La cérémonie commencera symboliquement à la maison où vivait le père Hamel, elle continuera par une procession vers l’église avec le chant de la litanie des saints. L’archevêque rencontrera le maire ; puis, aux côtés du curé de la paroisse, il ouvrira les portes de l’église afin d’y célébrer la demande de pardon qui permettra d’y apporter à nouveau la vie et la lumière. Ce n’est pas un exorcisme ni un acte magique mais bien un acte de foi dans le pardon de Dieu aux hommes. L’église a été souillée, elle a besoin d’être lavée. Il y aura donc deux grands moments: la purification et la demande de pardon. L’archevêque, accompagné par les prêtres qui seront tous revêtus de couleur violette, procédera à une purification de ce qui a été commis là en commençant par le rite de l’aspersion, avec de l’eau bénite: aspersion de l’autel, des murs de l’église, des fidèles. Puis viendra la réparation, par la célébration de l’Eucharistie, second temps de la messe, qui reproduit la mort du Christ sur la croix et son pardon qui «répare» le mal qui a été fait.
Abbé Alexandre Joly pour Le Figaro