et le refus de payer ses employés sont deux parmi les (quatre) péchés les plus graves.
La recommandation du célibat sacerdotale ,voir l’imposition de ce célibat est bien antérieure au XII° siècle,le second concile du Latran l’a officialisé,mais il ne s’agit que d’une règle disciplinaire propre à l’Eglise Latine,effectivement des règles peuvent évoluer mais le dogme ne change pas,il est souhaitable de le réactualiser et de l’expliquer clairement mais il est impossible de le modifier,c’est le dépôt de la foi catholique dont le Pape ,les évêques et les prêtres sont dépositaires,il me semble que cela était le but rechercher par le pape Jean XXIII lors de la convocation du concile.
Les schismes sont nés du refus d’accepter et de comprendre ces dogmes,souvent par pure démagogie,les schismes sont diviseurs par définition,c’est le cas en particulier de celui de Luther,qui peut dénombrer exactement les sectes issues de la “Réforme”?
La parole du Seigneur demandant à son Père :”Qu’ils soient un,comme vous et moi ne sommes qu’Un”,n’est plus valable ,la méthode historico-critique s’appliquant sans discernement à tous les livres de l’Ancien et du Nouveau-Testament nous laisse quoi?
L’affirmation que les livres bibliques sont l’oeuvre de l’Esprit-Saint dans l’âme des rédacteurs comme l’enseigne l’Eglise est-elle donc erronée?
La course au dialogue avec les chrétiens séparés,les non-chrétiens et les incroyants, dont les résultats sont très loin d’être probants ,a donné naissance à une Eglise oecuménique et non plus Catholique,les fidèles ne s’y sont pas trompés ,nos églises sont vides,il n’y a plus de transmission des vérité de la foi dans le plus grand nombre des familles et des paroisses.
Il est plus que temps de faire le bilan de ces cinquante dernières années,en 2017 il y aura 55 ans que le pape Jean XXIII ouvrait le concile,dans sa prière préparatoire il demandait à Dieu que tous reviennent à L’UNIQUE BERCAIL DU CHRIST SOUS L’AUTORITE D’UN SEUL PERE.
Il ne s’agit plus simplement de demander des éclaircissements sur Amoris laetitia mais d’exiger de celui qui a reçu la mission de confirmer ses frères dans la foi emploie le temps que le Seigneur lui donne afin de répondre aux questions des fidèles catholiques,que tous les membres de la hiérarchie se fassent les relais de nos questionnements.
Nous n’avons pas besoin d’un dictateur à la tête de l’Eglise pas plus que d’une mafia cléricale,nous avons besoin de véritables successeurs des Apôtres du Dieu fait homme,doux et humble de coeur!
C’est un comble. Dans son homélie matinale, le pape ose vanter avec conviction, sans s’en faire le moins du monde , le courage de Jean-Baptiste qui a payé de sa vie la condamnation de l’adultère. Quelle inconscience (ou quelle hypocrisie ?)pour celui qui cautionne la transgression dans certains cas de ce commandement!
Déjà, le silence persistant du pape François 1er, refusant de répondre aux auteurs des « Dubia » fait des remous.
Si aucun cardinal ne prend l’initiative en vue de l’invalidation de cette exhortation, ce sera la guerre civile au sein d’une Eglise catholique passablement divisée par tant de magistère « pastoral » qui s’est couché devant « l’esprit du monde ».
Et à ce rythme là, il en sera fini de la visibilité de l’Eglise catholique.
Danger !
Avez-vous vu que dans la dernière de ses charmantes homélies matinales, le pape traite tous ceux qui défendent l’enseignement constant de l’Eglise sur la discipline des sacrements applicable aux divorcés rmariés de:
PARESSEUX
EGOISTES
FRIGIDAIRES etc….?.
AU passage, Jean-Paul II est donc lui aussi tout cela.
Bravo ce pape champion de la bienveillance et de la miséricorde!.
MAIS COMBIEN DE TEMPS ALLONS-NOUS CONTINUER DE NOUS LAISSER INSULTER?
C’est aussi absurde qu’odieux.
à Pierre
Et bien, cher Pierre, cela dépend de vous et de moi, et de tout fidèle qui veut bien comprendre qu’il fait partie lui aussi de l’Eglise de Jésus-Christ par son baptême.
