Nous avons signalé à plusieurs reprises les changements et l’hostilité qui allaient probablement survenir aux Philippines, suite à l’élection du président Rodrigo Duterte.
Ce changement n’inquiète pas seulement l’Eglise, mais aussi l’extérieur du pays, comme l’explique, au micro de Radio Vatican, Régis Anouil, rédacteur en chef d’Églises d’Asie.
Extraits
Rodrigo Duterte est un personnage nouveau. Les grandes familles sont pour le moment écartées de la direction du pays. Langage peu châtié, goût douteux, ses méthodes sont expéditives et inquiètent. Pour ramener le calme dans sa ville, il a mis en place des escadrons de la mort. Lui-même a tué 3 personnes de ses propres mains.
Il souhaite libérer le pays de l’Eglise. “Je suis élu par le peuple et non par l’Eglise”. 85% de la population est catholique. L’Eglise a accompagné la sortie de la dictature. Elle est la conscience morale du pays. L’Eglise pour lui est un pouvoir face à lui. L’Eglise a de quoi s’inquiéter. Certains s’inquiètent d’un retour à la dictature. Lui-même le dit “je serai un dictateur en matière de lutte cotre le crime”. Mais se pose la question de la place de la minorité musulmane dans le sud du pays.