Le Réseau mondial de prière du Pape (Apostolat de la Prière) a diffusé ce jeudi 2 juin 2016 le clip mensuel présentant l’intention du Pape François pour le mois de juin. Elle porte cette fois-ci sur la solitude des personnes âgées.
«Dans nos villes, on constate fréquemment ainsi que l’abandon des personnes âgées et des malades. Peut-on l’ignorer ? Nos villes devraient être placées sous le signe de la solidarité qui ne consiste pas seulement à donner aux nécessiteux, mais à être responsables les uns des autres et à générer une culture de la rencontre.
Tu me suis dans ma demande ? Pour que les personnes âgées, les marginaux et les personnes seules trouvent, même dans les grandes villes, des occasions de rencontre et de solidarité.».
La vidéo postée sur le site de Radio Vatican témoigne d’une nouvelle forme de communication au Vatican, impliquant directement le Saint-Père. Un malaise cependant nous saisit face à cet instrumentalisation médiatique, qui n’est pas non plus sans jouer sur la corde sensible. La communication aujourd’hui cherche à sensibiliser, à émouvoir, mais ne semble guère porter à la formation. L’émotion a un temps. L’aumône n’est pas, comme je l’ai écrit ici, un simple élan du cœur, spontané et momentané. Elle est une disposition habituelle au don, un habitus, un réflexe, une seconde peau. Or pour cela, et pour que l’aumône soit juste et charité, il faut qu’elle soit habitée, enracinée et non fugace, comme l’est l’émotion. On ne dira jamais assez que faire du bien n’est pas nécessairement faire le bien, parce que la solidarité n’est pas exactement la charité.
En même temps, il est vrai que nous avons souvent tendance à détourner un regard gêné quand la misère croise notre chemin.