Le pape François a accepté de raccourcir le délai avant l’ouverture d’un procès en béatification de Jacques Hamel, le prêtre égorgé par deux musulmans. Il s’agit d’une exception aux règles de l’Eglise, qui exigent un délai de cinq ans entre la mort et l’ouverture d’un procès en béatification.
Par ailleurs, l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray a rouvert ce dimanche avec une messe sous haute surveillance, deux mois après cette attaque contre un lieu de culte catholique en Europe. Seules 200 personnes ont pu entrer dans l’église. C’était une célébration avec plusieurs étapes, suite à la profanation du lieu par le crime : la procession, l’ouverture de la porte, les textes de la bible, les prières, l’Eucharistie ; toutes ces étapes sont orientés vers la demande de pardon, vers la réconciliation et vers la paix. Au cours de ce rite, sont remis en place les quatre symboles de la foi catholique auxquels les assassins du Père Hamel s’en sont pris dans l’église :
- La croix qui a été arrachée
- Le cierge pascal qui a été brisé
- L’autel qui a été poignardé
- Le chapelet de la Vierge Marie qui a été retiré.
La célébration a commencé à 15h30 devant le presbytère (près de la mairie), s’est prolongé par une procession vers l’église puis, avant l’entrée dans l’église, sur la Place de l’Eglise, par une prise de parole de M. Hubert Wulfranc, maire communiste de Saint-Etienne-du-Rouvray et de Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen. Ensuite la procession se remet en route vers le portail principal de l’église puis entre dans l’église après un court dialogue entre l’archevêque et le père Auguste Moanda-Phuati, curé de la paroisse « Saint-Etienne de Saint-Etienne-du-Rouvray ». La célébration se poursuit ensuite à l’intérieur de l’église Saint-Etienne.