L’organisation caritative Mater Care International (MCI), une ONG d’obstétriciens catholiques, demande que l’on envoie davantage de professionnels de santé qualifiés dans les pays en voie de développement pour aider les futures mères et assister aux accouchements plutôt que de mettre en place des « programmes de santé reproductive » comprenant « le contrôle de la natalité » par la diffusion de préservatifs et de « l’avortement sûr » (légal).
Le directeur de MCU, le Dr Robert Walley, vient de critiquer lors d’une interview à EuropaPress les « milliers de millions de dollars » dépensés pour ces programmes alors qu’une « petite proportion de ces sommes, seulement, est allouée à la fourniture de services assurant aux mères et aux bébés la survie pendant la grossesse ».
« Il est tout à fait grossier de faire croire aux mères africaines que leurs vies et leur santé seront meilleures en mettant à mort leurs enfants puisque les causes de leurs souffrances ne vont pas disparaître avec davantage de mort et de désespérance », a-t-il souligné, rappelant que la plupart des mères, surtout en Afrique, veulent des enfants parce qu’elles savent qu’ils sont l’avenir de leur famille, de leur communauté et de leur pays.
« Beaucoup d’agences d’aide internationale, soumises à leur idéologie, continuent d’insister sur l’idée que la principale stratégie pour réduire le nombre de morts dans les pays en voie de développement sont le contrôle des naissances et l’avortement », a-t-il souligné.
Il faudrait beaucoup plus de médecins qualifiés et d’hôpitaux dans le Tiers monde pour assister les mères, spécialement dans les zones rurales, à l’heure où l’OMS évalue à 529.000 par an le nombre de femmes qui meurent à la suite de complications de l’accouchement, tandis qu’elles sont vingt fois plus à souffrir de lésions, l’infections ou de maladies après avoir donné le jour. Hémorragies, infections mortelles, bassin trop étroit chez des parturientes trop jeunes, hypertension, malaria, sida ou anémie sévère figurent parmi les causes fréquentes de décès, tandis l’apparition de fistules s’accompagnant d’incontinences diverses peut aboutir à la « mort sociale » des jeunes femmes. « Les morts maternelles et les lésions lors de l’accouchement sont l’une des plus grandes tragédies de notre temps, particulièrement en ce sens qu’on peut les prévenir ou les traiter. » Au rythme actuel, la diminution des trois quarts du nombre des morts maternelles inscrite aux Objectifs du Millénaire pour 2015, pourra être atteinte en 2282, assure le Dr Walley.
Affirmation à creuser : « L’Eglise, qui a une longue histoire d’aide aux mères, n’est pas assurée de pouvoir continuer ce ministère car elle souffre à ce propos aussi bien d’une dissidence interne et d’attaques depuis l’extérieur de la part des gouvernements et des agences de financement qui (…) qui discriminent les ONG catholiques et retirent aux médecins catholiques le droit de pratiquer leur profession en accord avec leur conscience. »
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