Suite à la contestation dont il fait l’objet au sein de l’enseignement diocésain, Pascal Balmand a sollicité le quotidien officiel de la CEF pour justifier son choix et garantir, selon la formule, que “tout va très bien Madame la Marquise…”.
J’observe – et j’entends – du désarroi et de la contestation chez une partie de nos professeurs et de nos chefs d’établissement. Mais sur le terrain, je me rends compte que, passé les premières réactions (« c’est compliqué, ça donne plus de travail, ça manque de lisibilité »), plus on se plonge dans la préparation de la réforme, plus on se dit qu’elle peut ouvrir des portes et systématiser certaines de nos pratiques.
Un point de vigilance toutefois : dans certains rectorats, chez certains inspecteurs, la vieille culture administrative et centralisatrice semble prendre le dessus, en contradiction avec l’esprit de la réforme, qui invite les équipes et les chefs d’établissement à faire preuve d’autonomie, de créativité, de responsabilité.
Néanmoins, il laisse entendre une remise en cause des accords officieux entre l’Etat et l’enseignement sous contrat :
À chaque rentrée, faute de places, des dizaines de milliers de demandes d’inscription sont refusées par vos établissements, notamment en Île-de-France et sur l’arc méditerranéen. Faut-il remettre en cause l’accord tacite de répartition des postes d’enseignants (80 % pour le public, 20 % pour le privé) en vigueur depuis 1993 ?
Rien n’est tabou. Ces équilibres, qui pouvaient avoir une légitimité, pourraient un jour être revus. À ce jour, même avec une répartition idéale de nos postes sur le territoire, nous ne pourrions pas répondre favorablement à toutes les demandes d’inscription.
Depuis 40 ans les réformes instaurées par l’Education Nationale dégradent l’une après l’autre le niveau de l’enseignement, au point que, de toutes les disciplines, c’est l’ignorance qui progresse le plus… C’est l’honneur des enseignants du Secteur Public de réagir majoritairement contre cette désastreuse réforme du Collège, et de certains Chefs d’Etablissement d’écoles Catholiques sous contrat de faire de même. Le soutien de Monsieur Balmand à cette réforme est incompréhensible, et je m’étonne du silence des Evêques.
Le succès des Ecoles hors contrat, qui progressent à grande vitesse malgré les contraintes matérielles et financières importantes, devrait faire un peu réfléchir les responsables officiels de l’Enseignement Catholique, et remettre en cause les positions du Secrétaire Général.
Ce Balman est payé par qui??? La Belkacine ??? Pour appauvrir un peu plus l’enseignement?
A Delmau
Bien d’accord avec vous en ajoutant malheureusement qu’il n’y a là rien d’incompréhensible: Les catho de gauche, ultra-majoritaires à la CEF, et dont le secrétaire général de l’enseignement catholique fait partie au premier chef, sont des soutiens indéfectibles de François Hollande. Plus hollandiste qu’eux, il n’y a pas. Moyennent quoi, ils ont une responsabilité décisive dans l’advenue de ces réformes aberrantes et odieuses que sont particulièrement la loi sur le mariage entre personnes de même sexe, et la réforme du collège qui a pour effet, sinon même pour objet, d’abêtir nos enfants en les plaçant sous l’emprise d’une idéologie mortifère. Ils ne l’emporteront pas au paradis!!!
Tous les esprits droits et honnêtes ont un devoir de résistance face à cette hiérarchie ecclésiale qui est dans l’erreur gravissime.
« À chaque rentrée, faute de places, des dizaines de milliers de demandes d’inscription sont refusées par vos établissements, notamment en Île-de-France et sur l’arc méditerranéen. Faut-il remettre en cause l’accord tacite de répartition des postes d’enseignants (80 % pour le public, 20 % pour le privé) en vigueur depuis 1993 ?
Rien n’est tabou. »
Si ! Il y a des tabous. Un des principaux sont les droits de l’homme.
On voit avec quelle aisance l’épiscopat négocie les droits de l’homme. Cet accord de 1993 en est un exemple. Comment ceux qui violent les droits de l’homme à la liberté d’éducation proclamé par la Déclaration universelle des droits de l’homme ne violeraient-ils pas la liberté religieuse à l’intérieur de l’Église ?
Ils vendent donc la liberté d’éducation pour complaire au gouvernement.
« À chaque rentrée, faute de places, des dizaines de milliers de demandes d’inscription sont refusées par vos établissements, notamment en Île-de-France et sur l’arc méditerranéen. Faut-il remettre en cause l’accord tacite de répartition des postes d’enseignants (80 % pour le public, 20 % pour le privé) en vigueur depuis 1993 ?
Rien n’est tabou. »
Si ! Il y a des tabous. Un des principaux sont les droits de l’homme.
On voit avec quelle aisance l’épiscopat négocie les droits de l’homme. Cet accord de 1993 en est un exemple. Comment ceux qui violent les droits de l’homme à la liberté d’éducation, droit proclamé par la Déclaration universelle des droits de l’homme, ne violeraient-ils pas la liberté religieuse à l’intérieur de l’Église ?
Ils vendent donc la liberté d’éducation, la liberté de l’homme pour complaire au gouvernement socialiste et totalitaire.
avec de telles affirmations il est normal que les écoles et collèges hors contrat se développent à vitesse grand V…
merci les responsables de l’enseignement catholique, qui n’a de catholique que le nom!
Inutile, Monsieur Balmand, de nous faire saliver en vain sur la fin de la règle 80/20 qui entrave l’enseignement catholique, afin de mieux faire passer la pilule de la réforme que vous soutenez malgré les réserves générales.
C’est une petite astuce sans grandeur et qui ne trompe personne.
Vous n’avez pas la carrure pour faire cesser la règle 80/20 et cette dernière ne changera pas.
Ou si elle change, ce ne sera pas grâce à vous.
L’école Privée dite catholique sous contrat a-t-elle encore quelque chose de catholique? Ayant mes filles dans ces écoles je me pose sincèrement la question. Comme le disent Adis et les autres commentaires, certains chefs d’établissement s’orientent “à gauche toute”, est-ce là le but de cet enseignement : avoir 100% de résultats positifs au BAC?
Je pense que la sélection à l’entrée dans ces établissements devraient être revus et non pas sur le critère “brillant” élève mais : pourquoi cette famille veut choisir l’établissement privé catholique? La plupart des parents essaient d’inscrire leurs enfants pour les résultats scolaires et le projet éducatif, je ne pense pas que ce soit le bon choix. Si la sélection à l’entrée était différent il y aurait moins de refus d’admission. Il est vrai que nus assistons depuis tant d’années à la “décadence” de l’EN… que même des musulmans mettent leurs enfants dans les établissements catholiques, ça en dit long!
Ce texte aurait pu être résumé en une seule phrase: “J’ai choisi la collaboration.”
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Réenchanter l’école consiste à remplacer une rigueur pédagogique et pastorale en voie de disparition par les paillettes du périscolaire.
A plat ventre devant les contraintes imposées par l’Education nationale, miné par l’incompétence et le manque de foi des aventuriers qu’il a propulsé à la tête de ses établissements, trahi par les bureaucrates et autres rentiers qu’il entretient à grands frais au sein de ses DDEC, l’enseignement catholique se cherche désormais un avenir dans le happening.
On aurait préféré qu’il affirme son caractère propre. RIP.