L’attentat commis le 28 juin à Puchong, dans l’Etat de Selangor – une attaque à la grenade dans une boîte de nuit qui a fait huit blessés –, est la première attaque revendiquée en Malaisie par l’organisation Etat islamique. Si la police a procédé à plusieurs arrestations dans les jours qui ont suivi, l’action terroriste n’a pas empêché les musulmans de Malaisie – qui forment officiellement 60,1 % des près de 30 millions d’habitants du pays – de célébrer Hari Raya Aidilfitri, comme est appelée localement l’Aïd el-Fitr, la fête marquant la fin du mois du Ramadan. Pour les non-musulmans de Malaisie, ces célébrations, fêtées cette année le 6 juillet, revêtent toutefois une tonalité nouvelle : là où, autrefois, les communautés se mêlaient joyeusement, elles cohabitent désormais de manière distanciée et méfiantes, les unes envers les autres.
Pays multiethnique, la Malaisie compte une importante minorité d’origine chinoise, estimée à près de 22 % de la population. Longtemps, les festivités du Nouvel An chinois ont pu être considérées comme l’un des moments-phare de l’année. Désormais, c’est Hari Raya qui occupe le devant de la scène, expliquent des non-musulmans malaisiens, pour qui ce changement ne poserait pas de difficultés s’il ne se faisait aux dépens du sentiment de tolérance et du vivre-ensemble.
Lire l’article sur EDA