Alors que l’UNESCO s’en prend aux noms judéo-chrétiens des lieux saints, nous avons lancé une petite étude sur le temple de Jérusalem.
Après le succès de deux premiers articles consacrés au Temple de Jérusalem puis à la tentative de reconstruction de ce Temple par l’empereur Julien l’apostat, Françoise Thelamon nous explique l’interprétation chrétienne de cet échec.
Il était théologiquement impossible que le temple soit reconstruit et la Providence y a veillé. c’est en tout cas l’interprétation des chrétiens contemporains de la tentative de reconstruction par l’empereur apostat.
Cet article, simplement historique, nous révèle au passage que ce qui se passe au temple nous concerne encore, comme chrétiens, et que ce que l’UNESCO tente d’y faire n’est pas si anodin que cela.
Les chrétiens face à la tentative de reconstruction du Temple de Jérusalem
« Il ne restera pas ici pierre sur pierre » (Mt 24, 2)
Julien, élevé par des clercs, connaissait parfaitement les textes des évangiles prédisant la ruine de Jérusalem et la démolition du Temple, dont il était fait une lecture littérale appliquée aux événements de 70 puis de 135. Aux yeux des chrétiens, l’Apostat, en voulant le reconstruire, « se jouait des malheureux juifs » pour nuire aux « galiléens » et prouver que leur Christ était un imposteur.
Julien profanus princeps
Parce qu’apostat, Julien était pire aux yeux des chrétiens que les empereurs païens persécuteurs antérieurs. Particulièrement roué, il persécutait les chrétiens de manière insidieuse par des moyens apparemment moins cruels parce que non sanglants, mais tout aussi dangereux et efficaces. Rufin met en évidence le caractère intrinsèquement pervers de cet adepte de la « fausse philosophie » retourné au culte des idoles, qui se distinguait par son habileté à faire le mal et par un véritable « art de nuire ». Après des mesures pour chasser les chrétiens de l’enseignement, de l’administration et de l’armée, il avait incité les païens zélés à profaner les tombeaux des martyrs, objet d’une dévotion pour laquelle il avouait une répugnance particulière. A Antioche il ordonna le transfert des restes du martyr Babylas ; les chrétiens en firent une procession triomphale, le narguant jusque sous les fenêtres du palais impérial ; répression, arrestations, tortures s’en suivirent. A Sébaste le tombeau de Jean-Baptiste fut profané. A Alexandrie, l’évêque Athanase, champion de la foi définie par le concile de Nicée, fut expulsé et passa dans la clandestinité.
L’attente inquiète mais confiante des chrétiens, lire la suite sur cyrano.net