Le 1er décembre, demain, la liberté d’expression sera supprimée en France. Pas pour tous les sujets, je vous rassure. Ils vont commencer par un seul : le droit d’expression sur l’avortement.
Demain, sera probablement voté à l’Assemblée nationale, le « délit d’entrave numérique à l’IVG ».
En gros, les sites internet d’information sur l’avortement, autres que ceux du ministre de la famille, Laurence Rossignol, seront purement et simplement interdits.
Dans une lettre au Président de la République rendue publique le 28 novembre, Monseigneur Pontier, Président de la Conférence des Evêques de France, s’est ému de « la dictature d’une vision totalitaire sur l’avortement » (pour reprendre les mots de monseigneur Vingt-Trois) et a écrit ceci :
« Cette proposition de loi met en cause les fondements de nos libertés et tout particulièrement de la liberté d’expression qui ne peut être à plusieurs vitesses selon les sujets ».
L’archevêque de Marseille, connu pour sa pondération, critique une proposition de loi qui porte « une atteinte très grave aux principes de la démocratie ».