Si la situation continue de s’aggraver, au point que les successeurs des Apôtres soient incapables de faire une correction fraternelle à un pape qui est en pleine dérive, c’est à nous de prendre le relais, et d’avoir un moment ou un autre, si nécessaire, le courage de sainte Catherine de Sienne, voire de Jeanne d’Arc pour rappeler aux gens d’Eglise quels sont leurs devoirs et mettre en valeur le “sensus fidei”, en attendant que le principe d’autorité soit rétabli dans le gouvernement exercé par le pape et les cardinaux.
Pour l’instant, chacun est dans son petit coin, passant son temps à se plaindre des propos souvent incohérents du pape François 1er au regard du Magistère,…. mais reste dans son petit coin qui n’est même pas “le bon coin “.
Allons nous attendre longtemps avant de rejoindre tous ceux qui, parmi les fidèles, font de la résistance, tels Sandro Magister, Roberto de Mattei, les signataires de la supplique des universitaires venant au soutien des quatre cardinaux co-rédacteurs des “Dubia” ?
Si nous ne le faisons pas maintenant, alors, ne nous plaignons pas dans les mois ou les années qui viennent, de subir une sorte d’enfer sur la terre parce que l’Eglise “militante” n’a pas su se battre pour garder sa visibilité et les promesses de Jésus-Christ face à l’esprit du monde.
“Si le Seigneur retient nos fautes, qui peut être sauvé? Mais auprès de lui se trouve le pardon pour que l’homme le craigne” (Psaume30(29). Les prêtres et les évêques qui s’attaquent au pape vivent en concubinage (hétéro ou homo) mais continuent de célébrer les messes et de continuer: leur faute est-elle moindre que celle des divorcés remariés? Je suis prêtre sans paroisse pour avoir dénoncé la “culture du mariage pour tous” dans un diocèse du Sud-Est. La conférence épiscopale est au courant ainsi que le Vatican, moi je suis devenu un paria. Mais l’évêque et ses prêtres concubins connus de tous célèbrent les messes et communient: de qui se moque-t-on? Bref, j’invite tous les divorcés remariés à communier sans se culpabiliser: ils n’ont de compte à rendre à personne qu’à Dieu seul, parce qu’ils sont baptisés en Jésus-Christ, confirmés et qu’ils ont déjà communié dans leur vie, pourquoi leur divorce, un accident de parcours, doit-il les empêcher de communier? Leur baptême ne s’efface pas à cause de leur divorce; le baptême est un sacrement à caractère indélébile; iIs doivent soutenir le pape Français car il est pleinement dans l’esprit de l’Évangile: amour, pardon et réconciliation. Adam et Eve ont péché, ils ont abandonné Dieu, mais Dieu n’a pas abandonné les hommes, il a dépêché Jésus pour nous réconcilier avec lui et réparer la faute de nos premiers parents. Ceux qui condamnent le pape confondent le droit canon et l’Évangile. Jésus n’a jamais dit que les divorcés remariés ne “communient pas”, à moins de ne pas savoir ce que ”la communion signifie”. Il est dit que les ”divorcés ne se remarient pas”; et Paul d’ajouter, “mais si l’un des conjoints meurt, l’autre est libre maintenant de se marier, car il n’est plus lié à quoi que ce soit”. Mais c’est le droit canon, hérité de l’empire romain qui enferme les filles et les fils de Dieu dans des petites mesquineries de loi et quand celle-ci se retourne contre nous, on ne sait plus quoi en faire…S’agissant du célibat, les tentatives de l’imposer aux prêtres ont commencé au Concile de Nicée (325), les pères conciliaires ont refusé une telle proposition. Au 6e siècle au Concile d’Elvire en Espagne, on a simplement demandé aux prêtres mariés de s’abstenir de tout rapport sexuel la veille de l’Eucharistie, car celle-ci n’était pas célébrée tous les jours comme aujourd’hui. Au 1er concile du Latran les tentatives ont échoué, et c’est au 2e Concile du Latran que le mariage des prêtres sera aboli et le célibat imposé par le droit canon et non par l’Évangile. Les histoires ont qualifié cela de ”coup d’État” contre le mariage des prêtres. Quand Jésus dit: “certains ne se marient pas à cause du Royaume de Dieu”, il ne dit pas qu’il s’agit des prêtres, il s’agit plutôt de tout croyant qui se sacrifie pour annoncer aux autres le Royaume de Dieu là où il vit, étudie et travaille. Enfin, Jésus et ses apôtres n’étaient pas de prêtres. L’organisation actuelle de l’Église est calquée sur celle du judaïsme ancien. Nul besoin de s’enorgueillir. Le titre de ”prêtre” que la lettre aux hébreux confère à Jésus est par ”analogie” au sacerdoce du roi Melkisédeck. L’auteur de la lettre aux Hébreux est sujet à discussion car il est inconnu, le style est de Paul, mais ce n’est pas lui qui l’aurait écrite.
