Sur Le Salon Beige, Philippe Carhon revient sur l’intervention de Marine Le Pen concernant le dernier texte épiscopal et écrit :
“Malgré l’air surpris de la journaliste, Marine Le Pen a eu le bon réflexe de distinguer la CEF de la grande majorité des évêques de France. Ce livre n’est effectivement pas un livre écrit par tous les évêques de France mais par les instances de la CEF. La publication de ce livre a d’autant plus surpris que nombre d’évêques n’étaient même pas au courant de ce projet et l’ont découvert dans les pages du Monde…
Sur le fond, on notera que Marine Le Pen, une fois n’est pas coutume, se rapproche de la position de Bernard Antony. En effet, ce dernier écrit :
“Le livre de nos évêques a été d’abord principalement lancé sur deux pleines pages du journal le Monde, le vrai journal officiel de la République pour ce qui est de la norme idéologique à respecter et fondant le politiquement correct (…) Au total, ô certes ce n’est plus, et c’est heureux, le discours bas-marxiste de l’épiscopat du temps jadis où l’on bénissait les congrès de la J.O.C. où l’on chantait l’Internationale. Mais diable que ce texte est tour à tour logomachique, besogneux, cauteleux, rempli de questionnement mais avec si peu d’esquisse de solution. Et si timidement chrétien !”
Quant à la CEF, il faut tout de même préciser qu’elle ne substitue en aucun cas aux prérogatives des évêques dans leurs diocèses respectifs. Ceux qui ont pu, de près ou de loin, participer aux assemblée plénières à Lourdes, savent très bien que les positions respectives des évêques français sont parfois très éloignées les unes des autres sur les positionnements politique et social. Le site de la CEF précise que :
“son autorité est une « autorité de service », autrement dit la Conférence épiscopale n’est pas un échelon intermédiaire entre le pape et les évêques : l’entière compétence de chaque évêque dans son diocèse demeure sauve.”
Enfin, comment ne pas rappeler certaines prises de décisions ou de position de la CEF qui ont particulièrement choqué les fidèles ces dernières années :
La nomination de l’ex-directeur de cabinet de Taubira comme président de la commission de la CEF sur la pédophilie (ici et ici)
Les invitations controversées à des rencontres et formations de la CEF de Fabienne Brugère, acquise à l’idéologie du genre, ou du père Thomasset aux positions très éloignées du Magistère (ici et ici)
Le positionnement très éloignée du Magistère de Monique Baujard, ex-directrice du Service national famille et société de la CEF (ici et ici), Monique Baujard, et le choix encore plus controversé de sa remplaçante, Sœur Marie-Laure Dénès (ici)…
Dans un discours prononcé en 2010, Benoit XVI précisait les sujets qui requièrent une action conjointe des évêques dans le cadre des conférences épiscopales :
“La promotion et la protection de la foi et de la morale, la traduction des livres liturgiques, la promotion et la formation des vocations de consécration spéciale, les aides à la catéchèse, l’engagement œcuménique, les relations avec les autorités civiles, la défense de la vie humaine de sa conception jusqu’à sa mort naturelle, la sainteté de la famille, le mariage entre homme et femme, le droit des parents à éduquer leurs enfants, la liberté religieuse, les droits de l’homme, la paix et la justice sociale”