Dans sa lettre 551, Paix Liturgique revient sur la situation à Niort dans le diocèse de Poitiers où comme dans plusieurs diocèses l’application du Motu Proprio Summorum Pontificum est assez limitée : une messe mensuelle. On peut évoquer l’application à Reims, Rambouillet, Saintes…
1) À l’origine de l’action de Paix liturgique, il y a le refus de dialogue opposé durant des années par l’Église de France aux fidèles désireux de bénéficier de la liturgie traditionnelle. Bien qu’en 2007-2008 nous ayons pris acte du changement radical de situation provoqué par le Motu Proprio de Benoît XVI, en devenant un média qui fournit chaque semaine une information et une réflexion rigoureuses sur la situation liturgique nationale et internationale, certains évêques nous perçoivent encore comme un groupe de dangereux agitateurs.
2) Nous ne renions pas une partie de nos origines, celles d’une communauté locale (diocèse de Nanterre) de fidèles décidés et « remontés », n’hésitant pas à faire entendre leur voix aux pasteurs qui les ignoraient avec mépris. Toutefois, en sortant la liturgie traditionnelle d’une législation d’exception pour en faire un élément ordinaire de la vie paroissiale, le Motu Proprio de Benoît XVI a profondement modifié la donne et, partant, notre action :dés l’instant ou il était rappelé explicitement que la messe traditionnelle n’avait JAMAIS été interdite l’heure n’était plus à la contestation mais à l’affirmation, d’où notre campagne de sondages nationaux et internationaux .
3) Pour répondre à notre lecteur, nous n’ignorons ni les difficultés ni les hostilités qui subsistent sur le terrain et les mentionnons d’ailleurs d’ordinaire dans nos commentaires – pour la lettre sur la messe de Moulins, nous rappelions par exemple que, « de Rambouillet à Reims », de nombreux fidèles « continuent à ne bénéficier que de façon incomplète des bienfaits du Motu Proprio Summorum Pontificum » – mais, c’est vrai, nous insistons volontairement sur les bonnes nouvelles qui illustrent l’effet de
croissance du Motu Proprio. En cela, il nous semble de faire œuvre chrétienne, en communiquant l’espérance et en soutenant la
réconciliation plutôt qu’en alimentant la division. ans pour autant être naïfs et iréniques.
4) Si, pour l’heure, nous n’avons pas d’informations précises sur la situation à Niort, qui dépend du diocèse de Poitiers (lequel regroupe les territoires de la Vienne et les Deux-Sèvres), les chiffres parlent clairement d’eux-mêmes : il y a, sur les deux départements, 9 messes dominicales hebdomadaires offertes en 5 lieux différents par la Fraternité de la Transfiguration, associée à la FSSPX ; et seulement 2 messes dominicales hebdomadaires diocésaines (Poitiers et Massais, dans les environs de Thouars où la FSSPX célèbre en la collégiale !).
5) Il est notoire que Mgr Wintzer, prélat « classique », n’a pas de sensibilité particulière pour la liturgie traditionnelle et n’a pas
vraiment intégré les données du Motu Proprio : pour lui, l’unité doit se faire autour de la liturgie ordinaire. Nous ne savons donc pas si l’archevêque de Poitiers « joue la montre » et attend la régularisation de la FSSPX pour, ensuite, considérer les besoins des fidèles
traditionnels satisfaits. Nous sommes toutefois prêts à enquêter sur la situation locale, considérant que nos études et sondages laissent penser que dans le diocèse de Poitiers, comme en bien des endroits, la demande de liturgie traditionnelle est loin d’être satisfaite. En avançant cela, nous entendons être « positifs » et rappeler que la forme extraordinaire est l’une des pistes ouvertes aux Églises locales pour la ré-évangélisation. Telle est notre philosophie.
Une seule action le porte monnaie. Tout le reste, c’est du temps perdu.
Exposé clair, honnête et mesuré de l’action de “La Paix Liturgique”.
Qui contraste avec l’étroitesse d’esprit, l’hypocrisie, la mesquinerie d’un certain nombre d’évêques, obstinés dans leur erreur, et contents de leurs assemblées dominicales déclinantes avec surtout des têtes grisonnantes.
J’espère que la Justice de Dieu les sanctionnera un jour pour tant de mauvaise volonté.