Mgr Janusz Urbanczyk, représentant permanent du Saint-Siège, est intervenu lors d la 1102ème réunion du Conseil permanent de l’Organisation pour la sécurité et le développement en Europe (OSCE), hier, jeudi 2 juin 2016, sur le « Rapport présent par Madame Astrid Thors, haut-commissionnaire pour les minorités nationales à l’ OSCE ».
Mgr Urbanczyk souligne aussi l’importance de l’éducation dans la prévention des conflits. Il demande donc que « la question des discours haineux visant les minorités nationales, ainsi que le rôle de l’éducation dans la promotion de la paix » soit inscrits à l’agenda de la prochaine SHDM (Réunion supplémentaire sur la dimension humaine) sur les minorités nationales ».
L’éducation, par conséquent, en plus d’être un moyen de promouvoir la participation active des minorités nationales à la vie sociale et politique, devient un lieu où la tolérance et la non-discrimination sont nourris et où des ponts pour la paix et la stabilité sont construits, pour la société dans son ensemble.
Source Zénith
Permettez-moi une précision de langage. Si l’ostracisme n’est pas, selon moi, compatible avec la vérité de la personne humaine, la tolérance ne l’est pas davantage. Entre les deux, il y a le respect et l’amour. La Tolérance que l’on brandit comme un trophée, une excuse, une gloire, n’est à y bien regarder qu’une manière déguisée de se dédouaner, de ne pas se prononcer et bien souvent, cela sous-entend “je vous laisse vivre alors faites de même.” Il y bien plus d’égoïsme et de mensonge dans la tolérance que dans le respect. L’étymologie même du mot est terrible ! Tolere : porter, supporter. En fait, la tolérance, c’est supporter la différence, ce n’est pas l’accueillir, ni la reconnaître. A M. Bayrou qui fièrement exhortait à la tolérance envers les femmes musulmanes, une représentante de “ni pute, ni soumise” répondit : « Mais nous ne voulons pas être tolérées ! Nous voulons vivre ! » La réponse était suffisamment éloquente ! Parce qu’elle le vivait, dans sa chair, cette femme ne voulait pas du simple regard tolérant et condescendant, elle voulait être pour elle-même. Elle voulait être respectée. Le respect est bien autre chose que la tolérance, parce qu’il englobe la notion d’amour qu’exclut la tolérance. La tolérance crée des divisions. Chacun chez soi, comme il veut, tant que cela n’interfère pas avec les autres ! Le respect va bien au-delà. Le respect se permet de dire son désaccord mais accueille la personne dans sa vérité, avec sa différence, parce que le respect voit au-delà de la différence. Dire à quelqu’un « je te tolère », n’est pas lui dire « je te respecte » ! La confusion des termes dans le langage courant conduit à bien des ostracismes et des démissions et à de nombreux non-dits que soulève la réaction de cette jeune femme.