« Arrêtons-nous pour regarder la crèche », Pape François le 29 décembre et déjà le 14 : « Je vous invite, devant la crèche, à vous laisser toucher par Dieu qui pour nous s’est fait enfant ».
Qu’en disent les auteurs des premiers siècles, alors qu’il n’y avait pas de crèches matérialisées devant lesquelles se recueillir. C’est à la contemplation spirituelle de la crèche qu’ils convient, dévoilant le sens symbolique des mentions concrètes fournies par Luc et Matthieu : Bethléem, l’hôtellerie où il n’y a pas de place, l’étable où se trouve la mangeoire – mais il est aussi question d’une grotte –l’âne et le bœuf, le chœur des anges et les bergers, Marie et Joseph entourant l’enfant enveloppé de langes …
Bethléem est le lieu où doit naître le Messie comme le disent les mages à Hérode, citant le prophète Michée : « Et toi Bethléem, terre de Juda, tu n’es nullement le moindre des clans de Juda ; car de toi sortira un chef qui sera pasteur de mon peuple Israël » (Mt 2, 6). Commentant ce passage, Jérôme souligne qu’il convient de dire Bethléem de Juda et non pas seulement de Judée, simple localisation, parce qu’il faut appliquer à Jésus les promesses faites à Juda : « Juda est une jeune lion … Le sceptre ne s’éloignera pas de Juda … » (Gn 49, 9-10). Jean Chrysostome souligne la valeur providentielle de l’édit qui fait venir Joseph et Marie à Bethléem parce qu’il fallait que le Christ naisse dans la ville de David et soit inscrit dans sa descendance comme le disent Luc (2, 5) et Jean (7, 42).