Nous avons évoqué les dernières Journées Mondiales de la Jeunesse à Cracovie avec la présence de plusieurs groupes attachés à la forme extraordinaire (Juventutem mais aussi un groupe du diocèse de Toulon). Notre confrère Paix Liturgique a interrogé le président de la Fédération Internationale Juventutem dans sa lettre n°561 du 15 septembre.
1) Bertalan, c’étaient vos premières JMJ comme président de Juventutem mais aussi comme pèlerin : quel souvenir en gardez-vous ?
Bertalan Kiss : Au départ, j’avais des sentiments partagés sur ce qui, par certains aspects, ressemble plus à un festival qu’à un rendez-vous religieux. Toutefois, dès le premier jour, j’ai trouvé très réconfortant, à l’heure des persécutions des chrétiens au Moyen-Orient et ailleurs, de voir que tant de fidèles pouvaient se retrouver pour adorer en toute liberté et toute sécurité le Dieu unique et véritable. Ensuite, au fil des jours, a mûri l’idée que l’Église avait, tout au long des siècles, su intégrer et « baptiser » tant de rites et coutumes païennes et que cela était encore le cas aujourd’hui. En quelque sorte, les JMJ sont comme la christianisation du phénomène moderne des festivals musicaux de masse.
Il est en outre très rassurant de voir, par-delà les rires et les chants, le bruit et les drapeaux agités en tous sens, que dans chaque église on y prie intensément, que les confessionnaux ne désemplissent pas, qu’on y adore le Saint Sacrement avec dévotion. Enfin, en dépit du climat international et de la menace terroriste, je dois dire qu’aucune peur n’était palpable et qu’il faut remercier les organisateurs ainsi que les forces de sécurité polonaises pour leur excellent travail.
2) Quelles ont été les activités de Juventutem tout au long de ces JMJ ?
Bertalan : En raison d’une erreur d’organisation, ou plutôt d’une intervention de la Divine Providence, Juventutem s’est retrouvé avec non pas une mais deux églises situées au centre de Cracovie. Du coup, l’une a été affectée aux pèlerins francophones et l’autre aux anglophones. Chaque jour nous avions donc deux messes pontificales, deux catéchèses et deux lieux pour la célébration des messes privées des prêtres. Et deux églises pleines !
Nous avons aussi eu des vêpres pontificales communes aux deux groupes qui nous ont permis de remplir l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, la plus grande des églises historiques de Cracovie par sa capacité.
Je voudrais profiter de cet entretien pour remercier et féliciter tous les participants, en particulier nos amis polonais et français qui ont fait preuve d’un grand dévouement et accompli un immense travail. Sans eux, nous n’aurions pas vécu de telles journées.
3) Combien étiez-vous et quels pays étaient représentés ?
Bertalan : Les Francophones étaient sans aucun doute les plus nombreux, prés de 500 ! Ensuite, nous avions des groupes des États-Unis, du Royaume-Uni, de Suède, de Pologne bien sûr, d’Allemagne, de Croatie, de Slovaquie, de Slovénie, du Nigeria, du Portugal, de Malaisie, de Singapour et de mon propre pays bien sûr, la Hongrie… Je pense que plus de 800 jeunes ont participé à nos cérémonies mais ce n’est qu’une estimation car bon nombre d’entre eux ne se sont pas inscrits à travers nous mais par le biais de leur diocèse.
Photos: Messe célébrée par Mgr Schneider