ce de l’accueil, sur la qualité de l’hospitalité qui doit avant tout être «fraternelle», entièrement tournée vers l’hôte, à son écoute. Cette hospitalité est questionnée aujourd’hui à travers de multiples actualités, à commencer par la crise migratoire qui fait toujours régulièrement la une des médias. Les difficultés que l’Union Européenne, -pour ne parler que d’elle-, rencontre face à l’afflux de migrants venus d’Afrique ou du Moyen Orient mettent en lumière de nombreuses questions sur le sens de l’hospitalité, mais aussi la représentation que chacun d’entre nous se fait de l’autre, et en particulier de cet étranger qui frappe à notre porte.
Le frère Claudio Monge op vit depuis une douzaine d’années à Istanbul. Ce dominicain italien y dirige le Centre de Documentation et de Dialogue interculturel et religieux. Il est également l’aumônier des étudiants étrangers de la ville, la plupart Africains, victimes du racisme quotidien.
Le père Monge est aussi auteur d’une thèse sur l’hospitalité, intitulée « Dieu Hôte ».
Interrogé par Olivier Bonnel à Istanbul, il explique en quoi cette crise migratoire est une crise de l’hospitalité, et plus profondément, une crise d’identité et de sens pour l’Europe.
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“On ne sait pas qui on est ! Et dès lors on ne peut aller à la rencontre de l’autre.” “L’hospitalité est une valeur partagée par toutes les religions abrahamiques.” Mais il y a une valeur profondément chrétienne. Dieu ne s’impose pas à l’accueil de l’autre, mais l’implore. “Un Dieu qui n’impose pas ses droits au détriment des droits de l’homme, à la différence d’un certain islam. “
Pour aller plus loin lire identité versus immigration
Ou encore, immigration et charité chrétienne