C’est une affaire judiciaire grave que vient de connaître l’Algérie, car, même si la condamnation à cinq ans de prison pour “blasphème” du chrétien protestant kabyle Slimane Bouhafs, a été réduite à trois en appel, il s’agit tout de même d’une condamnation inique et d’un précédent dangereux. Une réaction s’impose donc en Algérie et au plan international.
Après [l’arrêt du tribunal d’appel], le chrétien algérien Slimane Bouhafs a vu sa peine [en première instance] à cinq ans d’emprisonnement pour blasphème contre l’islam et son prophète sur les réseaux sociaux, réduite à trois. L’amende de 100 000 dinars [environ 816 €] a été supprimée. Bouhafs, âgé de 49 ans, avait fait appel de sa condamnation à cinq ans, le maximum de la peine à laquelle il pouvait être condamné, car, comme il l’avait déclaré, il ne s’était élevé que contre l’islam radical et le terrorisme.
La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), agissant au nom de Bouhafs et de l’Église protestante d’Algérie (EPA), a qualifié la décision de maintenir Bouhafs en prison de « surprenante et offensante », et a déclaré vouloir désormais porter à l’affaire devant la Cour suprême. « Bien que la peine ait été réduite, la LADHH considère qu’un emprisonnement sous de tels chefs d’accusation constitue un grave précédent et est incompatible avec la Constitution et la Déclaration universelle des droits de l’homme », a écrit Saïd Salhi, vice-président de la LADHH dans un communiqué. Alhi a ajouté que son organisation « continuerait à suivre et à explorer toutes les possibilités et moyens légaux pour faire libérer Bouhafs, en particulier vu son état de santé qui ne lui permet pas de rester en prison ; son emprisonnement met sa vie en danger ».
Source Christanophobie Hebdo.
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