Cher Jean, cela commence mal lorsque vous dites :” Les prêtres et les évêques qui s’attaquent au pape vivent en concubinage (hétéro ou homo) mais continuent de célébrer les messes et de continuer: leur faute est-elle moindre que celle des divorcés remariés? ”
Ce serait bien de citer des noms, car il y a principe fondamental que connait le droit de l’Eglise catholique qui est celui de la présomption d’innocence.
Je comprends, pour des raisons de confidentialité, que vous ne puissiez citer ces noms (il faut aussi respecter les droits de la défense).
mais dans ce cas, ne prenez pas ces ….cas pour des généralités.
Et tâchez de ne pas tirer prétexte de ce que vous auriez vu ou lu pour exposer vos préjugés sur “ceux qui s’attaquent au pape” au motif qu’ils seraient “traditionnels” par exemple ou pour insinuer quelque chose de mauvais dans la pratique du célibat consacré.
Merci pour eux, merci pour nous, avec le sens de la justice. Merci pour l’Eglise catholique, en crise grave ; n’en rajoutons pas, même en faisant de la théologie (ce que vous écrivez d’ailleurs sous de telles considérations, mériterait d’être vérifié par des experts : là , il faudrait les citer avec des notes en bas de page…. mais je comprends aisément que “Riposte catholique” dans sa charte éditoriale ne le souhaite pas).
J’ose espérer que vous n’ayiez pas eu envie de “troller”, surtout à la vue du catalogue historico-théologique que vous lancez, sans beaucoup de motivations (mais pour les écrire, même remarque à propos de la charte éditoriale), mais c’est à “Riposte catholique” de le vérifier et c’est de sa seule compétence.
Jean dit:”Les prêtres et les évêques qui s’attaquent au pape vivent en concubinage (hétéro ou homo) mais continuent de célébrer les messes et de continuer: leur faute est-elle moindre que celle des divorcés remariés? ”
Reconnaitre que la Vérité prononcée par le Christ est une vérité éternelle est déjà en soi un chemin vers la sainteté. Y parvenons nous ? c’est une autre histoire. Le gros danger c’est de ne plus la reconnaitre comme étant une Vérité, comme c’est le cas actuellement. Si le pape qui est un être humain comme tout le monde va contre les vérités annoncées par Jésus dont il est le vicaire, ne doit on pas le lui rappeler au prétexte que l’on est prêtre concubin ? Les prêtres, aussi pécheurs soit ils, rendent un service à l’Eglise en tant que serviteur de l’eucharistie. Ils sont là pour rendre le Christ présent dans les espèces eucharistiques. Toutefois, ils tombent également comme tous les chrétiens sur le coup de cette question de catéchèse: “Les sacrements nous donnent toujours la grâce?” Réponse :”Les sacrements nous donnent toujours la grâce si nous les recevons dans de bonne condition, celui qui reçoit un sacrement dans de mauvaise condition, non seulement ne reçoit pas la grâce, mais encore, commet un autre pêché mortel”. Les prêtres pédophiles, concubins, voleurs, menteurs sont concernés s’ils ne se convertissent pas.
Quant à votre témoignage sur la vérité pour laquelle vous subissez les persécutions, le Christ est avec vous. Ne craignez rien et surtout, ne soyez pas amer et triste. Réjouissez vous plutôt car le Christ dit lors du sermon sur la montagne, heureux si l’on vous persécute, le royaume de Dieu est à eux.